samedi 10 avril 2010

Asnières sur Seine: élus municipaux, entre festival et carnaval de dupes






Depuis que l'appât du pouvoir, des postes et des honneurs existe, les intrigues politiciennes ont été les accompagnatrices de cet appétit et la manipulation de certains par d'autres l'inévitable résultat.


Ci-dessus, deux images symboliques à plus d'un titre de la situation actuelle au sein du Conseil Municipal dont la source unique réside dans la volonté acharnée de monolithisme politique du maire et de son cabinet, pour qui toute critique, toute voix discordante et indépendante, est désormais interdite.


A la place du pluralisme nécessaire à l'existence du "Grand Rassemblement pour Asnières", Sébastien Pietrasanta aura enfin une chorale d'élus-moutons -voir le dessin satirique ci-dessus- chantant ses louanges d'une seule voix monocorde. C'est un désastre pour la démocratie communale et l'intérêt public, mais une victoire pour le maire et son cabinet!!


Au fond des choses, le jeu de dupes se conclut logiquement par un marché de dupes. Les expériences les plus ironiquement malheureuses dans ce type d'aventures, parfois sordides, où passions, ambitions et pressions se mélangent dans des cocktails explosifs et souvent dangereux, ont généré pièces de théâtre et films tant le sujet des dupes est un classique humoristique de la vie sociale.


La deuxième image ci-dessus résume bien ce que sont des dupes et quels arguments utilisent les dupeurs afin de tromper les dupés.


De la bouteille de vin attirante qui annihile les capacités de celui qui en boit le contenu empoisonné à la belle rose qui pique mortellement celui qui croit en sa douceur romantique, les marchés de dupes sont toujours les fruits vénéneux de jeux de dupes.


A Asnières, il semble que ce thème qui féconde des oeuvres mémorables reste encore inconnu, voire incompris par des élus de tous bords.


Curieusement, il existe toujours et encore des gens, même des élus, qui tombent dans le panneau et sont les victimes de leurs propres défauts: on dit alors d'eux qu'ils sont devenus des dupés professionnels réputés. A chacun ses diplômes selon ses propres mérites!

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Une majorité municipale qui s'émiette en tous sens afin de mieux servir au garde à vous les intérêts du maire



Asnières manifeste une nouvelle fois ses spécificités qui sont en passe de faire de son Conseil Municipal une attraction touristique, entre festival et carnaval permanents.



Le 25 mars 2010 se tenait le festival des élus qui étaient démis de leurs délégations pour un vote inscrit de droit dans l'accord écrit qui avait fondé la majorité municipale actuelle, un autre démissionnant de lui-même.


Depuis le 8 avril 2010, à ce festival indécent, surréaliste, pathétique succède le carnaval des élus divers-droite qui entendent se soumettre totalement aux desiderata du maire car ces élus subiraient des "pressions" dont soudain ils ne voudraient plus!!! Que les citoyens qui comprennent lèvent la main.....


Afin de rester, de manière officielle au sein de la majorité actuelle en recomposition permanente- manière polie pour ne pas évoquer des crises récurrentes- ces élus entendent former un nouveau groupe municipal, sans autre programme affichée..... que le maintien de leurs postes et avantages afférents. La mascarade pitoyable le dispute au mépris des citoyens.


Il est vrai que l'on découvre que, si pour le groupe ex-MoDem, l'impulsion de l'éclat du 25 mars 2010 venait de Xavier Colson- qui se rapproche d'une UMP en voie d'explosion (!!)-, pour le groupe divers-droite, le moteur principal du mouvement en direction générale du PS cette fois est l'ami de longue date de Francis Raminé Pourbagher, Michel Lasserre de Rozel, aidé en sous-main d'un autre élu qui, de son côté, travaille depuis longtemps pour le PS.


C'est dire si, dans cette affaire, la transparence des actes comme des positions politiques et le sens de l'intérêt public sont des valeurs sans aucun objet social!


Le bénéficiaire, pour l'heure et en apparence, est clairement Sébastien Pietrasanta et ses objectifs politiques personnels!


Car, au fond des choses, sur le long terme, le maire perd beaucoup à travers ces processus, sans qu'il semble même s'en apercevoir, croyant faire ici un bon coup « politicien ».


