Le 14 janvier 2009, Sébastien Pietrasanta envoyait une missive qu'il voulait dure et claire au PDG de la société. Il l'a publiée sur son blog, mais on attend toujours la réponse qui a été apportée par son interlocuteur à ce qu'il a qualifié de "coup de colère", d'ailleurs très légitime si l'on en juge par les considérants très justes mis en avant par le maire actuel.
Sa lettre du 14 janvier 2009 souligne d'autant plus l'incohérence des comportements actuels, notamment de la décision votée le 29 janvier 2009, 15 jours après cette lettre argumentée, en défense de la décision des époux Aeschlimann en faveur du choix de la société Avenance retenue dans un marché public dont la Justice semble croire qu'il est entaché d'irrégularités..
Vérité le 14 janvier, erreur le 29 du même mois: il est des "logiques" que les citoyens ne comprennent pas et dont ils ne veulent pas assumer les frais avec leurs impôts!
____________________________________________________________________
« Du passé, tondons encore à ras les contribuables asnièrois »
La lecture des comptes-rendus analytiques des Conseils Municipaux de notre cité devient une véritable mine de faits surprenants autant qu'inquiétants.
Tout Asnières a appris que le marché public passé entre la Ville, représentée à l'époque par Manuel Aeschlimann et la société AVENANCE (Groupe Elior) fait l'objet d'une instruction judiciaire en cours, laquelle a valu à Bernard LOTH, ancien Directeur Général des Services de la Ville, 36 heures de garde à vue et deux perquisitions simultanées – à son domicile et dans son bureau à l'Hôtel de Ville en 2007.
On aurait pu penser que la majorité issue du vote du 16 mars 2008 aurait, comme sur d'autres dossiers potentiellement « explosifs », voire « sulfureux », commencé à déminer le terrain et à mettre de l'ordre dans les arcanes douteuses du système Aeschlimann.
C'est donc avec surprise que nous lisons dans le Compte-Rendu analytique du Conseil Municipal du 29 janvier 2009, page 2, point 42,
www.ville-asnieressurseine.fr/upload/gestion_fichier/2009/CM/CM_29_janvier_2009.pdf -
qu'un ancien élu du MNR, Hubert Massol, a déféré devant le Tribunal Administratif de Versailles la délibération de la majorité précédente concernant le contrat d'affermage passé entre AVENANCE et la Ville le 29 mars 2007 pour la restauration scolaire à Asnières.
Mieux encore, alors que la majorité municipale sait pertinemment que ce contrat est examiné avec une suspicion légitime par la Justice et la BRDE, contrat dénoncé en son temps par Sébastien Pietrasanta alors dans l'opposition (!!!), la même majorité mandate aux frais des contribuables le Cabinet d'avocats Seban pour.... défendre ce vote de l'ancienne majorité, vote qu'elle avait alors critiqué à juste titre!!!.....
Si l'on comprend bien les faits, et sauf erreur de notre part, les élus majoritaires en 2009 ont dénoncé ce contrat comme « douteux » en mars 2007 quand ils n'étaient pas au pouvoir afin de faire payer sa défense au nom de la Ville par... les contribuables en 2009!
N'y aurait-il pas là une anomalie manifeste ou une contradiction éclatante?
Peut-on suggérer l'idée simple que la logique minimale aurait pu prévaloir:
si le contrat entre Asnières et AVENANCE est criticable et nuisible aux intérêts de la commune, pourquoi ne pas décider, avec des motifs juridiques sérieux et fondés sur l'instruction judiciaire en cours, de l'annuler en remunicipalisant la restauration scolaire ou de le modifier en faveur de l'intérêt communal, comme cela fut fait à Amiens selon le lien suivant?
Payer, encore payer, toujours payer, mais manifestement en pure perte!
Est-ce à dire que la Ville va de nouveau grassement payer des frais d'avocats à l'infini, mais cette fois, afin de défendre les erreurs et/ou fautes de gestion des époux Aeschlimann?
A lire chaque Compte-Rendu analytique de Conseil Municipal depuis quelques mois, un fait patent apparaît: comme sous le système Aeschlimann, les frais de justice augmentent fortement, bien que pour d'autres motifs, assez divers par ailleurs.
Si certains ne sont à l'évidence pas de la responsabilité de la mairie, d'autres le sont tout aussi indubitablement, donc celui que nous rappelons plus haut et qui interpelle les habitants qui commencent à ne plus supporter d'être... les "cochons de payeurs"!
En toute logique, ne serait-il pas en effet raisonnable, dans l'intérêt public et pour les finances d'Asnières, d'arrêter tous les litiges dûs aux décisions absurdes et/ou dommageables des époux Aeschlimann en annulant les décisions antérieures génératrices de litiges plutôt que de laisser la commune payer à fonds perdus pour leurs erreurs et/ou fautes maintenues par la majorité actuelle?
Par ailleurs, qu'en est-il exactement du dossier du Parking de l'Hôtel de Ville et de ses centaines de milliers d'euros dépensés en pure perte sous et par le système Aeschlimann?
Pourquoi la mairie ne publie-t-elle pas en termes plus complets et plus clairs pour les citoyens les affaires dans lesquelles la Ville doit, selon elle, défendre SES intérêts?
Car, par exemple, dans le dossier du contrat avec AVENANCE, la Ville ne défend pas SES intérêts, mais une DECISION coûteuse et douteuse des époux Aeschlimann et de leurs élus de 2007!
Là aussi, la mairie ne communique pas du tout, comme si elle comptait poursuivre le projet sans se préoccuper de l'argent public dilapidé auparavant. Serait-ce le cas ou le silence municipal a-t-il une autre raison, plus recevable et respectable?
Ceci étant, on apprend que la dette communale tant critiquée s'est accrue ce 29 janvier 2009 de 1.500.000 euros, empruntés à la Caisse d'Epargne. Il est à souhaiter que l'emprunt ne soit pas « toxique ».
Autre question qui préoccupe notre rédaction: y a -t-eu ou non un protocole transactionnel passé et signé entre Michel Lasserre de Rozel, maire-adjoint en exercice, mais aussi en litige prudhommal ancien avec la Ville et cette dernière, dont il est dit, ici ou là, que son montant serait de..... 30.000 euros?
Si tel était le cas, Asnières Nouvelles Citoyennes serait étonné de ne pas avoir lu et vu un compte-rendu officiel sur ce protocole transactionnel indiquant son cadre juridique et la somme allouée, ainsi que le vote nominatif des élus sur ce point éventuel.
En tout état de cause, il serait temps que les contribuables cessent de payer les erreurs et les fautes, tant passées que présentes, des élus qui se succèdent en mairie. Il urge de responsabiliser judiciairement, personnellement, les élus pour les fautes et erreurs de gestion qu'ils commettent, car ce n'est pas aux citoyens innocents de payer sans cesse pour leurs actes fautifs.
D'autant que le niveau du supportable, à Asnières comme dans le pays, est atteint et que les réactions citoyennes risquent d'être très puissantes si ce processus aussi injuste que désastreux se poursuit....
Marylise Dipusu
Chapitre 129 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008