dimanche 5 avril 2009

Asnières: angoisses, attentes, ententes et mésententes



Alors que le monde entier bouge et change, à Asnières, il semble que l'immobilisme et l'inaction sont les deux principes essentiels communs tant des élus de la majorité que des oppositions.

C'est donc un mouvement naturel et légitime qui pousse les citoyens d'Asnières, comme dans tout le pays, à prendre leur propre destin entre leurs mains, comme le rappelle la photo ci-dessus.

En France comme à Asnières, c'est bien les élus qui, par leur absence de réactivité et d'action appropriées obligent les citoyens à agir de leur propre chef...

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Le microcosme municipal s'agite dans Asnières apaisée....


Il règne dans le microcosme municipal asnièrois une atmosphère bien étrange par les temps qui courent.

Plus ce microcosme qui croit faire, défaire et refaire l'avenir de la ville et de ses habitants s'agite, plus on mesure sa distance considérable d'avec les véritables problèmes et les vraies aspirations des citoyens.

Sébastien Pietrasanta s'inquiète pour son avenir politique et établit des probabilités de conserver son siège de maire, voire de postuler pour celui de député, bien que cela soit contraire à la Charte ANTICOR qu'il a signée et qu'il ne respecte toujours pas avec ses deux mandats en cours. Ceci pendant que la ville sombre chaque jour un peu plus dans une crise jamais vue!

Il est vrai que les récents développements de l'information judiciaire ouverte par le Parquet de Paris concernant Julien Dray peuvent, d'un instant à l'autre, frapper n'importe où et n'importe qui dans la nébuleuse des relations opaques autour du député PS de l'Essonne, y compris à Asnières....

En effet, plusieurs élus actuels, dont le maire, ont été membres de SOS-Racisme, voire de la FIDL ou de l'UNEF, ces structures ayant visiblement servi- selon le très méticuleux Rapport de TRACFIN- de vivier financier pour des dépenses effectuées par Julien Dray à son unique profit personnel.

Manuel Aeschlimann s'angoisse de son côté d'une possible inéligibilité qui ouvrira la voie du siège de député d'Asnières-Colombes Sud à des candidats potentiels asnièrois et non-asnièrois, alors que lui serait hors course et hors jeu. Il a bien raison de s'angoisser! Son avenir judiciaire et politique, quel que soit le Jugement de la Cour d'Appel de Versailles, est plus que sombre!

Parmi les forces politiques institutionnelles ou apparentées, une certaine effervescence grandit aussi.

Murmures, rumeurs, coups fourrés, tentatives d'intox, essais de manipulations, ententes et mésententes, l'ambiance est lourde et quelque peu volcanique dans le microcosme asnièrois..

Certes, comme nous l'avions indiqué, il y a celles et ceux qui peuvent avec quelque légitimité nourrir des espoirs sérieux, et le groupe de celles et ceux qui rêvent tout éveillés, tels Francis Pourbagher, Mohamed Bentebra (anciens serviteurs dévoués du système Aeschlimann) et quelques autres de toutes opinions qui se projettent dans un avenir irréaliste en s'imaginant maires d'Asnières.

Si le rêve est une excellente chose en soi, il convient toutefois de ne pas le confondre avec une réalité possible!

Dans ce climat composé d'incertitudes, de probabilités, d'affaires judiciaires en cours et à venir, il est parfois des choses qui sont indicatives. Et parfois même annonciatrices de la fin irréversible du système Aeschlimann.

Ainsi, le retour sur Asnières d'Olivier Chazoule- ancien maire-adjoint que Manuel Aeschlimann croyait avoir éliminé en 2003 de la vie politique locale- souligne un nouvel échec de celui que, naguère, un journal surnommait « un tueur politique ».

Manuel Aeschlimann n'a visiblement pas mérité ce surnom au vu de ses résultats. A moins que l'on considère qu'il a tué, ruiné de lui-même sa carrière politique par ses trahisons incessantes, alors qu'il estimait que celles-ci le porteraient vers les plus hauts sommets.....

Aujourd'hui, le député Manuel Aeschlimann glisse vers le néant tandis que celles et ceux qu'il avait cru chasser de la vie publique locale sont soit en mairie, soit de retour sur l'échiquier municipal. Ce qui signe bien une vérité éclatante:

Manuel Aeschlimann fut un « faux tueur politique » ou, si l'on préfère, « un tueur politique raté ».

Décidément, le ratage l'accompagne dans sa chute comme dans son ascension!....

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Pendant que les citoyens prennent leurs affaires en mains


Voici peu, un éminent spécialiste des questions sociétales énonçait dans une émission de télévision très suivie ce phénomène:
« les citoyens, avec la crise profonde et multiforme qui les frappe prennent de plus en plus en mains leurs propres affaires ».

A l'évidence, à Asnières, le processus décrit par le spécialiste est aussi en cours et cela rend au passage d'autant plus irréaliste et absurde les vaines agitations du microcosme asnièrois.

Dans un contexte de plus en plus agité et politiquement instable, ce microcosme asnièrois, vu ci-dessus, semble être un théâtre d'ombres ou un espace fantomatique vide.

Les discours officiels de la mairie et des opposants paraissent de plus en plus décalés d'avec les réalités du terrain vécues par les citoyens, d'avec leurs problèmes et aspirations.

Les mots creux ont perdu tout sens, donc tout pouvoir. Seuls demeurent les actes!

A Asnières, les actes concrets efficients qui pourraient changer le cours des choses, nul ne les voit.

La mairie est impuissante à enrayer la montée du chômage et des difficultés sociales qui accablent de plus en plus lourdement les habitants de la commune. Sa seule politique visible consiste à accroître en pleine crise mondiale ...les impôts locaux!!!

La majorité municipale semble incapable d'élaborer un projet d'ampleur, de concrétiser une volonté claire pour les habitants, de redonner espoir et confiance dans l'avenir aux citoyens tout en améliorant le présent.

L'expansion économique annoncée est de facto un effondrement.

Les jumelages qui pourraient donner un coup de fouet à l'économie de la ville sont inexistants, faute de vrais liens solides établis. Et pourtant, tous les efforts de la majorité municipale devraient se concentrer dans une politique volontariste d'expansion économique....Mais, rien ne vient, sauf un silence accablé, presque désespéré.

Au moment où l'économie communale plonge dans le trou béant de la récession, en mairie comme dans les oppositions, personne n'essaie d'apporter ou de mettre en avant un projet de redynamisation économique fiable et pérenne. La réalité est accablante pour tous les élus municipaux.

Développer Asnières, amener des activités, donc des emplois, donc des ressources nouvelles, cela est pourtant possible.

Des projets sérieux existent, des relations prometteuses ont été établies. Ils ont été proposés, mais le silence et l'inaction seuls ont suivi.

En mairie, comme sous la précédente municipalité, la sourde oreille aux possibilités manifestes dont Asnières pourrait disposer est devenue une règle, une règle de régression sociale, économique et fiscale, donc budgétaire!

Pendant ce temps, face à cette impuissance des élus de tous bords, les citoyens prennent effectivement, à Asnières aussi, comme dans toute la France, leurs affaires en mains puisqu'ils constatent que personne ne le fera à leur place...

Asnières Nouvelles Citoyennes est partie prenante de ce processus et soutiendra naturellement les initiatives citoyennes qui viseront à contribuer à aider les habitants d'Asnières à prendre leur destin en mains.



Marylise Dipusu


Chapitre 128 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008