La deuxième image que nous offrons en accompagnement satirique de nos articles du jour nous paraît symboliser un trait de la nouvelle majorité municipale, à savoir une même tête répartie en trois visages, avec 3 corps exactement similaires, un chevalier ébahi et inquiet devant cet étrange trio si unique dans son image apparente (le citoyen asnièrois étonné), et un bourgeois médiéval au regard fuyant et vide ( le groupe municipal UMP).
Voilà qui permet de se faire une idée bien concrète de ce qu'est devenue, le 11 mai 2010, la majorité municipale vraiment diverse et pluraliste élue le 16 mars 2008: une majorité avec une seule tête semblant être trois visages, mais toujours le même.
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Conseil Municipal: la passion du monolithisme, un vice nuisible aux citoyens
Le Conseil Municipal du 11 mai 2010 a eu lieu.
Du point de vue de l'intérêt et des aspirations des citoyens, il a été d'un vide abyssal. Ce qui touche aux citoyens semble ne pas avoir sa place lors des Conseils Municipaux.
Par contre, il en va tout autrement des querelles vaines, des règlements de comptes stériles et des petites trahisons sans finesse.
Vu sous cet angle de mauvais théâtre, le Conseil Municipal du 11 mai 2010 fera date dans la gestion municipale de Sébastien Pietrasanta.
Pour avoir voté en conscience contre un budget avec lequel chacun a le droit d'être en désaccord en démocratie sans risquer d'être placé au banc d'infamie, il a chassé de la majorité en peau de chagrin qu'il continue à mener vers des crises renouvelées prévisibles 3 de ses maires-adjoints issus du vote populaire du 16 mars 2008. Exit donc Mme Véronique Chapuis ainsi MM Christian Leblond et Jacques Mougenot, voués ensemble à être désignés dorénavant comme des « opposants ».
On reconnaît là une dérive propre naguère aux époux Aeschlimann: « tout ce qui n'est pas inconditionnellement avec moi est donc par essence contre moi ».
Mais, si cette exclusion, qui ressemble étrangement à une forme d'excommunication dans une secte vouée à obéir le doigt sur la couture du pantalon à son bien-aimé chef, est indicative des orientations monolithiques du maire, le choix des nouveaux adjoints désignés pour les remplacer paraît, lui, relever d'une plaisanterie de très mauvais goût.
Des maires-adjoints qui ne gêneront personne, ni rien en mairie
Présentons maintenant les nouveaux impétrants au sein de l'exécutif municipal, tous choisis par le maire en personne sur des critères rigoureux et hautement civiques que nous devons mettre en avant pour l'information publique.
A tout seigneur, tout honneur, et par sens de la courtoisie sans courbature de dos:
Annie Lafaye (PS)- élue jugée par beaucoup d'habitants comme incompétente et rejetée par tous les citoyens qui ont eu affaire à elle- a donc été choisie comme maire-adjointe. C'est ici une consécration de sa qualité première: la fidélité totale, absolue, au maire ayant comme corollaire logique son absence parfaite d'indépendance d'esprit. Aucune chance pour elle de faire donc la moindre ombre aux projets du maire, ni à celui-ci, car elle est connue pour son sens de la plus rigoureuse discipline partisane comme par son amour de la vie politique partagée, voire échangée avec son mari.
Laurent Guillard, élu Vert, aussi inconsistant qu'inexistant, a été appelé à être un maire-adjoint. Au moins avec lui aussi, le maire ne se heurtera pas à un esprit frondeur, voire contestataire. Cet adjoint est surnommé par certains de ses collègues « Vert dehors, rose-Dray dedans ». C'est dire si sa fidélité, teintée de vert pour les commodités de l'usage municipal, est acquise au maire et à tous ces souhaits.
Jean Roure (élu à l'origine divers droite)- conseiller municipal délégué plutôt silencieux et assez inactif jusqu'ici, ayant quitté son chef de file (Josiane Fischer) voici peu pour des raisons obscures- a été présenté comme maire-adjoint ayant cette couleur politique, même si beaucoup doutent de ses vraies opinions, les mêmes indiquant qu'étant franc-maçon d'obédience GODF, il est susceptible d'être plus un sous-marin du PS qu'un représentant d'une droite non-UMP. Heureusement, l'écharpe tricolore compte trois couleurs, ce qui prouve que des élus peuvent aussi être multicolores politiquement. Lui aussi est vu par le maire comme un fidèle soutien qui a mérité cette reconnaissance publique.
