lundi 28 juillet 2008

l'UMP d'Asnières se disloque

(chapitre 12)


Les Ides de Mars décallées dans le temps ou la dure vie des avaleurs de couleuvres


Ainsi, selon le Parisien en date du 28 juillet dernier, Cyrille Dechenoix, Conseiller Général UMP, ancien maire adjoint à la culture de Manuel Aeschlimann, indique qu'il « aurait avalé des couleuvres pendant sept ans pour sauver la cohésion de l'équipe et éviter une cacophonie dans le fief de Nicolas Sarkozy ».

Tant d'abnégation dans l'héroïsme de l'estomac et l'amour de l'harmonie politique suggérerait aux observateurs peu au fait des évènements l'admiration la plus béate.

Pour mémoire, car la vérité des faits est ici notre seul guide d'appréciation citoyenne, d'autres élus n'ont pas eu ce talent d'avaleurs de couleuvres jusqu'au 15 avril 2008 : Mmes Prévitali et Le Gall-Pourbagher, Messieurs Chazoule et Semoun, en partie et selon les moments, Monsieur Martin Saint Léon. L'équipe partie le 11 mars à 37 est arrivé en mars 2008 à 34, sans parler de la liste présentée alors pour une mandature 2008 -2014, fort élaguée des anciens élus d'hier.

Harmonie et unité de l'équipe municipale, donc, il n'y avait plus dès fin 2003, lors de l'expulsion d'Olivier Chazoule de son poste de maire-adjoint par le reste de l'équipe, sous des accusations invraisemblables, ce que Cyrille Dechenoix qualifie, maintenant, de « couleuvres ».

Sept ans à avaler des couleuvres, jour après jour, en réfrénant des douleurs muettes et en refoulant des indignations forcément irrépressibles, mais contenues avec un courage sublime, c'est long et c'est forcément indigeste!

On se rappelle qu'au Conseil Municipal du 15 avril 2008 qui étudia le fameux Rapport de la Chambre Régionale des Comptes d'Ile de France, Cyrille Dechenoix, qui s'était présenté auparavant sur la liste municipale de Manuel Aeschlimann, malgré sept années terriblement éprouvantes de couleuvres ingérées, avait soudainement été frappé par la lumière d'une vraie révélation: il découvrait que le Rapport, que toute la presse avait publié avant sans démenti aucun, était VRAI et que son ex « Cher Manuel » de la réunion électorale d'avant le 16 mars 2008 lui avait donc menti, alors qu'ex- maire battu par les urnes!

Les Ides de mars avaient donc bien commencé le 16 mars 2008 en soirée, mais étaient connues du public asnièrois seulement le 15 avril avec, dans le rôle de Brutus, Cyrille Dechenoix, et dans le personnage de la victime, l'ancien maire battu. Finies, les couleuvres ingurgitées par esprit d'équipe municipale, du passé, Cyrille Dechenoix faisait table rase en criant « assez », Manuel Aeschlimann politiquement abattu, enfin, sa vérité pouvait jaillir sans retenue.

En juillet, en plein été, Cyrille Dechenoix poursuit son offensive contre l'ancien maire, après une lettre aux adhérents UMP habilement datée du 18 juin 2008- oubliant que l'UMP n'est pas un parti gaulliste- , puis par son annonce qu'il serait désormais « l'opposant légitime » à Asnières, en tout cas sur la droite de l'échiquier politique local.

L'auto-proclamation à un titre quelconque est un droit, reste à convaincre les citoyens de la justesse de ce choix.

D'autres sont déjà en lice de ce côté droit du jeu d'échecs. C'est ainsi à Asnières: la défaite génère de dures concurrences entre ambitions personnelles, toutes légitimes.

Certains voient ou ont cru voir Asnières en ville « immobile », acquise à un parti ou un camp politique pour l'éternité, alors que la ville a beaucoup changé ces dernières années et continue sa mutation, que les habitudes électorales se sont profondément modifiées, que la population, donc les électeurs, a aussi évolué, comme le scrutin du 16 mars 2008 l'a amplement et concrètement démontré.

Les enseignements de ces évolutions ne sont pas encore compris ou acceptés par tous, apparemment.

Cyrielle Dechenoix se lance en avant, donc d'abord et par nécessité de parti, contre Manuel Aeschlimann et ses derniers partisans, rebaptisés « nouvelle équipe », c'est là son droit le plus naturel.

Cependant, nul ne sait encore si les grosses couleuvres absorbées par lui, selon ses dires, lors des sept dernières années ne sont pas, elles aussi, restées coincées dans la gorge des citoyens d'Asnières, et si ces citoyens vont, ou veulent, en avaler de nouvelles maintenant, avec les explications, pour le moins assez carnivores et serpentines, de ce nouvel opposant pour l'avenir.

Ne dit-on pas dans le langage citoyen de la sagesse propre à la terre asnièroise: « qui a avalé des couleuvres voudra en faire avaler aux autres »?


Le site de l'ancien maire mélange les sigles d'associations: erreur volontaire ou ignorance?


Le site des derniers partisans des époux Aeschlimann est de plus en plus « déconnecté » des réalités de la vie asnièroise.

Nous en avons pour preuve que ses rédacteurs mélangent allègrement, mais peut-être pas innocemment, deux associatons qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre, l'ADADA et l'ADECA.

L'ADADA est l'association de soutien au site bien connu à Asnières http:// www.asnierois.org.
L'ADECA est la très connue Association de Défense des Contribuables Asnièrois.

Il est très étrange que les amis des époux Aeschlimann commettent ce genre de confusions. A moins que cela ne soit intentionel afin de créer parmi leurs ultimes lecteurs et soutiens une connaissance très faussée de la vie associative asnièroise.... Ou qu'ils veuillent tout bonnement, par petites touches déformantes successives de désinformation, faire accroire, prenant alors leurs lecteurs pour des benêts inacapables de pensée critique, que l'ADECA et le maire d'Asnières agiraient de concert!

Il arrive parfois que des politiques, ayant acquis des mauvaises habitudes personnelles vis à vis des associations, ne puissent plus comprendre que l'indépendance associative est une réalité existante pour certaines associations, dont l'ADECA.

D'ailleurs, à ce sujet, notre rédaction a été informée que le Bureau de l'ADECA- où les spécialistes en recherche associative des époux Aeschlimann ne trouveront aucun lien, de près ou de loin, avec la mairie et le maire actuel, allait créer un site Internet propre à l'association indépendante qu'elle était, est et entend demeurer.

Cette initiative obligera au passage les rédacteurs un peu confus du médium du maire battu à revoir leur maigre savoir démontré sur le sujet.

Quand l'ignorance, même teintée d'une mauvaise foi évidente – les fiches distinctives des deux associations étant accessibles publiquement, donc supposées connues des animateurs du site des époux Aeschlimann avant d'écrire- est ainsi balayée, place est alors faite à la vérité.

C'était notre rubrique « devoirs et révisions d'été » pour les époux Aeschlimann, sachant qu'ils ont certes l'excuse, à l'insu de leur plein gré, d'avoir vécu un début d'année 2008 horrible.

Selon la météorologie citoyenne, assez précise sur le sujet, la fin de l'année, pour eux, s'annonce encore plus terrible.


Marylise Dipusu