vendredi 10 octobre 2008

Asnières est bien dans le monde actuel!


Roger Karoutchi va -t-il venir vraiment à Asnières le 2 décembre 2008, à l'invitation du député Manuel Aeschlimann qui est renvoyé en correctionnel par la Justice pour « complicité de délit de favoritisme »? Roger Karoutchi va t-il commettre l'erreur politique de se faire photographier avec celui que le Point nomme « le banni » et que son ancien ami Nicolas Sarkozy ne veut plus voir, ni entendre? Va-t-il venir rencontrer Marie-Dominique Aeschlimann, cette ancienne maire adjointe d'Asnières qui, selon la Chambre Régionale des Comptes, avait à sa disposition, en toute infraction connue et consciente à la loi, une voiture municipale luxueuse de fonction, un chauffeur et des frais d'essence payés avec l'argent public en toute illégalité? A-t-il lu le Rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion d'Asnières? Celui-ci lui indiquerait certainement les capacités gestionnaires des époux Aeschlimann dont l'Ile de France peut, selon nous, se passer avec sagesse et profit pour tous les Franciliens.


Roger Karoutchi invité par « le banni » ou les déconnectés des réalités

Le monde est frappé par une crise mondiale d'une ampleur et d'une violence inouïes. Tous les citoyens de la planète, à l'exception des tribus isolées vivant en autarcie complète, sont angoissés à juste titre par les conséquences concrètes pour eux et dans leur vie quotidienne de cette gigantesque crise qui ne cesse de s'aggraver.

Celle-ci bouleverse les certitudes anciennes en matière économique et politique, bouscule les opinions politiques qu'on croyait établies, les idées anciennes et les conceptions passées. Elle atteint déjà le niveau de vie de millions de citoyens, appauvrissant à terme, entre autres, les classes dites « moyennes » en France, menace les gouvernements et les groupes d'Etat, déstabilise l'euro et le dollar, tend à disloquer l'Union européenne, affaiblit les Etats-Unis et annonce un monde nouveau fortement modifié.

Mais, à Asnières, ces réalités ne s'appliquent visiblement pas à toutes et tous.

Ainsi, Marie-Dominique Aeschlimann débat sur son petit blog personnel sur le maintien des bourses municipales à des jeunes Asnièrois et les possibles hausses d'impôts locaux, tout en se préoccupant des élections régionales à venir dans plusieurs mois, alors que celles-ci sont traditionnellement le scrutin le plus délaissé en France et que l'attention générale est prise par la crise en cours.

Le décalage ahurissant d'avec les intérêts des citoyens est ici un abime vertigineux! Marie-Dominique Aeschlimann semble être une extra-terrestre tant son éloignement des réalités quotidiennes est colossal.

Le blog du groupe d'élus municipaux qu'elle préside désormais a, de son côté, une obsession curieuse et bien spécifique: Josiane Fischer, premier-maire adjoint de la commune.

A l'évidence, si pour tous les citoyens du monde, de France et d'Asnières, leur avenir et leur présent dans la crise mondiale sont au centre de leur intérêt, pour les derniers adeptes des restes du système Aeschlimann, la priorité absolue est de discuter du possible destin politique de Josiane Fischer.

Une telle déconnexion de ce blog d'élus asnièrois d'avec la vie réelle et les aspirations concrètes des citoyens stupéfie! Ces élus vivent-ils sur la planète Terre comme nous? Sont-ils informés de la vie réelle et des angoisses légitimes des citoyens qui les ont élus?

Pire encore, aucun des époux Aeschlimann ne se risque à la plus sommaire analyse, au plus élémentaire commentaire, à la plus petite réflexion sur ce qui retient l'attention collective à Asnières et dans le monde entier.

Ils sont totalement coupés des plus manifestes réalités vivantes, incapables de même les aborder.

Dans ce contexte économique, politique et social très mouvant et instable, on apprend que Manuel Aeschlimann, dit « le banni », selon le Point:

http://www.lepoint.fr/actualites-politique/les-tontons-flingueurs-des-hauts-de-seine/917/0/277055

aurait prévu d'accueillir dans la ville- dont il a perdu la mairie pour son parti, ce qui est un signe intéressant- le candidat de l'UMP aux élections régionales, Roger Karoutchi, et ce le 2 décembre 2008.

Bien évidemment, il ne s'agit pas ici de célébrer l'anniversaire de la victoire napoléonienne d'Austerlitz ou le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte contre la 2ème République.

Mais, il est permis de s'interroger sur les chances de succès électoral accru que Monsieur Karoutchi pourrait obtenir en venant à Asnières, ville symbole d'une déroute historique de l'UMP en mars 2008, en s'asseyant en compagnie des perdants locaux à répétition.