Pour conclure sur une note plaisante, il est à remarquer que Michel Lasserre de Rozel, que, récemment encore, son apparent ami Francis Pourbagher avait félicité et encensé, ne monte pas en grade, ni en fonctions, malgré ses actions reconnues pour amener les élus divers-droite dans la poche politique du maire. Jean Roure lui a été préféré. Certains parlent ici de duperie, mais ce sont probablement des mauvais esprits.... Sébastien Pietrasanta, avec quelque raison ici, ne fait pas une confiance aveugle à cet élu qui fut proche de Francis Pourbagher.
Décidément, Francis Pourbagher ne porte pas chance aux amis qu'il se désigne. Car l'intéressé, de son côté, n'évoque plus beaucoup son ancien ami, ex-Directeur de Cabinet de Manuel Aeschlimann.....
Une majorité en lambeaux, mais présentée comme...sans changement depuis 2008!
Cet inventaire à la Prévert des restes de la majorité, décousus et reprisés à la hâte, terminé, regardons le tableau d'ensemble sans verser niaisement dans le mensonge pathétique dans lequel certains font mine de tomber depuis hier en annonçant, sans craindre le ridicule, que la majorité du 12 mai 2010 serait identique à celle du 22 mars 2008!!!
Voici une majorité qui est plus subdivisée que jamais, le tout sans aucune différenciation nette, lisible, publiquement compréhensible entre les groupes et sous-groupes qui composent ce « puzzle» artificiel en forme de « patchwork » surréaliste.....
On comprend bien que Josiane Fischer et ses fidèles continuent à représenter un courant de droite non-UMP au sein de cette majorité tandis que les élus qui l'ont abandonnée n'ont encore revendiqué aucune affiliation politique identifiée. Il leur reste l'alternative de créer un groupe « divers-droite apparentés PS », ce qui serait conforme à la réalité factuelle, mais certes un peu compliqué à expliquer aux électeurs. A Asnières, l'impossible ailleurs est possible, et même probable....
On voit sans difficulté que l'ancien groupe MoDem est éclaté en deux groupes distincts dont les divergences de fond relèvent de la fameuse recherche impossible et infinie du Graal ancien ou de nano-nuances infinitésimales que seul un microscope, voire un télescope géant très performant serait capable de cerner, au moins en gros plan visible.
On conçoit que les « Verts » sont de verdoyants élus qui forment une appendice pseudo-indépendante du PS, mais inféodée à ce dernier dans la pratique. Après tout, les roses et les haricots verts ont en commun d'être des plantes que l'on plante en terre. Si la rose décore et se voit bien de loin, le haricot vert sert de son côté à être mangé et digéré. Cette comparaison champêtre n'a rien à voir avec la vie municipale à Asnières, bien sûr.
On constate enfin que les élus issus de l'UMP sont à l'évidence sur des rails divergents d'ambitions différentes, en attente de ce que l'avenir leur apportera. Sans oublier les élections cantonales de 2011 où Patricia Chavinier aimerait conserver son statut d'élue, même éloignée des époux Aeschlimann.....
Bref, pour l'heure, le maire Sébastien Pietrasanta paraît être assuré de son poste de maire.
Mais, comme le faisait observer avec justesse un expert avisé de la vie locale asnièroise:
« Sébastien Pietrasanta a cru régler la question de la stabilité de sa majorité par un monolithisme fondé sur la distribution des postes et d'avantages matériels. Il n'a en rien résolu la stabilité de son mandat dans la population, ni encore moins dans d'autres domaines. Etre maire d'Asnières sur Seine est une fonction exposée à de nombreux dangers, politiques, citoyens et judiciaires ».
En clair, le monolithisme politique le plus nuisible à la vie démocratique est en marche en mairie, mais il n'est pas certain que cela permette un avenir pacifié à Sébastien Pietrasanta.....
Marylise Dipusu
Chapitre 288 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008