vendredi 26 septembre 2008

Epoux Aeschlimann: « bannissement politique » et enquêtes!


Cette photo de Marie-Dominique Aeschlimann, reconnaissable à son ostensible turban rouge, montre que le temps passé est bien passé.... L'élue n'est plus maire-adjointe, mais présidente de ce qui subsiste d'une liste dirigée par son mari qui en a abandonné la direction. Elle est certes toujours conseillère régionale et attachée parlementaire, mais les anomalies relevées à son sujet par la Chambre Régionale des Comptes sont une épée de Damoclès pesant sur un avenir politique de plus en plus incertain. Certains observateurs avisés estiment qu'elle fait face à un choix cornélien ou à un dilemme terrible: rester politiquement associé à son mari entouré par les affaires, selon « Le Point » et donc en subir les dévastatrices conséquences pour elle-même comme élue politique ou l'abandonner à ses difficultés pour essayer de se sauver et préserver sa carrière politique. Pierre Corneille lui-même n'avait pas osé songer à une telle situation entre des choix si déchirants!

Un article qui en dit long sur les ennuis des époux Aeschlimann

Le journaliste Hervé Gattegno, pour le magazine « Le Point », plutôt considéré comme proche du chef de l'Etat, a signé un article qui en dit long sur la situation actuelle désastreuse des époux Aeschlimann et donc éclaire le soudain passage de la présidence des élus UMP et alliés d'Asnières du mari à l'épouse, comme dans une monarchie.

Ce lien permettra de lire tout l'article:

http://www.lepoint.fr/actualites-politique/les-tontons-flingueurs-des-hauts-de-seine/917/0/277055

En voici un extrait qui ne se commente pas:

« D'autres interventions ont été plus discrètes : un élu d'Asnières, mis en examen dans l'une des multiples enquêtes qui visent Manuel Aeschlimann, l'ancien maire (UMP) battu aux dernières municipales, a ainsi raconté au juge avoir été « convoqué par Nicolas Sarkozy » pour lui expliquer les dessous de l'affaire et l'aider à mesurer les risques encourus par son protégé. Poursuivi pour « complicité de favoritisme » dans l'attribution d'un marché municipal, Aeschlimann, longtemps admis au sein du premier cercle sarkozyste (le chef de l'Etat est le parrain d'un de ses enfants), est à présent en rupture de ban. La police scrute sa gestion passée. Il y a de quoi. L'un de ses adjoints confiait des animations à des sociétés de spectacles dont il était actionnaire ; le fils d'un important élu de Neuilly était à la fois cadre dirigeant dans un groupe de promotion immobilière et adjoint chargé de l'urbanisme à la mairie d'Asnières.

De longue date, le népotisme est institué en règle dans le département. « Famille, je vous aime » pourrait en être la devise. A Levallois-Perret, Isabelle Balkany est l'inamovible première adjointe de son époux, Sophie Devedjian est première adjointe du nouveau maire d'Antony, Marie-Dominique Aeschlimann était à la fois l'adjointe et l'assistante parlementaire de son mari. »

Les notes qui accompagnent l'article sont impitoyables. Voici celle qui concerne l'ex-maire, celui qui, selon une de ses proches, avait toujours « un coup d'avance »:

« Manuel Aeschlimann : Le banni

Maire d'Asnières, ce proche du président rêvait d'installer dans sa ville un « laboratoire du sarkozysme ». Battu en 2007, il est à présent cerné par les enquêtes et ne se montre plus. »

Décidément, on en apprend des choses que l'ancien Président du groupe municipal UMP a caché à ses élus et aux habitants d'Asnières.....

Ceci dit, deux questions nous taraudent:

quelles sont les enquêtes multiples qui entourent Manuel Aeschlimann et le forcent à se taire?

Qui sont les élus asnièrois de l'UMP qui ont été voir Nicolas Sarkozy ou ont aussi des problèmes avec une association qui animait Asnières?

Notre curiosité est éveillée.

Ces nouvelles devraient aussi activer l'implication de la municipalité dans la remise à la Justice des anomalies financières constatées ayant eu lieu sous la mandature des époux Aeschlimann.

Sachant qu'un Collectif, des associations et des citoyens envisagent d'agir directement si le nouveau maire d'Asnières ne faisait rien en ce sens nécessaire pour une ville apaisée.

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L'ancien maire salue les penseurs que suit Nicolas Sarkozy!!!

« Banni » par l'Elysée selon donc «le Point », l'ancien maire, celui qui se fit surnommer « le tueur politique » lors d'une interview, semble perdre complètement pied sur le plan politique.