Certes, il continue la réalisation de son projet de transformation de la majorité pluraliste issue des urnes le 16 mars 2008 en majorité monolithique, totalement inféodée, via la répartition des délégations et postes distribués au nom de la commune,...à lui seul comme maire!


Ce faisant, il modifie en profondeur une situation riche de possibilités et de dynamisme pour la commune et construit un processus de crises durables et répétées. Mais cela est pour lui sans importance puisqu'il soumet sa majorité municipale, mise au pas, alignée comme des gentils moutons obéissants, à ses seules ambitions législatives, voire plus si possible.


De fait, nous sommes loin, très loin ici des intérêts des citoyens, d'une gestion communale démocratique et saine, de la défense et de la promotion de l'intérêt public.


Ce qui se passe depuis le 25 mars 2010 est une marche en arrière progressive et de plus en plus rapide de la démocratie sur la commune.


La non-résolution RAPIDE, PUBLIQUE, TRANSPARENTE, de ces crises au sein de la majorité municipale par un retour aux principes du pluralisme démocratique n'aurait qu'une signification et une conséquence:


la création progressive d'un FOSSE entre la démocratie et les citoyens d'un côté, Sébastien Pietrasanta, ses élus redevables et son cabinet en forme de gouffre financier de l'autre.


Il est pour Sébastien Pietrasanta des Gergovies provisoires qui mènent tout droit à des Alésias définitifs!


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Groupe municipal UMP: combien de divisions?


Constatant que la majorité issue du vote populaire du 16 mars 2008 est « caporalisée » sans égard pour l'intérêt public dont les élus ont pourtant la charge devant la loi républicaine, le groupe UMP imite la majorité avec brio.


Entre les votes contradictoires, les absences non-excusées qui en disent plus long que toute présence silencieuse, les alliances plus ou moins secrètes, le groupe UMP de Marie-Dominique Aeschlimann n'est plus aussi que l'ombre de lui-même, tant il est divisé en factions rivales qui se détestent et se déchirent.


Ainsi, curieusement, tant dans la majorité que dans l'opposition, les divisions, au moins apparentes, semblent être à la mode.


Une différence de taille existe cependant qu'il faut noter::


du côté de la majorité municipale, malgré les divisions apparentes accrues, les élus restent fidèles au maire, à quelques exceptions près dont l'attitude future reste à définir en ce moment;


du côté de l'UMP, les divisions se font contre les époux Aeschlimann, de plus en plus isolés et abandonnés, alors que la section UMP locale n'existe plus comme telle..


C'est la raison pour laquelle les époux Aeschlimann ne peuvent même plus se féliciter des évènements au sein de la majorité municipale car leur groupe suit exactement le même chemin, mais cette fois, CONTRE EUX, dans la forme et le fond!


Mais, là aussi, comme dans la majorité municipale, l'intérêt public est absent des démarches des factions en lutte: le combat a pour enjeu le pouvoir sur une UMP exsangue et sans avenir.


Tandis que du côté de la majorité, le seul objectif des frictions de comédie sordide en cours est le maintien et/ou l'accroissement des indemnités liées aux délégations et charges municipales représentatives, bien loin de toute vraie réflexion de fond sur les principes essentiels de la vie publique de la cité et des intérêts collectifs de ses habitants.


Tout cela n'augure rien de bon pour la population d'Asnières, à moins que ces processus destructeurs ne soient vite arrêtés.


C'est là notre souhait car nous ne promouvons que le BIEN PUBLIC. Mais, les développements en cours ne vont pas, malheureusement, dans ce sens civique. Notre combat continue car il est indispensable pour le futur de la commune et le bien-être de ses habitants.


Là est pour nous l'essentiel!




Marylise Dipusu



Chapitre 280 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008






Asnières sur Seine: la démocratie contre la « monocratie »






Ci-dessus deux dessins satiriques qui soulignent notre propos du jour sur la démocratie, le pluralisme et les dangers des illusions nées d'élections, photographies momentanées d'un instant précis dans des processus mouvants et dynamiques.


