mardi 12 octobre 2010

Asnières sur Seine: la ronde des comédiens et le peuple en colère



















Ci-dessus, par ordre, un des mots d'ordre qui rassemble la majorité écrasante des citoyens à Asnières et dans toute la France: la défense des retraites, de leur montant et de l'âge légal de départ à taux plein avec une pension décente.

En -dessous, Jean Sarkozy à Asnières avec Patricia Chavinier et des militants UM¨P, dont Thierry Le Gac, mais sans les époux Aeschlimann. Les photos sont parfois des signes forts qu'il faut savoir voir.

En dernier, un dessin humoristique paru dans Marianne, magazine national d'informations, qui rappelle une célèbre chanson de Jacques Brel et qui montre Nicolas et Jean Sarkozy parlant du futur possible du " grand Jean" à Asnières......

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Jeu de chandelle contre un député en sursis judiciaire


En cette fin 2010, il est dur de s'appeler Manuel Aeschlimann et d'être ce député à moitié avocat en sursis judiciaire, entouré par des affaires chargées de soufre.

Bien sûr, il n'est pas non plus agréable de voir ses négociations secrètes avec son ancien adjoint, Laurent Martin Saint Léon, être mises sur la place publique. 

Comme le disait aimablement un autre ancien adjoint à notre rédaction, « voir ses conciliabules supposés secrets être connus de tous confine au ridicule de comédie ».

Ce même ancien collègue de MM Aeschlimann et Martin Saint Léon poursuivait, perfide: «  essayer de passer des accords pour diriger ce qui reste de l'UMP  à Asnières revient à négocier pour déterminer la valeur de la carcasse rouillée d'une voiture accidentée ».

Mais, nos deux larrons qui couvent si mal leurs secrets de polichinelle ont du mouron à se faire: un troisième larron, non invité par eux, pourrait bien leur jouer des tours pendables.

Qu'on se rassure, il ne s'agit QUE de faits qui se précisent et que des médias scrupuleux notent avec intérêt, à savoir que Jean Sarkozy, fils de qui chacun sait, est en voie de se faire évincer de la direction de l'UMP de Neuilly!!!

Certes, ce qui se veut un mouvement populaire compte 3700 adhérents dans la ville la plus riche de France (en valeur totale et par habitant), mais il semble que ces riches « populaires » unis sont aussi en mouvement: ils ne veulent pas de Jean Sarkozy comme secrétaire de l'UMP de leur commune!

Ce lien relate le cours des choses:

Pour quiconque se demanderait avec une douce naïveté pourquoi nous citons cet article de Rue89, et quel lien il y aurait avec Asnières, nous recommandons la lecture attentive de la toute dernière phrase de cet article, cruelle pour le député UMP d'Asnières en sursis judiciaire quand on sait que le Jean susnommé n'avait que 3 sièges possibles de députés pour s'asseoir dans le confort: Neuilly (c'est cuit), Issy ( c'est pris ) et Asnières ( c'est une affaire).

Ne dit-on pas chez certains amis de ce Jean: « Asnières est bien plus accueillante que Neuilly qui fourmille de sociaux-traîtres qui n'ont même pas la reconnaissance du ventre ».....?

Un jeu de chandelle est en marche et la chandelle à prendre s'appelle: le siège de député de Manuel Aeschlimann.

Entrer dans la ronde est un jeu d'enfant, ne pas en être la victime ultime est bien plus difficile!


Dans Asnières qui se mobilise pour le retrait du projet de loi sur les retraites

Laissons maintenant le député en sursis s'angoisser devant les affaires judiciaires qui l'encerclent et les « amis » qui veulent le jeter à bas de son siège de député, revenons à l'essentiel: ce qui se passe dans la population asnièroise en révolte pour des retraites décentes, à un âge correct et dans le respect des droits acquis.

Si le maire Sébastien Pietrasanta (PS) continue à pérorer sur son soutien à des exigences dont on ignore tout avec précision (le PS a des positions aussi claires que l'eau  glauque toxique du Danube avec ses boues rouges en Hongrie), de nombreux citoyens nous ont fait part de leur colère et de leur détermination via l'adresse électronique de la rédaction..

Quelques exemples (avec des prénoms modifiés par souci de l'anonymat des personnes interrogées). Ce sont des paroles libres de citoyens(ennes) asnièrois(es):

Claudine (vendeuse): « j'en ai marre de travailler, je suis épuisée par 42 ans de boulot et pas des plus reposants. J'ai aussi le droit de profiter de la vie avant de mourir ou devenir grabataire ».

Jean (informaticien): «  Mes parents sont morts avant d'atteindre l'âge de la retraite. Et ils ont cotisé toute leur vie. Leur argent devrait aller aux salariés vivants, pas à des ministres et des politiques qui s'en mettent plein les poches sur notre dos. Ce qui se passe est révoltant et inacceptable ».

Ahmed ( agent France-Telecom): «  Les ministres et les députés, tous ceux qui ont une vie facile et de bons revenus, s'octroient des retraites princières. Et nous, qui avons nourri ces parasites, on devrait survivre, usés et vieux, avec 800 euros? C'est complètement fou et inhumain. Ça va péter et ça va faire mal ».

Julie ( commerciale en banque): «  J'ai 26 ans, si on continue tous les 5-7 ans à reculer l'âge de la retraite et son montant, à quel âge y aurons-nous droit dans 40 ans? A 90, 100, 110 ans? Cette réforme n'en est pas une, c'est une escroquerie et un hold-up. Quand les banques ont demandé des centaines de milliards, ou la Grèce a été en faillite, on a trouvé l'argent tout de suite, et là, on n'en trouverait pas? Je suis en colère, mais vraiment grave ».

Martine (pré-retraitée): «  On nous a jeté en pré-retraite en nous disant que les emplois devaient diminuer. En même temps, on dit aux gens de travailler plus longtemps alors qu'après 50 ans, le nombre de sans travail dépasse les 50% et que les jeunes sont précarisés. Ce n'est plus tenable, il faut que cela s'arrête ou tout le pays va exploser afin de remettre la société sur ses pieds ».

Au moins, si le maire n'a rien à dire de clair et de net sur le but des grèves et l'objectif des manifestants, les habitants, eux, sont précis et leurs demandes sont nettes.

Le fossé entre politiques et citoyens saute une fois de plus aux yeux!




Marylise Dipusu


Chapitre 345 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008