Il y eut diverses versions de la pièce et du film intitulés « la cage aux folles ».
A Asnières, il semble, que comme au cinéma et au théâtre, diverses versions, avec différents acteurs, soient possibles. On voit que le PS comme l'UMP sont capables de suivre avec une certaine rigueur, mais sans l'humour et le rire, le scénario moral de cette oeuvre mémorable.
Cependant, à Asnières, les dialogues et le scénario ne sont pas écrits d'avance, ce qui laisse le suspense total. Les ingrédients d'un vrai succès sont déjà présents: amours et trahisons, haines et vengeances, passé contre avenir au détriment du présent, le cocktail final risque d'être détonnant, à défaut d'être étonnant.
Nous sommes loin maintenant de l'objectif fixé en mars 2008: « Asnières apaisée ».
Nous sommes plutôt dorénavant, au vu des faits et des rivalités haineuses en cours, dans l'ère « d'Asnières enragée ».
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« L'UMP d'Asnières est en crise, mais ne le disons à personne »
Cette phrase a été prononcée par un ancien militant des époux Aeschlimann, désabusé et probablement très surpris par les résultats au sein de la section d'Asnières du parti au pouvoir.
Selon les sources officielles issues de l'UMP d'Asnières elle-même, quelques 466 adhérents à jour de leurs cotisations (enfin, on suppose!) sur plus de plus de 1200 annoncés ont désigné, dans un climat certes pas très amical, leurs élus à divers échelons du parti au pouvoir.
Le secrétaire de circonscription, Jean-Claude Boutiffard, a été réélu avec 301 voix contre, et ce résultat est de loin le plus intéressant, 160 suffrages à Cyrille Dechenoix.
En clair, plus de 35% des adhérents UMP d'Asnières s'étant exprimés ont sanctionné ce faisant la gestion des époux Aeschlimann et se sont nettement, par ce vote, désolidarisé de leur bilan d'échec flagrant.
Autre fait intéressant, lors du vote pour les délégués au Conseil National de l'UMP, Charles Caillet- élu aussi- a été battu en nombre de voix par Thierry Le Gac que beaucoup, dans ce parti, estiment être un partisan « possible » dans le futur indéfini de Cyrille Dechenoix (205 à 173 voix).
Les autres candidats, y compris les anciens élus de l'équipe des époux Aeschlimann, ont échoué dans la course aux deux postes proposés.
Donc, provisoirement, à l'UMP d'Asnières, il semblerait que la pièce jouée que nous avions qualifiée ironiquement de « cage aux folles » soit suspendue.
Suspendue, mais pas arrêtée!!! Car d'autres combats souterrains et sans pitié ont commencé et les couteaux sont sortis....
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Le PS d'Asnières imite l'UMP et joue sa propre version de la « cage aux folles 2 »
Au PS d'Asnières- qui ressemble au parti en question au niveau national dont la crise de dislocation rampante ne peut plus être cachée à personne- il est manifeste que des inimitiés solides- pour ne pas dire plus- sont en voie de se cristalliser.
Certes, au niveau national, alliances, contre-alliances, trahisons, abandons et compromis en tous genres, sans oublier ceux qui quittent déjà le bateau pour se repositionner ailleurs, comme MM Mélenchon et Dolez, font penser à une cacophonie qui, si elle a un caractère indéniablement plus démocratique qu'à l'UMP- où l'on ne débat de rien et où n'existe plus aucun programme- n'en a pas moins comme conséquence des divisions tout aussi « dures », voire potentiellement « définitives ».
En tant que citoyens, ces conflits personnels d'ambitions propres et cet étalage d'égos prononcés, peuvent nous faire rire et même prêter à ironie facile et plaisanteries satiriques.
Cependant, si l'on réfléchit bien en tant que citoyens asnièrois, il est possible aussi de noter que la crise du PS, qui ne va pas se calmer d'un coup tant les haines rivales sont maintenant fortes et exprimées crument, risque de trouver aussi des expressions particulières sur Asnières, et donc d'avoir des conséquences sur la vie municipale, donc sur et dans l'équipe issue du vote du 16 mars 2008.
Asnières connaît donc cette situation fort originale d'avoir ses deux principaux partis institutionnels constitués en crise profonde: l'UMP et le PS.
Car à l'UMP aussi, derrière les apparences d'unité, la dislocation rampante progresse comme en témoigne au niveau national la montée en puissance des partisans de Dominique de Villepin et le fossé de haine évidente entre l'ancien Premier Ministre et Nicolas Sarkozy.
A l'image du fossé affectif entre les époux Aeschlimann et Cyrille Dechenoix!!!
Si on adjoint à cela la crise mondiale et ses effets économiques, financiers, politiques et sociaux dévastateurs, il semble bien qu'Asnières, à l'image de la France entière et du monde, soit aussi, avec ses caractéristiques propres, partie prenante des crises en développement.
A l'évidence, le maire actuel, qui avait parié sur une « Asnières apaisée » voit dans la réalité vivante la situation de sa majorité municipale mise en péril par des crises de diverses natures qui s'accumulent et s'additionnent les unes aux autres, crises qu'il aurait dû anticiper, mais qu'il n'a pas jusqu'ici anticipées sur aucun plan, notamment budgétaire et fiscal.
Le réveil risque d'être très douloureux!
A l'évidence, Asnières est aussi entrée en zone de fortes turbulences agitées.
C'est dans les situations critiques, il est vrai, que l'on mesure le mieux les qualités des élus.
Mais c'est aussi dans de telles situations que les périls sont accrus lorsque l'on a pratiqué une politique à courte vue et sans volonté déterminée de solder à temps et avec vigueur les effets désastreux de la gestion passée des époux Aeschlimann.
Or, maintenant, cette absence d'action résolue sur ce point capital- qui avait semblé secondaire à la majorité municipale, au moins en apparence- est appelée à devenir la pierre d'achoppement de son destin public et collectif.
Pour sauver Asnières, il sera nécessaire, inévitablement, à un moment ou à un autre, mais le plus vite sera le mieux, d'agir efficacement pour faire revenir dans les caisses de la Ville les MILLIONS D'EUROS disparus ou détournés sous les gestion des époux Aeschlimann.
Face aux crises qui déferlent sur la ville, le pays et le monde, les mots ne serviront de rien à personne, seuls les actes concrets, utiles et protecteurs de la population et de l'intérêt public, seront retenus par les citoyens asnièrois.
A force d'avoir attendu pour protéger la Ville par l'action contre les anomalies connues d'elle de la gestion des époux Aeschlimann, la majorité municipale se retrouve aujourd'hui prise au piège de processus politiques et économiques formidables qui lui échappent alors qu'elle doit établir un budget 2009 pour la Ville.
Marylise Dipusu
Chapitre 61 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008