dimanche 21 novembre 2010

Asnières sur Seine: de l'Aeschlimanngate asnièrois au Sarkozygate national





















Notre iconographie du jour traitera de la différenve essentielle entre les parleurs rêveurs inefficaces et les orateurs acteurs efficients.

Tout d'abord, une couverture d'un lire sur les grands scandales du XXème siècle: en guise de hors d'oeuvre.

Ensuite, une couverture de libre montrant, par une image forte, les dangers qui peuvent s'abattre sur des rêveurs qui croient agir lorsqu'ils ne font que pérorer dans le vide, comme certains élus, anciens élus et prétendants à  Asnières.

Dessous, le député du Tiers-Etat Jean-Baptiste Pierre Bevière lisant et faisant voter le fameux serment dit du Jeu de Paume, serment des députés des 3 anciens ordres issus de la féodalité qui allait permettre la naissance de la première Assemblée Nationale, laquelle précéda de 3 ans l'avènement de la 1ère République à laquelle elle ouvrit la voie. De simples orateurs, portés par de grandes idées et des convictions profondes, voyant loin vers l'horizon citoyen, sont plus utiles à la population et à l'intérêt public que des politiciens bavards, sentencieux, égotistes et inefficaces.

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De scandale en déroute: deux parcours publics étrangement semblables


Les développements foudroyants, de type guerre-éclair, des révélations de personnages haut placés de l'Etat mettant en cause des rétro-commissions dans l'affaire de ventes d'armes françaises au Pakistan, voire derrière, à l'Arabie Saoudite, sont en voie de modifier une situation politique nationale de manière radicale.



Dorénavant, qu'il le veuille ou pas, Nicolas Sarkozy est emporté dans l'œil d'un cyclone pire que le scandale du Watergate qui brisa la carrière de Richard Nixon aux Etats-Unis: un véritable Sarkozygate est désormais en marche!

D'autant qu'aux révélations fracassantes pour le locataire de l'Elysée se rajoute son immense maladresse tactique quand le Président de la République annonce, tel un potentat féodal ou monarque absolu, qu'il remettra à la Justice les « documents » en temps et en heure.....Selon son bon et auguste plaisir?

Ce n'est pas une mince erreur ici, c'est une faute politique majeure venue de sa manière monarchique de penser!

Vus d'Asnières, ces évènements nous montrent surtout une forte similitude psychologique et historique entre les destins croisés de Manuel Aeschlimann et de Nicolas Sarkozy, avec certes des différences notables.

Tous les deux ont connu une traversée du désert, puis des succès rapides, avant de connaître une chute que chacun de leurs mouvements précipite. Ces deux hommes ont su monter en trahissant sans cesse leurs amis politiques, ils ont créé un système de pouvoir personnel qui a creuse leur tombe politique, puis accumulé scandales publics et mépris des citoyens contre eux.

En 2008, à Asnières, nous l'avons dit et répété, et la chose n'est niée par personne de sérieux: ce ne sont pas les qualités politiques propres de ses adversaires- surtout celles des candidats du PS- qui ont fait tomber Manuel Aeschlimann de la mairie, ce sont ses erreurs répétées, son cynisme permanent, son incapacité à comprendre les habitants de la commune et leurs vraies aspirations, son mépris des citoyens! Manuel Aeschlimann a été le meilleur, le plus fervent et le plus habile artisan de sa propre chute.

Au niveau national, il en est de même: ce n'est pas le PS frappé de rivalités fratricides car de plus sans programme autre que le pouvoir pour le pouvoir des égos qui va faire tomber Nicolas Sarkozy, c'est ce dernier qui est le meilleur ouvrier de sa perte prévisible de tout pouvoir, par la démocratie.

Actuellement, les défauts les plus importants de Manuel Aeschlimann se retrouvent et sont dénoncés chez Nicolas Sarkozy, qui ne cesse de perdre de ce fait toute crédibilité dans l'opinion publique.

Sous Manuel Aeschlimann, ses fidèles reprenaient en chœur tous ses mensonges et sa communication auto-destructrice. 

Le même chœur pathétique sans imagination, ni créativité, se retrouve autour de l'hôte de l'Elysée. Avec les mêmes résultats.....

D'un certain point de vue, le combat contre le système et les méthodes de Manuel Aeschlimann à Asnières a préparé, fécondé, structuré, le combat citoyen à l'échelle nationale contre le système et les méthodes de Nicolas Sarkozy.

