lundi 15 mars 2010

Asnières sur Seine: insurrection civique, élection et premières leçons







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Ci-dessus une image de Nicolas Sarkozy effondré, entre les résultats désastreux des élections régionales, les mauvais chiffres de l'économie et des finances publiques, les moqueries de la presse mondiale sur ses aspects ridicules, voire les "horreurs" des médias du monde entier (sauf en France) sur les difficultés dans son couple officiel d'apparat.


Voici les liens vers la dernière affaire internationale qui ridiculise Nicolas Sarkozy en Grande-Bretagne (version anglaise originale) et qui crée des remous diplomatiques dignes des pieds nickelés.


http://www.dailymail.co.uk/news/article-1257757/Dwarfgate-5ft-5in-Sarkozys-fury-6ft-Cameron-5ft-11in-Osborne-mock-size.html


http://www.thefirstpost.co.uk/60886,people,news,france-upset-at-david-cameron-dwarf-insult-to-nicolas-sarkozy


En dessous de la photo de Nicolas Sarkozy effondré, un dessin satirique qui montre bien qui est le premier responsable du désastre annoncé pour le 21 mars 2010 du navire en perdition appelé UMP (Union des Mauvais Perdants).


A Asnières comme en Guadeloupe, les résultats électoraux sont un désaveu sans appel pour Marie-Dominique Aeschlimann et son mari, ancien maire et encore député car la déroute de l'UMP, en voix et en pourcentage, est accentué par que qu'on appelle maintenant "l'effet Aeschlimann".


Jean Sarkozy a reçu le message 5 sur 5, mais d'autres aussi qui savent maintenant que le patronyme "Sarkozy" est plus un handicap qu'un avantage sur le terrain électoral....

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Scrutin régional 2010: l'abstention triomphe- Marie-Dominique Aeschlimann doublement désavouée


Au lendemain d'un scrutin dont la principale force qui en émerge, comme aux élections européennes, est l'abstention, les commentateurs, de comptoir ou de compteurs politiciens, sont nombreux à s'exprimer. C'est la démocratie et leur droit.


Pour en revenir à Asnières, et dans l'attente du 21 mars 2010 qui apportera des résultats définitifs et leurs sièges rémunérés aux élus intéressés, les analystes citoyens d'Asnières Nouvelles Citoyennes constatent deux faits avérés et incontournables, hormis donc le taux d'abstention, votes blancs et nuls (55,2% des inscrits!!!):


1- la déroute de l'UMP localement à 6052 voix, soit 32,5% des suffrages exprimés, résultat qui constitue pour Marie-Dominique Aeschlimann (et son mari) une gifle cinglante. Ceci dans un contexte où on compte 18545 votes exprimés sur.....42307 inscrits!


2- la diversité croissante des autres électorats qui se répartissent entre les listes PS et apparentés, Front de Gauche, MoDem (laminé), Europe Ecologie, Debout la République et les autres. A l'évidence, le monolithisme politique s'écroule aussi à Asnières.


Pour Marie-Dominique Aeschlimann, le dimanche 14 mars 2010 est une journée qui lui apporte un double désastre:


1- les très mauvais résultats de son parti, l'UMP, à Asnières, qui se situent en pourcentage dans la fourchette basse des scores de l'UMP dans les Hauts de Seine, ancien fief de Nicolas Sarkozy. Quant aux voix exprimées, c'est pire que Waterloo!


2- Mais cet échec cuisant n'est rien comparé à celui dont les médias ont fait si peu de cas, la Bérézina de l'UMP en Guadeloupe, département-région d'origine de Mme Aeschlimann, (14% de 49,8% des inscrits), écrasée dès le premier tour par la liste PS et apparentés.


http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iT-GVNLJHIFsxWzIHrMW2TOQAUEw


Nous n'aurons pas la cruauté d'évoquer la vacuité et le décalage par rapport aux réalités des paroles des politiques après ce vote abstentionniste massif, les uns, à l'UMP, croyant que..... ces non-votants seraient des futurs électeurs d'un parti en plein effondrement; les autres, au PS et ailleurs, estimant que les électeurs...... plébiscitent leur gestion des régions alors que tous les sondages montrent et démontrent que le vote, y compris pour le Front National qui revient sur la scène publique, est une expression électorale du rejet de la politique nationale de l'UMP et de Nicolas Sarkozy!


Cela vaut pour Sébastien Pietrasanta et l'ensemble de son équipe, comme pour les divisions de l'UMP..


