samedi 9 juin 2012

De la médiatisation prégnante des faits passés sulfureux....




















Ci-dessus, notre iconographie en relation avec la tactique politiquement masochiste du député sortant en grande difficulté, Manuel Aeschlimann, qui ne cesse de tout faire pour rappeler aux électeurs ses odeurs sulfureuses d'affaires judiciaires, comme s'il voulait en faire une exposition consacrée à son passé malodorant.

En première photo, fumées sulfureuses d'un volcan qui produit ces odeurs de soufre naturellement. En second lieu, une affiche que Manuel Aeschlimann pourrait porter sur lui montrant qu'il veut retourner au passé, ce que personne ne lui reprochera si ce passé est daté d'avant 1990.

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Visiblement, la campagne électorale pour le premier tour sur la 2ème circonscription des Hauts de Seine aura été agitée.

Nous ne préjugerons pas, comme certains sondeurs, des résultats issus des votes des citoyens au soir du 10 juin 2012.

Nous nous contenterons de relever quelques conclusions significatives, du moins à nos yeux d'observateurs attentifs des réalités asnièroises, car elles nous paraissent déterminer les mouvements électoraux dans la circonscription de ces derniers jours.

D'abord, nous noterons que la campagne médiatisée de Rama Yade, à qui Manuel Aeschlimann a cru bon de donner des échos démultipliés, a popularisé et rappelé fortement les ennuis judiciaires de Manuel Aeschlimann, ce qui a permis de raviver les mémoires courtes, mais surtout de faire savoir aux milliers de nouveaux électeurs de la circonscription depuis 2007 le passé sulfureux du député sortant.

Il faut reconnaître que, dans ce cadre médiatique, le député sortant a accumulé les erreurs de communication improductive qui l'ont desservi , comme ce lien en atteste :


Le fait que de plus, même en Afrique, les déboires judiciaires du député sortant soient médiatisés largement ne sera pas bénéfique au député en France, ni à l'avocat Manuel Aeschlimann en Afrique !

En France, médias de toutes sortes ont aussi largement fait écho aux rappels incessants des ennuis judiciaires du député Manuel Aeschlimann ces derniers jours, notamment en évoquant une « guerre des droites » à Asnières.

Nos correspondants nous ont fait remonter cette information selon laquelle de nombreux citoyens, notamment dans les quartiers votant à droite, ont été « déboussolés » par ces affrontements fratricides et les nouvelles sur les condamnations en première instance et en Appel du député pour favoritisme ( la Cour de Cassation ne jugeant pas le fond, mais en droit, ce qui signifie qu'elle ne peut pas innocenter Manuel Aeschlimann, mais éventuellement le renvoyer au Tribunal si une faute de droit a été commise durant les procédures !

Sur ce point, Manuel Aeschlimann ment effrontément sur la radio africaine citée plus haut : il n'est plus présumé innocent, il a été reconnu coupable du délit de favoritisme deux fois et il a reconnu lui-même sa culpabilité juridique en remboursant à la Ville les sommes qu'il a été condamné DEFINITIVEMENT à lui restituer.

En résumé, en quelques jours, la campagne a révélé, médiatisé, popularisé des faits importants, voire essentiels dans le processus du choix de milliers d'électeurs de la circonscription, et cela a visiblement joué CONTRE le député sortant.

De notre point de vue citoyen, la tactique de Manuel Aeschlimann de judiciariser à outrance sa bataille contre Rama Yade a été un choix désastreux pour lui et pour la droite locale en général.

Il aurait été mieux inspiré d'éviter de chercher des noises à Rama Yade sur sa domiciliation ou ses achats de biens immobiliers, car, ce faisant, il a réactivé la machine à perdre qu'il a conçue en mars 2008 et qui lui porte tort fidèlement depuis 4 ans.

Ayant poussé Rama Yade à se battre et à ne pas plier devant ses pressions, dont des plaintes télécommandées, il a reçu le boomerang de ces actes via le rappel incessant, lancinant, permanent de ses propres ennuis judiciaires, bien plus graves que ceux reprochés à sa concurrente du Parti radical.

Ainsi, le député sortant a réalisé une campagne CONTRE LUI-MEME, affaiblissant certes Rama Yade, mais s'affaiblissant encore plus, et traçant avec énergie la route vers le Palais Bourbon de Sébastien Pietrasanta.

On ne sait pas qui a bien pu un jour avoir l'idée bizarre d'évoquer ce député comme spécialiste des questions électorales ou de la stratégie électorale.

A la vue des faits depuis 2008, Manuel Aeschlimann serait plutôt qualifié pour la spécialité «  défaites électorales à répétition » ou en « stratégies pour perdre tous ses mandats ».

Nous allons vérifier cela dans les urnes le 10 juin 2012, mais surtout le 17 juin, quand Manuel Aeschlimann devra quitter son mandat de député, que sa femme ne pourra plus être son assistante parlementaire à 4000 euros par mois, le tout avant une décision définitive de la Cour de Cassation qui devrait valider son inéligibilité, ce qui privera le Conseil Municipal d'Asnières de la présence du futur ex-député et ancien maire.

Notre spécialiste en élections explique :

«  Manuel Aeschlimann ne pourra pas faire plus de 30% le 10 juin 2012 sur la circonscription, mais une chute, probable, à 25% ou moins, 22%-23% , signerait sa plus terrible et irrémédiable défaite électorale.

Dans le sondage unique (et discuté) du JDD, le député sortant recevait 29% dans une enquête vue par beaucoup comme « très amicalement partisane ». Ce chiffre serait déjà une gifle terrifiante pour le parlementaire, d'autant que c'est lui qui n'a pas de réserves de voix alors que le maire actuel pourra disposer de reports francs et massifs dans le contexte national actuel. La campagne agressive, virulente, lourde et vindicative du député envers Rama Yade assure donc plus solidement encore sa défaite inévitable ».

Au moins, si la chute du député sortant réjouit naturellement le PS et Sébastien Pietrasanta, la défaite de Manuel Aeschlimann en forme de gifle politique suprême et méritée ne fera pas pleurer Rama Yade, ni ses partisans !



Marylise Dipusu


Chapitre 517 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008