Comme à Asnières, les coups les plus efficaces, les plus durs et les plus déterminants contre Nicolas Sarkozy et son système ne viennent pas d'un PS qui n'en finit jamais de régler ses querelles maladives d'egos contradictoires, mais bien- principalement- de son propre camp politique!

Quel que soit le camp politique que l'on observe, force est de constater que l'opinion publique valorise celles et ceux qui utilisent les mots et les sentiments du peuple, sans égard aux partis dont sont membres celles et ceux qui expriment cela à haute et intelligible voix.

Ainsi, dans ce contexte, deux personnalités nationales se dégagent par ces caractéristiques, alors que les autres politiciens pataugent dans leurs conflits internes ou leur lâcheté civique: à gauche, le député européen et sénateur Mélenchon, à droite, l'ancien Premier Ministre de Villepin!

Les deux ont en commun d'être d'excellents orateurs et de véritable tribuns qui savent ressentir et exprimer les sentiments populaires forts et majoritaires de la population.Ils savent attirer la sympathie, ou, du moins, collecter l'antipathie massive que Nicolas Sarkozy et ses pratiques génèrent.

A Asnières, il nous manque- et le mot est faible- de telles personnalités, ayant de plus cette capacité  à se saisir des sentiments populaires afin d'en être le haut-parleur et l'expression publique.

A gauche, en tout cas au PS asnièrois, nul n'aperçoit de tels talents et qualités parmi l'équipe en place de ce parti.

Tant le maire, Sébastien Pietrasanta, que son adjoint Luc Bérard de Malavas, sont des contre-exemples par rapport à ces qualités qui frisent la caricature satirique.

Un langage technocratique abscons, des discours creux lénifiants, une absence totale de connaissance même des sentiments populaires, une distance d'avec les citoyens qui stupéfie, une impuissance maladive à comprendre ces sentiments et à les redonner, une éloquence soporifique, voilà les défauts essentiels qui accablent cette équipe PS, qui est arrivée en mairie en mars 2008, non par son génie propre, mais bien par les immense fautes accumulées de son adversaire ET....l'appui des candidats venus d'autres forces politiques à cause des trahisons à répétition de Manuel Aeschlimann.

A droite, ce n'est que divisions et confusions pour le moment. D'autant qu'à Asnières, les candidats de ce côté du champ politique sont multiples et n'ont pour l'heure de partis ou formations politiques structurées au niveau national qui puissent les soutenir. Quant aux talents oratoires et au charisme individuel, c'est le désert du Sahara.

En résumé, il faudrait à Asnières au minimum un Mélenchon local pour la gauche et un de Villepin en face, mais il semble que, à ce jour, les forces locales en présence n'aient pas de telles personnalités fortes et déterminées en stock disponible.

En tout état de cause, le Sarkozygate continue à se développer avec une puissance destructrice. Tandis que, par son dernier remaniement humiliant pour son ancien gouvernement et ses trahisons passées, Nicolas Sarkozy est maintenant confronté à une kyrielle de prétendants de son camp qui veulent le chasser de l'Elysée:  Fillon, Borloo, Morin, Bayrou, Copé, de Villepin, Dupont-Aignan, etc....

Asnières a connu cette situation en 2008, du fait de Manuel Aeschlimann,qui centrait tout sur sa seule petite personne. Lui battu, sa liste explosa aussitôt et l'UMP asnièroise se disloqua dans la foulée.

De son côté, l'Aeschlimannngate, le premier d'une longue série, recevra son jugement le 21 janvier 2011.

L'Aeschlimanngate donne un tout petit aperçu, de ce qui attend Nicolas Sarkozy lorsqu'il perdra son mandat présidentiel, en 2012, ou avant s'il s'avérait qu'il a été vraiment un acteur décisif des scandales meurtriers qui sont en cours d'explosion, sans parler des remous internationaux que cela va susciter, la France n'étant pas séparée du monde par une frontière infranchissable tant aux informations qu'aux colères et/ou enquêtes publiques venant du monde. 

Nul n'ignore que des informations destructrices pour la carrière du Président français en place peuvent venir de France (cela est déjà le cas), mais aussi, de l'étranger: Pakistan, Arabie Saoudite, Etats-Unis, Egmont Group, banques  et/ou politiciens d'un pays tiers, ......

Ainsi, Asnières et ses citoyens ont été et sont encore aux avant-postes pour la défense de la démocratie et de la République, mais il serait bon que ses élus, de tous bords, soient tous aussi sur ces positions avancées.....
 



Marylise Dipusu


Chapitre 378 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008