Si le premier vise clairement ceux qui attendent que les erreurs évidentes et les rancoeurs légitimes générées par l'actuelle orientation autocratique de Sébastien Pietrasanta et de son cabinet leur ouvrent la voie vers un destin public, le second montre que la démocratie, ce n'est pas des mots, des discours, de la communication, mais des actes fondés sur un état d'esprit ouvert et attentif aux réalités civiques.


Sébastien Pietrasanta est historien de formation: il lui est donc facile de comprendre les leçons de l'histoire, notamment le fait que la démocratie la plus sincère est le meilleur garant d'une stabilité dans les affaires publiques. Il lui reste à montrer dans ses actes municipaux qu'il a bien retenu la leçon de ce qu'il enseignait aux autres.

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Manuel Aeschlimann recule vers sa chute définitive



Ainsi donc, le procès de l'affaire « Avenance » a été repoussé en septembre 2010 pour des questions de procédure suite à la garde à vue de Bernard LOTH.

http://tempsreel.nouvelobs.com/dossier/libertes-sous-pression/20100409.OBS2160/un-proces-est-ajourne-dans-l-attente-de-reponse-sur-la-garde-a-vue.html


Certes, cela fait longtemps que de nombreux observateurs de la vie publique avaient compris que les assauts législatifs sur les conditions des gardes à vue du député Manuel Aeschlimann visaient d'abord et surtout à protéger les intérêts personnels du citoyen cité à comparaître, Aeschlimann Manuel.


L'ancien maire, encore député, voit donc l'audience reportée dans le temps. Il pense ainsi gagner du temps utile pour sa mauvaise cause. C'est son droit.


Cependant, au vu de l'implosion de son parti, de la crise de l'Etat (cf: les affaires scabreuses qui se multiplient et la cacophonie gouvernementale croissante), de l'effondrement politique de Nicolas Sarkozy, il n'est pas acquis que la stratégie du report du procès apporte un bénéfice à Manuel Aeschlimann, encore moins à Bernard Loth!


Car, en effet, le dossier de fond factuel, c'est à dire les faits établis avant la garde à vue de Bernard Loth, reste entier, solide et valide, puisqu'il résulte à 90% des recherches propres des policiers de la BRDE.


En essayant d'éviter le procès maintenant, Manuel Aeschlimann risque bien de voir l'audience de septembre 2010 tourner à son plus grand désavantage.


D'autant que, pour les médias et les citoyens, un élu confiant dans son intégrité et déterminé à prouver son innocence n'userait pas de cette méthode procédurière et ferait tout pour être blanchi au plus vite de toute accusation!


L'usage de ce subterfuge juridique de procédure afin de retarder un procès plaide, pour l'opinion publique, comme un aveu de peur de la culpabilité de celui qui actionne ce procédé. En cela aussi, Manuel Aeschlimann a commis une lourde faute tactique qui nuit au final à ce qui reste de son image publique!


Quiconque en doute n'a qu'à se rappeler la tournure du procès CLEARSTREAM pour l'accusé, innocenté dans ce dossier, qu'était Dominique de Villepin et le succès public que l'ancien Premier Ministre a retiré de sa relaxe rapide!!!


Pire encore pour Manuel Aeschlimann, 2012 se rapprochant et la crise interne de l'Etat devenant plus flagrante et violente, le député cité à comparaître se place lui-même dans l'œil du cyclone politique contre Nicolas Sarkozy et l'UMP qui grandit dans le pays, avec le danger évident d'en être une victime expiatoire sacrifiée par avance.


C'est son choix: son destin d'élu naufragé le regarde!



Les 4 élus ex-MoDem, le budget 2010 et le fonctionnement démocratique de la Municipalité



Donc, les 4 élus ex-MoDem, qui ont refusé de voter le budget 2010, réclament- A JUSTE TITRE- que le « Grand Rassemblement pour Asnières » fonctionne et agisse selon les termes de l'accord écrit porté devant les électeurs d'Asnières sur Seine le 10 mars 2008 en vue de restaurer la démocratie dans la ville, en chassant le système Aeschlimann.


A l'évidence, le choix fait par Sébastien Pietrasanta de décharger IMMEDIATEMENT ET SANS DEBAT PUBLIC de leurs délégations 3 de ces 4 élus (Xavier Colson ayant démissionné de ses charges lui-même) est une FAUTE MAJEURE DU MAIRE et de son cabinet..