A l'évidence, nulle personne sensée ne peut et ne saurait tirer d'autres conclusions définitives et sûres relatives à la vie politique municipale asnièroise, eu égard au contexte du scrutin en cours et au sens évident- NATIONAL- des votes, exprimés ou non.


Seul, l'échec éclatant des époux Aeschlimann est ici avéré.


Le mot de la fin, empreint d'une profonde vérité, reviendra à Jean-Luc Mélenchon qui a évoqué une « insurrection civique » que représentent, à ses yeux, l'abstention colossale et les vraies motivations profondes des votes pour les autres listes que celles de l'UMP.


Effectivement, son commentaire est probablement le seul, intelligent et pertinent, prononcé hier soir par les politiques invités, puisque les citoyens, ceux qui ont voté-ou non- sont systématiquement écartés des plateaux des médias, alors même qu'ils sont les acteurs essentiels des élections!!!


Etrangeté curieuse que cette position des médias: des politiques déconnectés de la vie du pays discutent des votes des électeurs...loin d'eux et sans les avis exprimés en direct de ces électeurs!


D'où le côté pathétique des politiques de tous bords.....Mais, encore et toujours plus fortement, les citoyens sont là. A Asnières aussi!



Jean Ferrat (1930-2010) : une chaude voix emplie d'humanité s'est tue!



Un évènement- bien plus important que les élections régionales- a touché et endeuillé des millions de citoyens, et donc aussi beaucoup d'habitants d'Asnières: le décès de Jean Ferrat, chanteur, poète, compositeur, parolier, citoyen engagé.


Cet homme, dont le dernier acte de sa vie bien remplie aura été d'intervenir auprès du Préfet de son département pour faire libérer un réfugié politique iranien détenu en Ardèche, incarnait un amour passionné de l'humanité, de la justice sociale et des libertés dans le monde.


Sa voix de rebelle était belle autant que chaleureuse, c'était la voix d'un homme libre dont, pourtant, la vie fut souvent marquée par de terribles épreuves qui n'altérèrent jamais sa confiance dans le destin plus beau et heureux de l'humanité.


Alors qu'il avait 11 ans, en 1941, son père fut déporté parce que Juif par les autorités nazies avec la complicité honteuse et l'aide active du gouvernement de Vichy. Il mourra à Auschwitz.


Le jeune garçon est alors recueilli par des militants communistes, malgré les menaces que les lois vichystes et nazies faisaient planer sur la vie et la liberté des citoyens qui hébergeaient des Juifs à cette époque sombre. Le jeune homme n'oubliera jamais cette solidarité humaine qui lui a sauvé la vie. Il en gardera un esprit rebelle à tout ce qui est injuste, inhumain, contraire à la fraternité humaine universelle.


Sa première épouse, Christine Sèvres, mourra en 1981. C'est ainsi que Jean Ferrat s'installe dans le petit village d'Antraigues sur Volane, en Ardèche, dont il peindra parfois, avec affection, des habitants qui l'ont reçu comme un des leurs (« Sacré Félicien », « La Montagne »)


Poète et compositeur-chanteur engagé, ce que traduisent ses chansons comme « Ma France », « Camarade », La Commune », Potemkine », « La jungle ou le zoo », « le bilan », « Nuit et brouillard », « Nul ne guérit de sa jeunesse », il a aussi mis en musique avec talent des textes poétiques merveilleux sur les sentiments humains « la femme est l'avenir de l'homme », « Aimer à perdre la raison », « que serais-je sans toi? ».


Que l'on partage ou non ses opinions et engagements personnels, Jean Ferrat a su autour de lui apporter une grande douceur humaine, pleine de pudeur, de finesse, d'humour et de tendresse. Celles et ceux qui l'ont connu, artistes, peintres, écrivains, chanteurs, paysans ardéchois, simples citoyens, tous témoignent d'un homme empli d'une profonde humanité.


Après Jacques Brel, Georges Brassens, Léo Ferré, avec Jean Ferrat, disparaît un artiste au sens le plus haut du mot, un homme libre, une homme sensible, un citoyen amoureux de justice, de liberté et de vérité.


Asnières Nouvelles Citoyennes salue, avec une immense tristesse, Jean Ferrat dont la voix chaude et le sourire radieux, amoureux de la vie, restent dans la mémoire collective. Notre rédaction sera représentée à ses funérailles, prévues demain, dans son village ardéchois d'adoption.




Marylise Dipusu



Chapitre 267 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008