Roger Karoutchi ignorerait-il encore que le député qui entend l'accueillir est devenu un prévenu devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre, mais qu'il est aussi entouré, selon le Point cité ci-dessus, d'affaires où la police scrute sa gestion passée?

Roger Karoutchi ignorerait-il que la Conseillère Régionale sortante, son épouse, pourrait aussi fort rapidement, et même avant la date de la réunion annoncée, être appelée à s'expliquer devant la Justice sur sa voiture de fonction luxueuse, mais illégale, ainsi que son chauffeur et ses frais d'essence, toutes choses relevant d'infractions financières graves à la la loi et pouvant être regardées par des juristes qualifiés comme une prise illégale d'intérêt au détriment des finances publiques?

Bien sûr, nous n'avons aucun conseil à donner à Monsieur Karoutchi, mais il semble utile de noter que, dans l'entourage de sa concurrente éventuelle, Madame Valérie Pécresse, et même autour d'Yves Jégo, qui aurait aussi des vues sur le Conseil Régional, ces faits publics, les affaires judiciaires à Asnières et le Rapport de la Chambre Régionale des Comptes ont retenu l'attention.

D'aucuns peuvent donc estimer que venir à Asnières à l'invitation des époux Aeschlimann pourrait porter malheur aux ambitions de l'hôte potentiel du 2 décembre 2008 que serait Monsieur Karoutchi...

Ils n'ont peut-être pas du tout tort!

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Dexia, la crise, la dette, les finances de la Ville: la preuve avec Arcueil sur FR3

Asnières Nouvelles Citoyennes avait tiré la sonnette d'alarme en premier: DEXIA et les banques qui prêtaient traditionnellement aux collectivités locales est en passe de revoir sa politique de prêts de manière draconienne.

Et cela aura donc un impact significatif sur la fiscalité locale, en plus des effets de la crise elle-même sur d'autres plans.

Un reportage diffusé sur FR3 jeudi 9 octobre 2008 montrait l'exemple de la ville d'Arcueil -94 qui vient d'être confrontée aux dures réalités nouvelles. Devant construire une école publique, le maire de la ville recherchait un emprunt de 1,8 million d'euros.

Avant la crise, il aurait reçu pour un tel projet 7 à 8 offres et pouvait donc faire jouer ce qu'on appelle la concurrence. Là, il n'a reçu qu'une proposition à des taux jugés par l'édile « prohibitifs ». Ayant des finances saines, Arcueil financera cette nouvelle école avec ses fonds propres, sans emprunt supplémentaire.

A Asnières, ville très endettée, avec des projets immobiliers préparés par l'ancien maire et son Directeur Général des Services qui sont de véritables bombes financières à retardement, si la voie du recours à l'emprunt se trouve bloquée comme pour Arcueil, la seule ressource supplémentaire restera une hausse de la fiscalité locale.

Dans les conditions sociales et économiques que la crise génère et va développer parmi les citoyens, une telle mesure risque fort de se heurter, à juste et légitime titre, à l'opposition déterminée des habitants.

Cette hostilité naturelle ne pourrait éventuellement être atténuée sur le plan financier et politique que par des actions décidées et vigoureuses, publiques, contre les auteurs, responsables et bénéficiaires des anomalies dénoncées par le Rapport de la Chambre Régionale des Comptes.

En effet, cette issue intelligente, raisonnable, légitime, souhaitable, sur le plan moral et juridique, devient maintenant et chaque jour un peu plus une nécessité vitale, urgente, indispensable pour une majorité municipale prise à la gorge par la gestion catastrophique des époux Aeschlimann et la crise mondiale.

Il ne revient pas en effet aux contribuables asnièrois de payer les fautes financières non réparées de la gestion passée, ni un éventuel refus de la majorité actuelle de nettoyer via la Justice les « écuries d'Augias » du passé municipal en matière financière.

Le maire et sa majorité sont donc acculés maintenant, 7 mois après leur élection à la nécessité d'ester efficacement en Justice pour récupérer les millions d'euros des infractions constatées, des erreurs manifestes et des pratiques discutables de la gestion 2001-2008, sur leurs auteurs, responsables et bénéficiaires.

Aucune autre alternative positive n'est concevable dorénavant, sauf à ce que le maire et son équipe se dépossèdent eux-mêmes de tout argument de bonne foi en cas de hausse de la fiscalité locale, avec toutes les conséquences politiques que cela peut engendrer parmi les citoyens.

La preuve est faite qu'Asnières Nouvelles Citoyennes avait raison sur ce sujet depuis le début.

Il est maintenant plus que temps que la Ville agisse car le temps financier et politique presse pour la municipalité.


Marylise Dipusu

Chapitre 47 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008