samedi 18 février 2012

L'odeur de soufre, les anciens amis et la concertation-bidon
























Ci-dessus, une iconographie sur l'odeur de soufre qui entoure maintenant fortement les époux Aeschlimann tant dans l'opinion publique que dans le monde des politiques, ce qui explique les lâchages qui se multiplient et s'affichent au grand jour, notamment avec Rama Yade. Par ailleurs, l'odeur de soufre, c'est une loi de la vie publique, est toujours annonciatrice de la chute de politiques. Ce que reflète donc le choix de nos images.

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Les époux Aeschlimann lâchés de toutes parts par les anciens amis

Les derniers jours ont été très mauvais pour les époux Aeschlimann, surtout pour le député et ancien maire Manuel Aeschlimann.

Les derniers événements ressemblent fortement à une trahison de ses derniers anciens amis, quittant leur bateau coulant.

Ainsi, il a été noté par tous les médias que l'inauguration du siège de campagne pour les élections législatives de Rama Yade a été l'occasion d'assister à un véritable défilé de personnalités de majorité présidentielle actuelle dans le département, d'Hervé Marseille à Patrick Devdjian, Président du Conseil Général des Hauts de Seine, entre autres présents.


Nul ne se rappelle avoir vu se presser autour des époux Aeschlimann, depuis que le mari est entré en campagne, des personnalités nationales ou départementales importantes. Visiblement, à l'Elysée, on a déjà tiré une croix sur les époux Aeschlimann et, le moment venu, on se ralliera à Rama Yade, quitte à accepter, comme un fait accompli incontournable, dans le 92, la montée d'une droite non-UMP, comme c'est le cas à Neuilly, Levallois et Asnières.

Alors que celle que les époux Aeschlimann combattent avec ardeur reçoit ainsi des soutiens appuyés de personnalités, de son côté, Manuel Aeschlimann, en tant qu'avocat et élu, se retrouve très critiqué par ses électeurs et ses anciens amis politiques pour sa défense du chanteur Koffi Olomidé.

Certes, nul ne reproche au député d'être aussi avocat actif en Afrique, mais il est jugé plutôt maladroit, y compris par l'Elysée, que cet avocat-là, élu municipal et député, soit le conseil d'un présumé violeur à Asnières, et, pire, d'un accusé ami d'un dictateur africain connu.

Comme dit un ancien de l'UMP d'Asnières :

«  on a connu Manuel Aeschlimann plus fin et perspicace. Là, il s'affiche partout dans les médias français et africains comme l'avocat d'un chanteur ami d'un dictateur, mais en plus, accusé de viols sur la ville !!! C'est un comportement politiquement suicidaire et incompréhensible. Et avec d'un côté une Rama Yade- qui a de bons liens en Afrique aussi- en embuscade, qui se réjouit, à juste titre, de ses erreurs enfantines afin de ramener à elle l'ancien électorat du député, et de l'autre, un Front National pour qui cette affaire est un cadeau du ciel, le député semble perdre pied. Tant les succès de Rama Yade que la perte de crédibilité politique que le dossier Olomidé entraîne pour Manuel Aeschlimann dans l'opinion publique, y compris asnièroise, font le joie de ses meilleurs ennemis à l'UMP locale, Cyrille Dechenoix et Thierry Le Gac. C'est pour cela que l'Elysée sait déjà que « les Aeschlimann, c'est fini « .  Indirectement, Rama Yade est investie du mandat de sauver ce qui peut encore l'être d'une droite locale en lambeaux, le meilleur cadeau des Aeschlimann au PS».


LES CCQ à Asnières : la farce vire au ridicule


Les derniers documents qui nous parviennent des citoyens sur la mise en place de nouveaux CCQ (Conseils Consultatifs de Quartier) démontrent que, faute de vraie méthode de consultation réelle de la population, la mairie se lance dans la constitution de CCQ réduits à leur plus simple expression, ce qui transforme la farce en « chose ridicule ».

Des habitants souvent inscrits à des partis politiques actifs dans la ville, des proches d'élus(es), des élus et fonctionnaires municipaux ultra-présents face à 3 ou 6 habitants, ne représentant qu'eux-mêmes, et ce après une longue campagne de sollicitations pour devenir membres de ces instances vides de sens commun.

Des projets validés et soumis à la mairie par 2 ou 4 personnes sur un quartier qui peut compter 12000 à 15000 habitants, voilà ce qu'est un CCQ asnièrois réel.

Bien évidemment, la mairie avance ses propres projets décidés en interne derrière les soi-disant « propositions » émises par les CCQ.

De référendums locaux, le mairie n'en parle pas ? De consultations de toute la population sur des projets essentiels pour sa vie quotidienne, la mairie ne dit rien.

Ainsi va la concertation à Asnières qui est en réalité une insulte à la notion de démocratie où le peuple est souverain. Ici, quelques personnes, bien « encadrées » par des élus et des agents de la Ville, donnent des avis en leur seul nom personnel, mais la population n'est jamais consultée vraiment.

Parfois, le comique pur s'empare du sujet : ainsi, des associations s'occupant de philanthropie sociale ou de la lutte contre le tabac (Kiwanis ou « haro sur le mégot », deviennent membres de droit des CCQ et votent sur des sujets divers sans lien aucun avec l'objet de l'association. Par contre, curieusement, des associations citoyennes à vocation locale ou de contribuables ne sont pas sollicitées.....

Le maire serait bien avisé de faire cesser ce ridicule, qui, s'il ne tue pas, heureusement, ne sert pas la cause de sa réélection souhaitée en 2014, voire sa candidature en juin 2012, dont la dynamique dépend avant tout du succès ou de la défaite de son candidat à l'Elysée : François Hollande.



Marylise Dipusu

Chapitre 484  des chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008