vendredi 11 mars 2011

Asnières sur Seine: un procès, un réquisitoire et un dérapage




Notre iconographie du jour aura trait à la Justice de la République et aux étranges positions de ce qu'on nomme en France le "Parquet", qui, il est important de le rappeler, dans un état de droit, comme la France est soumis...... au pouvoir politique, donc aux intérêts des politiques, une anomalie qui est à corriger d'urgence pour entrer dans une démocratie digne du 21ème siècle.

Donc, par ordre, nous proposons à la réflexion citoyenne libre la photo d'une pancarte de magistrats en colère dont les mots résument assez bien les choses en ce qui concerne l'importance d'une Justice indépendante de tout pouvoir politique pour une République véritable.

Ensuite, nous avons retenu la couverture d'un livre qui dénonce avec raison une Justice à deux étages ( à deux vitesses aussi parfois) en France selon que le prévenu est un politique, voire un richissime affairiste connu OU un simple citoyen lambda.

Enfin, nous avons trouvé fort opportun ce titre d'un roman sur le "Parquet flottant", ce qui, dans les Hauts de Seine, concernant les actes de Philippe Courroye, pourrait passer à l'évidence pour une blague ironique.

Dessous, les faits qui justifient ces choix iconographiques.
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Le Parquet de Nanterre continue à ruiner sa crédibilité publique


Le Parquet des Hauts de Seine est décidément un Parquet qui n'a de cesse de vouloir justifier toutes les accusations de collusion politique qui lui sont lancées de tous côtés depuis des années.

Lors du procès des marchés publics passés sous ce que ce même Parquet qualifie de « trafic d'influence », lequel se manifeste sous la forme d'un « pacte de corruption », le représentant de Philippe Courroye lors de l'audience a requis la relaxe de Manuel Aeschlimann pour « insuffisance de preuves » ( ce qui ne signifie dons pas INEXISTENCE DE PREUVES) alors qu'il réclamait en même temps la condamnation des autres prévenus!!!

Encore une fois, nous avions vu juste.

Ce qui se dessine si les juges suivaient les réquisitions du représentant du pouvoir politique en place, c'est bien la condamnation d'une partie des participants au « pacte de corruption » qui ont permis le « trafic d'influence », ceci dans le but évident de tenter de mettre hors de cause...... le seul et unique Manuel Aeschlimann.

L'avocat de la Ville a été lors de l'audience d'une remarquable inefficacité, se refusant à poser les vraies questions de fond et restant généralement sur un terrain « politique », le plus inutile pour la défense des intérêts de la Ville qui l'emploie.

En résumé, le Parquet de Nanterre apparaît de nouveau comme un partisan convaincu d'une Justice à deux étages: celle pour les politiques et celle pour les autres

L'effet donné est désastreux et risque maintenant de marquer pour le public ce Parquet des Hauts de Seine du sceau de la soumission la plus nette aux politiques UMP et au pouvoir du même parti.

Nous ne poserons qu'une question à ce Parquet qui commence à glisser (flotter?) dangereusement: des repas personnels payés par Avenance à un élu chargé de proposer au vote de sa majorité des marchés publics au profit d'Avenance, comment qualifie-t-il cela?

En effet, pourquoi exactement les mêmes délits sanctionnés par le Code Pénal seraient-ils condamnables dans le cas de Bernard Loth et deviendraient-ils des non-délits pour un député UMP qui ne payait pas certains de ses diners luxueux, mais les a fait payer par....AVENANCE?

Certes, les Juges ne sont pas tenus de suivre le réquisitoire du représentant du pouvoir politique qui sombre dans les scandales à répétition, mais les positions de ce Parquet dans cette affaire ne serviront pas les intérêts et les principes de la République.

Il n'en restera pas moins que celui qui a fait voter in fine dans ces conditions le marché public litigieux n'est pas traité pareillement que Bernard Loth qui, lui, risque fort de recevoir sur sa tête toutes les responsabilités du « pacte de corruption » passé à 3 dont seuls 2 sont vus par le Parquet comme vraiment présumés responsables et coupables.....

La décision des juges devrait être rendue le 29 avril 2011.

Il est à espérer, pour la République, que les magistrats s'en tiendront aux seuls faits avérés et non aux objectifs du Parquet dirigé par Philippe Courroye....Ceci dans l'intérêt de la République!

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Ralph Bohbot: du candidat-clown qui fait rire aux étranges attaques contre un lieu de culte?


Asnières avait, dans ces élections cantonales d'un ennui mortel, une sorte de candidat-clown qui, voici peu encore, amusait et faisait rire de lui: Ralph Bohbot.

On découvre maintenant que celui qui se vantait voici peu de multiples appuis de groupuscules aux programmes contradictoires, n'a plus de sigles politiques visibles, a omis les appuis marqués de ces micro-partis sur sa profession de foi officielle, hormis celle d'un obscur et inconnu vice-Président (parmi d'autres) du Conseil Général des Hauts de Seine qui n'intéresse aucun électeur!!!

Dans un pays qui rejette massivement et de plus en plus fortement les « élites politiques », voilà qui démontre de la part du candidat un sens indéniable du déni des réalités.....

Cela n'empêche pas cet homme qui s'aime beaucoup de s'attaquer à un journaliste du Parisien, au motif qu'il n'aurait pas vu sa lumineuse et immense grandeur, et, en parallèle, de repartir à l'attaque du chantier de la mosquée d'Asnières, lieu de culte des citoyens de confession musulmane dont il se prétend ailleurs l'ami!



Ralph Bohbot, ne dit rien sur le sujet car il est évidemment extérieur aux préoccupations essentielles des habitants!

En application de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Etat et des religions, les croyants musulmans d'Asnières ont LE DROIT le plus strict d'édifier, A LEURS FRAIS, comme tous les fidèles d'autres croyances, leur lieu de culte.

Il serait intéressant d'interroger Ralph Bohbot sur sa soudaine animosité contre ce lieu de culte particulier, car on finit par se demander quels sont les vrais motifs qui le poussent à s'occuper de ce dossier qui ne relève pas, de plus, des attributions du Conseil Général.

Veut-il attaquer les droits de la religion musulmane en France comme tels?

Souhaite-t-il dresser des citoyens contre l'édification de ce lieu de culte spécifique?

Essaie-t-il d'empêcher l'exercice serein d'une liberté constitutionnelle à des habitants d'Asnières: celle de pratiquer en toute quiétude le culte de leur choix dont le corollaire est la liberté de conscience garantie à chacun(e) par la République laïque?

Ou tente-t-il, pour de bas et mesquins motifs politiciens égoïstes, de DIVISER ET OPPOSER des communautés religieuses en les traitant de manière différenciée, voire discriminatoire?

A lire la prose de plus en plus vindicative du candidat précité, on se prend à penser que, sous son masque originel de clown politique qui donnait à rire se cache peut-être un candidat dangereux pour la concorde civile tenant des propos au parfum sulfureux.

Espérons que nous nous trompons et que ce candidat sans avenir cessera vite de confondre religion, qui relève de la sphère privée, et politique, ce qui est du domaine public.





Marylise Dipusu


Chapitre 427 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008