vendredi 18 juin 2010

Asnières sur Seine: une ville si particulière.......






Ci-dessus, un plan de la ville d'Asnières sur Seine avec ses ZAC. La ville est devenue un symbole national de commune réactive, habitée par des citoyens récalcitrants aux mauvaises gestions des politiques locaux, dotée d'une vie publique mouvementée et très particulière. Cela pousse d'ailleurs certains observateurs de la vie communale à se demander pourquoi cette cité altoséquanaise jouit d'une telle réputation nationale....


En-dessous, la photo officielle de Madame Chantal Bitton-Cohen, maire-adjointe au personnel communal, et dont le nom a aujourd'hui brusquement disparu dans les décisions et annonces publiques relatives à l'accord de fin de conflit entre les agents communaux et la mairie.


Pourtant, disent des esprits ironiques, Madame Bitton-Cohen n'est pas actrice dans les séries télévisées comme "portés disparus" ou "Lost"..... Mais, force est de constater que le maire sur son blog n'évoque pas même son existence, et la presse l'ignore totalement! Asnières est une ville bien étrange et si particulière.

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La grève victorieuse des agents municipaux : les mots après les maux ou la disparue de la mairie d'Asnières



Ce que nous avions anticipé concernant les relations entre Madame Chantal Bitton-Cohen et le maire face à la colère des agents municipaux, s'est vérifié, mais d'une manière « plus douce » que dans le cas de Madame Véronique Chapuis.


Dans son texte sur son blog personnel, le maire « SE FELICITE » de l'issue satisfaisante de la grève, mais, curieusement, nous notons que le nom de Madame Bitton-Cohen n'est nulle part cité, comme si cette maire-adjointe avait disparu des écrans-radar de la communication municipale officielle:


http://www.pietrasanta-asnieres.com/article-hasard-du-calendrier-52429688.html


Pendant ce temps, les commentaires de la presse (extraits de l'article de Mathieu Pelloli dans le Parisien du 17 juin 2010) sont limpides et encore une fois, le nom de Madame Bitton-Cohen est absent des textes publics:


« La grève n’aura duré qu’une seule journée. Et Sébastien Pietrasanta, le maire (PS) d’Asnières, reste d’autant plus FRUSTRE que les avancées accordées auraient pu l’être sans qu’il soit besoin de passer par le conflit. C’est-à-dire en évitant l’image du désordre : 600 salariés municipaux massés devant l’hôtel de ville d’Asnières hier matin, personnels des services techniques, animateurs des centres de loisirs, femmes de service des écoles, auxiliaires de vie des crèches, etc »


On croit comprendre que, selon le maire, le conflit aurait pu être évité avec sagesse AVANT que la grève reçoive un si large écho à son désavantage.


Et, dans aucun texte publié, Sébastien Pietrasanta n'explique qui a donc agi de sorte à ce que cette grève lui soit dommageable en termes d'image publique, même si le maire en est sorti par le haut, c'est à dire avec une intelligence tactique dont il n'avait pas fait la démonstration pendant la genèse du conflit!


Selon diverses sources en mairie, il est indiqué comme possible que l'activisme para-syndical du député en sursis Manuel Aeschlimann DANS ce mouvement social ait activé fortement une réponse salutaire du maire, soucieux de ne pas laisser une place politique au député UMP et à son épouse.


Nul ne sera abusé par la présence de Manuel Aeschlimann à la manifestation du 16 juin 2010 devant la mairie, lequel se moque totalement des revendications des personnels.


La preuve est qu'il se prépare à soutenir, au nom de l'UMP, la régression sociale nationale sur les retraites que le gouvernement a annoncée et A LA VOTER EN SEPTEMBRE 2010!!!


Tout ceci nous amène à conclure que Madame Chantal Bitton-Cohen a été sauvée par les circonstances et par notre annonce de pronostic politique, en tout cas pour le moment! Sauvée pour sa délégation, mais portée disparue de la vie publique......


Elle marche dorénavant sur des oeufs sociaux fragiles et nul doute que le cabinet du maire suivra avec minutie les négociations avec les syndicats.


Madame Bitton-Cohen n'est en effet pas montrée- pour l'heure- comme fautive de ce que le maire qualifie « d'incompréhension » en amont de la grève.


Reste donc à savoir qui est donc le ou la responsable de ce conflit qui aurait pu, comme d'autres, être évité avec de la « compréhension »....et qui a « frustré » le maire!


