Si le premier vise clairement ceux qui attendent que les erreurs évidentes et les rancoeurs légitimes générées par l'actuelle orientation autocratique de Sébastien Pietrasanta et de son cabinet leur ouvrent la voie vers un destin public, le second montre que la démocratie, ce n'est pas des mots, des discours, de la communication, mais des actes fondés sur un état d'esprit ouvert et attentif aux réalités civiques.
Sébastien Pietrasanta est historien de formation: il lui est donc facile de comprendre les leçons de l'histoire, notamment le fait que la démocratie la plus sincère est le meilleur garant d'une stabilité dans les affaires publiques. Il lui reste à montrer dans ses actes municipaux qu'il a bien retenu la leçon de ce qu'il enseignait aux autres.
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Ainsi donc, le procès de l'affaire « Avenance » a été repoussé en septembre 2010 pour des questions de procédure suite à la garde à vue de Bernard LOTH.
Certes, cela fait longtemps que de nombreux observateurs de la vie publique avaient compris que les assauts législatifs sur les conditions des gardes à vue du député Manuel Aeschlimann visaient d'abord et surtout à protéger les intérêts personnels du citoyen cité à comparaître, Aeschlimann Manuel.
L'ancien maire, encore député, voit donc l'audience reportée dans le temps. Il pense ainsi gagner du temps utile pour sa mauvaise cause. C'est son droit.
Cependant, au vu de l'implosion de son parti, de la crise de l'Etat (cf: les affaires scabreuses qui se multiplient et la cacophonie gouvernementale croissante), de l'effondrement politique de Nicolas Sarkozy, il n'est pas acquis que la stratégie du report du procès apporte un bénéfice à Manuel Aeschlimann, encore moins à Bernard Loth!
Car, en effet, le dossier de fond factuel, c'est à dire les faits établis avant la garde à vue de Bernard Loth, reste entier, solide et valide, puisqu'il résulte à 90% des recherches propres des policiers de la BRDE.
En essayant d'éviter le procès maintenant, Manuel Aeschlimann risque bien de voir l'audience de septembre 2010 tourner à son plus grand désavantage.
D'autant que, pour les médias et les citoyens, un élu confiant dans son intégrité et déterminé à prouver son innocence n'userait pas de cette méthode procédurière et ferait tout pour être blanchi au plus vite de toute accusation!
L'usage de ce subterfuge juridique de procédure afin de retarder un procès plaide, pour l'opinion publique, comme un aveu de peur de la culpabilité de celui qui actionne ce procédé. En cela aussi, Manuel Aeschlimann a commis une lourde faute tactique qui nuit au final à ce qui reste de son image publique!
Quiconque en doute n'a qu'à se rappeler la tournure du procès CLEARSTREAM pour l'accusé, innocenté dans ce dossier, qu'était Dominique de Villepin et le succès public que l'ancien Premier Ministre a retiré de sa relaxe rapide!!!
Pire encore pour Manuel Aeschlimann, 2012 se rapprochant et la crise interne de l'Etat devenant plus flagrante et violente, le député cité à comparaître se place lui-même dans l'œil du cyclone politique contre Nicolas Sarkozy et l'UMP qui grandit dans le pays, avec le danger évident d'en être une victime expiatoire sacrifiée par avance.
C'est son choix: son destin d'élu naufragé le regarde!
Les 4 élus ex-MoDem, le budget 2010 et le fonctionnement démocratique de la Municipalité
Donc, les 4 élus ex-MoDem, qui ont refusé de voter le budget 2010, réclament- A JUSTE TITRE- que le « Grand Rassemblement pour Asnières » fonctionne et agisse selon les termes de l'accord écrit porté devant les électeurs d'Asnières sur Seine le 10 mars 2008 en vue de restaurer la démocratie dans la ville, en chassant le système Aeschlimann.
A l'évidence, le choix fait par Sébastien Pietrasanta de décharger IMMEDIATEMENT ET SANS DEBAT PUBLIC de leurs délégations 3 de ces 4 élus (Xavier Colson ayant démissionné de ses charges lui-même) est une FAUTE MAJEURE DU MAIRE et de son cabinet..
