vendredi 18 juillet 2008

Ecrits anonymes à Asnières

chapitre 11


Un été de crise en rapide développement


Si les médias nationaux annoncent à coups de grands articles la crise qui se développe entre les anciens Présidents du Conseil Général des Hauts de Seine – Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy- et l'actuel- Patrick Devedjian-, le tout sur fond d'affaires judiciaires appuyées par ce dernier et de déclarations sur la corruption qui hanterait, selon lui, le département, Asnières non plus n'est pas épargnée par la crise qui prend son essor dans l'appareil du parti du Président, l'UMP, aggravée par les récents sondages de l'IFOP dans Paris-Match qui place Nicolas Sarkozy plus bas en termes de popularité que l'ancien Premier Ministre Dominique de Villepin!

A l'évidence, l'été 2008 voit, malgré les congés, les tensions se multiplier dans le pays, Asnières n'échappant pas à la règle générale, mais les amplifiant du fait de conditions locales très particulières.

La ville, cependant, connaît quelques spécificités qui ne contribuent pas vraiment à un sain autant qu'utile débat public.

D'abord, des affiches anonymes placardées contre les représentants de la majorité actuelle les accusant d'être responsables de l'insécurité dans la commune. Cet anonymat des auteurs, des imprimeurs d'affiches et des colleurs est ennuyeux, tout autant par rapport à la loi sur la presse que pour l'intérêt public.

Cela rappelle fortement les “tracts anonymes” ou “ de comités fantômes”, sans existence réelle ou légale, que la ville a connus pendant les années de plomb, notamment en période électorale.

Ainsi, notre rédaction a reçu un tract anonyme qui met en cause, sans que l'on comprenne bien la nature exacte des faits reprochés, le Conseiller Général du canton sud, Cyrille DECHENOIX, une lettre ou un appel téléphonoquez à l'ancien maire, Manuel AESCHLIMANN (appelé dans le texte “MA”, de Mme Chantal JOUANNO, Présidente de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), des dirigeants d'entreprise en contrat avec la Ville, et enfin, le Conseil Général des Hauts de Seine.

Au premier abord, ce texte anonyme, qui reste assez évasif sur ses “informations”, mais donne des éléments sur des sociétés diverses, semble viser en priorité Cyrille Dechenoix et pourrait même suggérer que le Conseil Général le viserait pour des “interventions” en faveur d'une entreprise. Il suggère aussi que l'ancien maire, saisi par des structures de l'Etat, n'aurait rien fait pour faire cesser ces agissements, vus par les auteurs se cachant dans l'anonymat comme apparemment très criticables.

Au-delà de ce texte lui-même, il y a là une concomittance dans l'anonymat: une affiche anonyme collée ici et là, et maintenant, un tract anonyme. Cela indique là encore des moyens d'impression, de diffusion, donc une structure ayant des moyens, des gens à disposition et des “informations” sur la vie interne de la mairie avant le 16 mars 2008 (en ce qui concerne le tract anonyme).

L'impression est qu'une campagne se met en placce afin de nuire à la concorde civile dans la ville via des attaques diverses anonymes contre des élus tant de la majorité que de l'opposition non liée aux époux Aeschlimann.

Cela rappelle aussi les époques agitées des années 1990 qu'Asnières a connues, où les tracts anonymes circulaient beaucoup aussi.

Notre rédaction tire de ces faits une conclusion: il urge que la municipalité issue du vote populaire du 16 mars 2008 agisse pour faire cesser ce type d'actes lâches et en identifier les auteurs, les imprimeurs et les diffuseurs, dans le cadre de la loi de la République.

Nous en tirons aussi une détermination collective renforcée: celle de contribuer à faire définitivement passer le système Aeschlimann et les méthodes qui l'ont porté au pouvoir pour 9 longues années de plomb (et ce depuis le début des années 1990) dans le passé rejeté définitivement de l'histoire d'Asnières.

Dans ce contexte salutaire nécessaire, il serait plus qu'indispensable que la nouvelle majorité ait le même courage politique que Patrick Devedjian au Conseil Général, qui a assuré publiquement qu'il aiderait la Justice en toutes ses demandes concernant les “lourds dossiers” judiciaires du département le plus riche de France.

La majorité municipale d'Asnières sur Seine a entre les mains aussi de nombreux et multiples LOURDS dossiers, anciens et nouveaux, qui nécessitent que la Justice puisse être INFORMEE et ACTIVEE par la Ville, en tant que telle, et ceci dans l'intérêt public.

Il est plus que temps, comme au Conseil Général, que les “lourds dossiers” soient traités par la Justice, dans l'intérêt de cette majorité municipale, mais aussi de la sérénité future des 85000 habitants d'Asnières.

En effet, les tracts et affiches anonymes sont une CORRUPTION DE LA DEMOCRATIE qu'il convient de faire cesser au profit d'un sincère et véritable débat public et citoyen.

Le maire, Sébastien Pietrasanta, porte là une IMMENSE ET LOURDE RESPONSABILITE politique, financière et juridique à laquelle il ne pourra pas échapper.

Dans les Hauts de Seine, comme à Asnières, les élus actuels font face à une urgence incontournable: nettoyer les “écuries d'Augias”, comme le dit Patrick Devedjian, ce que nous appellerons pour notre part, “Opération: gestion assainie de la Ville”.

Il en va de l'avenir de la Ville, du futur même de la majorité municipale et de ses diverses composantes politiques, de la crédibilité du maire et de sa marge de manoeuvre politique, fiscale et juridique durant son mandat, et derrière- en filigrane, le maire et ses élus le savent mieux encore que nous- de la paix civile dans Asnières.

Ce que résume ainsi un vieil Asnièrois empli de sagesse:
Sébastien Pietrasanta ne peut assainir la ville, donc garantir son propre destin public à Asnières, en y laissant prospérer une décharge de vieux détritus politiques dangereux qu'il refuserait de faire enlever”.

L'image est précise et forte.

Mais elle est vraie!


Marylise Dipusu