mardi 30 novembre 2010

Asnières sur Seine: une situation insaisissable ou trop évidente?
































Notre iconographie du jour sera liée à la météorologie du calme avant la tempête, avec une symbolique sociale.

Ci-dessus, deux paysages de signaux climatiques avertisseurs, sous un calme apparent, de l'arrivée rapide de gros changements de temps et de température. On appelle cela les s"signes annonciateurs", ces évènements que les animaux peuvent sentir, comme aussi l'instinct habitué et exercé des vrais paysans, qui savent dire quand le vent va tourner ou une tempête surgir alors que le ciel au-dessus est apparemment calme et limpide.

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Elections sans conviction, habitants qui exigent des actes urgents



Bien que le calendrier à Asnières sur Seine soit à la fois rythmée par le froid et la neige, avec leurs conséquences gênantes, et par les affaires judiciaires qui se profilent pour le 9 décembre 2010 (affaire des marchés publics truqués), il règne dans la ville une ambiance très particulière et qui ne génère pas une joie qui se voit.

Le maire et ses proches continuent à gérer la ville sans attention aux choses et aux êtres, comme le montrent le dossier du stade Magenta ou les décisions sur le dernier projet de parking en centre ville.

Du côté des politiques locaux, l'impression qui émerge est celle d'un conglomérat de gens sans espoir, agissant plus par automatisme que par conviction.

La raison essentielle de cette situation est que, si ces politiques essaient de se démarquer les uns des autres en vue du scrutin cantonal de mars 2011, lequel ne passionne apparemment que les candidats déjà désignés ou ceux qui en rêvent sans pouvoir faire autre chose que de la figuration, chez les citoyens, ces élections ne reçoivent pas la plus petite miette d'attention.

De nouveau, le fossé entre politiques et les citoyens réapparaît avec force.

D'un côté, des candidats qui ne s'intéressent qu'à leur avenir personnel qu'ils voient exclusivement dans la chasse aux mandats bien rémunérés, ce qui est pour eux, l'unique objectif poursuivi.

De l'autre, des citoyens qui sont en colère sur tous les sujets de la vie quotidienne: les retraites qui deviennent un but de plus en plus inatteignable, les revenus disponibles qui fondent, les charges, taxes et impôts qui montent, le chômage de masse et la précarité qui se généralise, l'enseignement qui continue à être attaqué par des mesures de dislocation de l'école de la République, la Sécurité Sociale menacée d'extinction, les vrais sujets qui intéressent les habitants, les voici.

En un mot comme en cent, ce qui inquiète et révolte, c'est l'INSECURITE SOCIALE CROISSANTE.

Dans ce contexte, les discours et ambitions des uns et des autres ne sont d'aucun intérêt. D'autant que la crise ne cesse de rebondir en Europe aussi, et que, alors que les gens vivent de plus en plus mal, ils voient les Etats dépenser des centaines de milliards d'euros pour sauver des banques et/ou des Etats qui recommenceront à s'écrouler dans quelques semaines ou mois.

Pendant ce temps, les politiques ne savent plus que montrer leurs têtes sur des affiches que personne ne regarde plus. Leurs contacts réels avec les habitants et leurs vrais problèmes sont rares et artificiels.

Là sont les racines d'une situation un peu étrange, à Asnières comme ailleurs, où des politiques vont à des élections sans convictions, alors que les habitants veulent et exigent des actes urgents, pour eux, leur quotidien, leur avenir.

Deux mondes, celui des politiques et des citoyens, existent, mais ils n'ont plus rien de commun.

Or, quand les politiques ne sont plus rien pour personne, c'est en général le signal que de grands évènements sociaux maturent dans la société et que des changements profonds se préparent à arriver sur le devant de la scène publique.


L'affaire Avenance, Gom-Propreté et Derichebourg-Polyurbaine : sale contexte judiciaire


Le 9 décembre 2010 est audiencée l'affaire qui intéresse les marchés publics truqués sous le mandat de Manuel Aeschlimann.

Cela arrive aussi dans une ambiance judiciaire délétère après les scandales sulfureux qui agitent le région de Marseille, où élus PS et UMP sont ensemble pris dans des dossiers qui ne sentent pas bon, bien que cela puisse paraître normal puisqu'il s'agit des ordures ménagères urbaines.

Dans les affaires qui concernent Asnières, les avocats de la mairie sont en service extra-minimum; sans grève.

Sur ordre du maire, qui devrait logiquement faire diligence afin de tout faire afin que toute la vérité apparaisse lors de ce procès, les avocats de la Ville, qui est partie civile, n'ont demandé aucun témoignage.....

De divers côtés, cette étrange stratégie inquiète et irrite: pourquoi ne pas demander des auditions de témoins intéressants, comme les Hortefeux, Me Eric Tubiana, Marie-Dominique Aeschlimann ou d'anciens hauts fonctionnaires de la mairie?

De nouveau, Sébastien Pietrasanta semble jouer un jeu politique propre qui ne correspond pas aux intérêts essentiels de la commune.

Le maire actuel devrait agir à l'opposé: qu'il aime le jeu politicien et faire de la communication qui ne touche et n'intéresse personne, c'est son droit, c'est le défaut des politiques de s'écouter et de se regarder, sans voir, ni entendre les citoyens.

Mais, quand il s'agit des intérêts de la Ville, de ses finances, de ses habitants, il devrait faire très attention: les frontières sont parfois étroites et glissantes entre petites manoeuvres politiciennes personnelles (que les politiques croient habiles) et la chute malheureuse dans la complicité délictuelle que des juges peuvent aussi apercevoir ou mettre, sans méchanceté, en évidence publique.....



Marylise Dipusu


Chapitre 382 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008