Dans une déclaration que relate le journaliste suisse francophone Sylvain Besson, le seul en Suisse à accorder encore un crédit politique à Manuel Aeschlimann (cela dure étrangement depuis plusieurs années (!!!), voilà ce que l'on peut lire en suivant ce lien:

http://www.letemps.ch/template/international.asp?page=4&article=240452

« Raison de plus, donc, pour soigner la pédagogie. Avant son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy a consulté deux équipes aux opinions très différentes. L'une, composée de l'essayiste Nicolas Baverez et du conseiller industriel du président, François Pérol, préconise le libéralisme et la réduction des dépenses publiques. L'autre, associant Henri Guaino, la «plume» de Nicolas Sarkozy, et l'économiste Jean-Paul Fitoussi, prône l'interventionnisme d'Etat et la relance par l'endettement.

«Cela montre la diversité des opinions qui lui sont soumises, commente Manuel Aeschlimann, député du parti présidentiel UMP. Il écoute tous les avis, mais au final c'est lui qui décide. Il veut pouvoir naviguer en fonction des circonstances, faire évoluer sa pensée et ses objectifs en fonction de la réalité elle-même.»

On ne sait pas si Nicolas Sarkozy a une pensée qui évolue avec la réalité, mais on constatera que Manuel Aeschlimann, via un journaliste suisse qui lui est très fidèle, essaie de faire croire qu'il existe encore un peu dans la galaxie Sarkozy en voyant dans la conjugaison de pensées contradictoires une ligne de conduite propre du Président de la République.

L'effort désespéré de rapprochement avec Nicolas Sarkozy était méritoire, mais vain. Il ne souligne en fait que plus que l'isolement politique croissant et la chute sociale irrémédiable de l'ancien maire.

Car, n'avoir plus qu'un journal helvète pour exprimer comme député français UMP son analyse, voilà qui souligne fortement que le bannissement indiqué par « Le Point » est une réalité! Cela tend à pointer le fait que la presse française ne lui accorde donc plus d'intérêt....

Sylvain Besson, journaliste suisse, n'avait pas dû lire l'article du Point avant de recevoir la parole en forme de stérile brosse à reluire de l'ancien maire « banni »....

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Marie-Dominique Aeschlimann prépare-t-elle son propre envol politique?

Dans ce climat de désastre pour son époux et employeur-député, Marie-Dominique Aeschlimann est donc devenue Présidente du groupe des élus municipaux UMP et alliés.

Cette nomination s'est accompagnée de la création d'un blog qui tend à suppléer celui, en quasi-déshérence, appelé « UPA », ce que certaines langues vipérines avaient traduit par « Union pour les Aeschlimann »

La nouvelle Présidente du groupe municipal UMP commence fort son mandat au nom du groupe, qui, comme son nom l'indique, est constitué de plusieurs personnes rassemblées.

On en jugera avec cette phrase inaugurale qui sent bon un ego vivifiant et mis en avant avec une douce légèreté:

« Retrouvez sur MON blog toute MON actualité, MES interventions, MES choix et décisions, MES votes... ».

Ses colistières et colistiers auront donc bien compris que leur Présidente parlera surtout d'elle, encore d'elle, toujours d'elle, par un mimétisme habituel acquis peut-être avec son mari au cours des années écoulées.

Pour faire court, les élus du groupe UPA sont d'entrée de jeu réduits à néant, à l'inexistant.

On ignore pour l'heure comment les « chers colistières et colistiers » vont prendre à la fois l'annonce officielle par « le Point » du bannissement de l'ancien chef de l'équipe et les je, moi, mes, mon de la nouvelle présidente.

On ignore aussi si, par un autre mimétisme que nul ne saurait écarter a priori, Marie-Dominique Aeschlimann ne pourrait pas- emportée par un élan conséquent de moi, mon, je, mes- trahir son mari en grande détresse.

Une détresse si grande qu'elle pourrait estimer que son avenir politique à elle ne pourrait être assuré que par un abandon- disons ici, une trahison pour user d'un terme que son époux aime- de son mari et employeur député.

Ceci étant, afin de rafraîchir les mémoires sur les possibles ennuis judiciaires qui attendent aussi Marie-Dominique Aeschlimann, surnommée par nous « Madame Parlotte », voici deux liens utiles à relire pour compléter une information sur « Madame Parlotte » qui risque bientôt d'être renommée « Madame Moijemon ».

http://asnieroislibere.blogspot.com/2008/08/chroniques-asniroises-daprs-le-16-mars_03.html

http://asnieroislibere.blogspot.com/2008/08/chroniques-asniroises-daprs-le-16-mars_14.html

Certaines détresses sont parfois vite partagées, même à l'insu de son plein gré.


Marylise Dipusu
Chapitre 38 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008