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Le slogan : « nous faisons de la politique » et la gestion d'Asnières



Rater les tentatives de concertation parce qu'on ne comprend pas le sens de ce mot, payer en chaîne des bureaux d'études pour des choses inutiles, affaiblir sa majorité au nom d'un idéal monolithique inatteignable, se mettre à dos le personnel communal sans réfléchir plus avant à négocier en amont avec soin et transparence, refuser de gérer les vrais dossiers pour ne s'occuper que de ce qui est vu comme « apporteur de voix », voici à quoi se résume le credo revendiqué du maire et de son cabinet qui, fidèles adeptes du drayisme (courant politique interne au PS mené par Julien Dray) répètent à qui veut l'entendre leur slogan: « nous faisons de la politique ».


Que Julien Dray, dans le passé et au PS, ait amené des militants et élus de ce parti à penser et agir en dehors des réalités existantes, à vivre dans un monde fermé sans lien avec la vie, cela est un fait acquis! Tous ceux qui ont abandonné son « groupe de fidèles » en attestent et ont dénoncé ce caractère particulier du drayisme....


Si Julien Dray « fait de la politique », alors, comme le disait un humoriste suisse, « les montres Rolex font aussi de la politique en scandant le temps »......


Le maire et son cabinet, éduqués par un homme qui ne s'intéresse en réalité qu'à lui-même et à ses seuls intérêts, se trompent complètement: ils n'ont pas été élus pour « faire de la politique », mais pour administrer la ville au profit des habitants, restaurer la démocratie et redonner une gestion saine autant qu'efficace aux finances municipales.


Etre maire d'une commune urbaine à la population hétérogène oblige à respecter cette diversité, à la valoriser sincèrement, à s'en faire le représentant honnête et à bien gérer les affaires de la cité.


Et pour cela, les enseignements de Julien Dray ne sont d'aucun intérêt, ni secours, mais plutôt un lourd handicap inutile et dangereux pour l'avenir collectif de la ville!


La grève récente du personnel communal ramène le maire et son cabinet aux réalités du terrain: une ville de plus de 85000 habitants, avec un passé agité, à BIEN ADMINISTRER.


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Où en sont les « affaires » de Cyrille Dechenoix et des projets de parking centre ville?



Récemment, une jeune citoyenne asnièroise, étudiante en droit, passait par le Tribunal de Grande Instance de Nanterre.


Future avocate, elle essaie de se familiariser avec les rouages complexes de la Justice afin de devenir une juriste compétente..


C'est en ce sens qu'elle s'est enquis auprès de ses interlocuteurs des dossiers concernant Asnières, et notamment de ce qui se préparerait au sujet du parking centre ville et concernant les affaires qui pèsent sur Cyrille Dechenoix, qui, rappelons-le, devrait comparaître à l'automne 2010 devant ses juges, donc à la même époque que Manuel Aeschlimann pour les dossiers du Festival Folklorique et Avenance.


Elle a obtenu en réponse cette courte phrase : « C'est en cours ».....


Nous invitons les juristes asnièrois, jeunes et adultes, et plus généralement, tous les citoyens de la commune, à suivre ce cours judiciaire aussi auprès du TGI de Nanterre et, le cas échéant, à nous informer des progrès constatés via l'adresse de contact de la rédaction (anonymat des sources garanti):


redaction.anc@hotmail.fr



Conseil Municipal: du 11 mai au 29 juin.....Qui baisse, qui monte?



Selon le site de la mairie d'Asnières, la prochaine réunion du Conseil Municipal aura lieu le 29 juin 2010, soit 49 jours après le précédent et 49 comme le nombre d'élus. Mais, il est vrai, il semble que le rythme d'un Conseil Municipal par mois soit de nouveau respecté, ce qui est positif.


La majorité municipale pour cette réunion est donc affaiblie par les expulsions de Mme Chapuis, MM. Leblond, Mougenot et Colson, soit 4 élus de moins. Durant ce temps, Monsieur Lanz vit mal son éjection de sa délégation à la sécurité....


Etant donné qu'il s'agit du Conseil Municipal d'Asnières sur Seine, ville atypique sur tous les plans, être rejeté de la majorité affaiblie ne signifie pas forcément rejoindre le groupe, lui-même plurielle à l'intérieur, de l'UMP et assimilés. Le Conseil Municipal risque donc de compter divers groupes en opposition.


Phénomène curieux: alors que la majorité devient de plus en plus monolithique et réduite avec ses divers groupes annexés et inféodés au PS, en dehors d'elle se développent des oppositions plurielles! En un mot, malgré le maire et ses expulsions qui déstabilisent la majorité sur laquelle il est assis, le pluralisme politique municipale se développe.....


Le monolithisme acharné du maire prépare par contre très probablement des Conseils Municipaux agités qui risquent encore de faire parler d'Asnières dans tout le pays......et de « frustrer » encore le premier édile de la ville. Qui sème l'adversité récolte l'animosité....




Marylise Dipusu


Chapitre 310 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008