Le comportement ahurissant sur ce sujet du maire, élu le 16 mars 2008 par un vote pluriel de sanction CONTRE Manuel Aeschlimann, est en effet contraire aux accords ECRITS passés.


Cela revient, pour Sébastien Pietrasanta, à avancer sur le chemin dangereux, surtout à Asnières, d'un maire autocratique qui voudrait, comme Nicolas Sarkozy, ne voir qu'une seule tête et ne tolérerait pas la moindre critique ou vote négatif.


Quand on voit où ce monolithisme dogmatique quasi-paranoïaque a amené Nicolas Sarkozy et son parti aujourd'hui, il est manifeste que Sébastien Pietrasanta a adopté sur ce point une très mauvaise orientation, dans la forme et le fond.


A Asnières Nouvelles Citoyennes, comme partisans de la démocratie communale la plus totale, la plus libre, la plus vivante, nous condamnons la réaction « autocratique » de Sébastien Pietrasanta, d'autant qu'elle dessert autant les intérêts collectifs que ceux du maire lui-même.


Nous conseillons PUBLIQUEMENT à Sébastien Pietrasanta de choisir la voie de la raison, de la dignité, de la résolution de cette crise par le haut, dans la plus large publicité et dans l'honneur général:


qu'il invite OFFICIELLEMENT les 3 élus qui n'ont pas démissionné de leurs délégations à le rencontrer, avec tous les élus de sa majorité PLURIELLE, afin de leur rendre leurs attributions, validant ainsi le programme COMMUN de la majorité PLURALISTE et lui insufflant un nouveau souffle.


Que Sébastien Pietrasanta nous comprenne bien: une telle initiative de sa part ne ferait que renforcer sa position de maire, aurait un effet apaisant et positif sur la vie publique communale et manifesterait ses capacités propres à corriger des erreurs sans les laisser se transformer en dérives qui seraient fatales à son mandat de maire.


La continuation d'une politique à visée monocolore et monolithique, au moment où même son parti (le PS) prône le respect des diversités d'expression entre les forces de gauche au niveau national, ne pourrait que se retourner contre ses initiateurs et CONTRE le « Grand Rassemblement pour Asnières » dont il devrait être le principal garant comme maire issu de cette union.


Sébastien Pietrasanta a une lourde responsabilité: il représente une volonté forte, mais PLURIELLE, exprimée par la population le 16 mars 2008 et renforcée depuis lors. S'il faillissait à ses engagements et à son mandat, s'il trahissait l'essence même du « Grand Rassemblement pour Asnières » en poussant à son échec par des comportements binaires à bannir, alors, le maire porterait SEUL le poids de son attitude suicidaire politiquement et se vouerait à une fin rapide de carrière municipale.


Il est encore temps pour le maire de reprendre le dialogue naturel et de corriger les fautes commises.


Que l'exemple de Nicolas Sarkozy avec son parti univoque et uniciste, plombé par son refus de toute démocratie et maintenant éclaté en chapelles qui se déchirent déjà, éclaire, nourrisse, féconde la réflexion civique du maire. L'expérience est source de connaissance et d'intelligence.


C'est là notre vœu pour l'intérêt public collectif, car les élus Leblond, Chapuis, Mougenot et Colson (démissionnaire de sa délégation de son plein gré), ont les mêmes droits- et devoirs- que tous les autres élus de la majorité choisie par les citoyens le 16 mars 2008.


La démocratie a tout à gagner aussi dans une solution de sagesse commune qui permettrait, de manière publique et transparente, une totale liberté de vote, d'expression et de débat. La « monocratie » n'a pas d'avenir, à Asnières comme ailleurs (on vient de le voir récemment au Kirghizistan et dans les ennuis du Vatican).


C'est là l'essence même de la force et de la spécificité du « Grand Rassemblement pour Asnières ». Et Sébastien Pietrasanta doit en être son véritable garant, sous peine de se préparer de lui-même des lendemains très difficiles et auto-destructeurs.




Marylise Dipusu



Chapitre 279 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008