Le comportement ahurissant sur ce sujet du maire, élu le 16 mars 2008 par un vote pluriel de sanction CONTRE Manuel Aeschlimann, est en effet contraire aux accords ECRITS passés.
Cela revient, pour Sébastien Pietrasanta, à avancer sur le chemin dangereux, surtout à Asnières, d'un maire autocratique qui voudrait, comme Nicolas Sarkozy, ne voir qu'une seule tête et ne tolérerait pas la moindre critique ou vote négatif.
Quand on voit où ce monolithisme dogmatique quasi-paranoïaque a amené Nicolas Sarkozy et son parti aujourd'hui, il est manifeste que Sébastien Pietrasanta a adopté sur ce point une très mauvaise orientation, dans la forme et le fond.
A Asnières Nouvelles Citoyennes, comme partisans de la démocratie communale la plus totale, la plus libre, la plus vivante, nous condamnons la réaction « autocratique » de Sébastien Pietrasanta, d'autant qu'elle dessert autant les intérêts collectifs que ceux du maire lui-même.
Nous conseillons PUBLIQUEMENT à Sébastien Pietrasanta de choisir la voie de la raison, de la dignité, de la résolution de cette crise par le haut, dans la plus large publicité et dans l'honneur général:
qu'il invite OFFICIELLEMENT les 3 élus qui n'ont pas démissionné de leurs délégations à le rencontrer, avec tous les élus de sa majorité PLURIELLE, afin de leur rendre leurs attributions, validant ainsi le programme COMMUN de la majorité PLURALISTE et lui insufflant un nouveau souffle.
Que Sébastien Pietrasanta nous comprenne bien: une telle initiative de sa part ne ferait que renforcer sa position de maire, aurait un effet apaisant et positif sur la vie publique communale et manifesterait ses capacités propres à corriger des erreurs sans les laisser se transformer en dérives qui seraient fatales à son mandat de maire.
La continuation d'une politique à visée monocolore et monolithique, au moment où même son parti (le PS) prône le respect des diversités d'expression entre les forces de gauche au niveau national, ne pourrait que se retourner contre ses initiateurs et CONTRE le « Grand Rassemblement pour Asnières » dont il devrait être le principal garant comme maire issu de cette union.
Sébastien Pietrasanta a une lourde responsabilité: il représente une volonté forte, mais PLURIELLE, exprimée par la population le 16 mars 2008 et renforcée depuis lors. S'il faillissait à ses engagements et à son mandat, s'il trahissait l'essence même du « Grand Rassemblement pour Asnières » en poussant à son échec par des comportements binaires à bannir, alors, le maire porterait SEUL le poids de son attitude suicidaire politiquement et se vouerait à une fin rapide de carrière municipale.
Il est encore temps pour le maire de reprendre le dialogue naturel et de corriger les fautes commises.
Que l'exemple de Nicolas Sarkozy avec son parti univoque et uniciste, plombé par son refus de toute démocratie et maintenant éclaté en chapelles qui se déchirent déjà, éclaire, nourrisse, féconde la réflexion civique du maire. L'expérience est source de connaissance et d'intelligence.
C'est là notre vœu pour l'intérêt public collectif, car les élus Leblond, Chapuis, Mougenot et Colson (démissionnaire de sa délégation de son plein gré), ont les mêmes droits- et devoirs- que tous les autres élus de la majorité choisie par les citoyens le 16 mars 2008.
La démocratie a tout à gagner aussi dans une solution de sagesse commune qui permettrait, de manière publique et transparente, une totale liberté de vote, d'expression et de débat. La « monocratie » n'a pas d'avenir, à Asnières comme ailleurs (on vient de le voir récemment au Kirghizistan et dans les ennuis du Vatican).
C'est là l'essence même de la force et de la spécificité du « Grand Rassemblement pour Asnières ». Et Sébastien Pietrasanta doit en être son véritable garant, sous peine de se préparer de lui-même des lendemains très difficiles et auto-destructeurs.
Marylise Dipusu
Chapitre 279 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008
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