dimanche 27 mars 2011

Asnières sur Seine: quelques enseignements forts d'un scrutin





































Notre iconographie du jour sera liée aux principales leçons que toute personne attentive et réfléchie peut tirer des élections passées, et ce sur les plans local, départemental et national.

En premier lieu, le rappel d'un vieux dicton qui reste depuis que les êtres humains existent d'une brûlante actualité, que l'humanité soit basée sur des tribus dans les temps préhistoriques ou sur des sociétés grandes et complexes comme en 2011.

En-dessous, un livre sur l'intelligence comme source d'efficacité pour le bien-être collectif et individuel. En effet, on ne peut agir avec sagesse et pour nos propres intérêts que si le contexte, la situation, les rapports entre les gens et les groupes sont à la fois bien compris et correctement appréciés.

Et cette compréhension sage et constructive ne vient que de la plus libre discussion entre les citoyens aux opinions les plus diverses. C'est d'ailleurs là que réside la supériorité invincible de la démocratie qui développe le pensée raisonnée sur toute autocratie qui entend étouffer la réflexion et l'analyse.

Des principes dont certains à Asnières doivent maintenant s'inspirer de manière profonde et sincère....

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La défaite du candidat UMP le 27 mars 2011 et ses enseignements généraux utiles


Dire que la défaite du candidat du système Aeschlimann qu'était Thierry Le Gac est une surprise serait naturellement très exagérée, mais ce qui est à noter, c'est que cette déroute du militant sarkozyste s'inscrit dans un contexte large et massif de désaveu populaire cinglant pour l'UMP dans les Hauts de Seine et tout le pays, avec notamment dans le 92, la claque hautement symbolique infligée à Isabelle Balkany sur Levallois et à Marie-Cécile Ménard à Neuilly (candidate protégée de l'Elysée).

Premier constat: dans un contexte d'abstention et de votes nuls et blancs renforcé, qui exprime bien le REJET ULTRA-MAJORITAIRE DES PARTIS politiques institutionnels et de leurs orientations quasi-similaires en tous points, le PS asnièrois ne peut évoquer sans faire rire une victoire basée sur un soutien à son programme (il n'en a d'ailleurs aucun identifiable par les citoyens).

Ce qui fait le succès relatif du PS dans ce scrutin provient de deux processus concomitants: 
 
le premier est le vote-sanction contre l'UMP sarkozyste;

le second est la naissance au niveau national d'un courant de droite non-sarkozyste qui gagne fortement du terrain, comme les résultats de Neuilly et de Levallois le soulignent dans le fief sarkozyste des Hauts de Seine, aujourd'hui menacé de tous côtés.

Cependant, il est clair que, si on prend du recul, l'acte fondateur de cette droite non-UMP refusant les pratiques affairistes sarkozystes est le combat à Asnières de citoyens et d'élus de ce courant politique contre Manuel Aeschlimann, combat qui a PERMIS le succès de la LISTE PLURALISTE MUNICIPALE le 16 mars 2008 pour mettre à bas le système Aeschlimann.

Car, clairement, sauf à nier les évidences, la défaite du système Aeschlimann le 16 mars 2008 a surtout été l'oeuvre de cet électorat de droite qui se refusait à encore supporter plus longtemps Manuel Aeschlimann, ses pratiques, ses dérives et ses échecs en tous domaines. C'est cet électorat-là qui a fait pencher la balance le 16 mars 2008!

D'un certain point de vue, ce 27 mars 2011, sur le canton nord d'Asnières, cet électorat, encore plus nombreux, structuré et déterminé qu'en mars 2008 a creusé la tombe politique de la candidature de Thierry Le Gac, et cela de deux façons que l'étude des chiffres par bureau de vote manifeste avec netteté: soit en votant pour le candidat du PS, soit en s'abstenant massivement!

Il est clair aujourd'hui que le système Aeschlimann est rejeté par une très large majorité du corps électoral asnièrois et que sa survie avec les époux Aeschlimann produit, par essence, les échecs successifs, inévitables de l'UMP sur la commune.

Il est avéré par les urnes que les époux Aeschlimann sont donc bien les pires fossoyeurs de leur parti sur la commune, comme Isabelle Balkany l'est sur Levallois.

Il est prouvé de nouveau que, tant que l'UMP gardera dans ses rangs ces rejetés par la population, ces parias politiques qui UNISSENT contre eux toutes les forces politiques par delà les opinions partisanes, le parti du Président ira de catastrophe en naufrage sur la ville.

De l'autre côté, cette vérité ne peut que rendre les responsables locaux du PS plus humbles et plus attentifs au pluralisme politique dans la commune.

Car, le 16 mars 2008 comme le 27 mars 2011, ce n'est pas le PS qui  a gagné sur son programme propre ou par ses seules qualités.

Ce qui a ASSURE l'élection du Luc Bérard de Malavas,  comme de Sébastien Pietrasanta, c'est le rejet massif de l'UMP et de ce que ce parti représente pour la majorité évidente de l'électorat asnièrois.

Si les dirigeants locaux du PS gardent la raison et cessent de croire faussement- comme certains qui ont coupé les liens avec la réalité- que seul leur supposé génie politique a conduit des membres du PS à devenir maire de la commune et conseiller général du canton nord, alors, ils devront aider dans les affaires municipales ET DEPARTEMENTALES ce courant de droite non UMP, anti-sarkozyste, à se fortifier, à se manifester, à fructifier.

Une telle stratégie d'ouverture au pluralisme est surtout INDISPENSABLE dans les Hauts de Seine pour faire sortir le département des mains sales du "clan du 9.2".

Nul ne devrait s'y tromper: un électorat de droite non-UMP est née sur le plan national comme local, un électorat qui se refuse à voter pour Nicolas Sarkozy et/ou ses candidats à tous les échelons.

D'ailleurs, les sondages récents indiquant que Nicolas Sarkozy est le pire candidat pour l'UMP sont révélateurs du malaise que cet électorat de droite en rupture de ban génère....Nul ne peut à ce jour ignorer ce phénomène qui prend une ampleur croissante, ce qu'a démontré surtout la lourde défaite d'Isabelle Balkany, qui jouait le rôle de serviteur zélé à Nicolas Sarkozy dans le département des Hauts de Seine, comme Manuel Aeschliman fut son poisson-pilote naguère avant d'en payer le prix fort.

Cela signifie que l'expérience de grand rassemblement PLURALISTE à Asnières va devenir un enjeu pour les élections à venir en 2012.... et ensuite.

Ce qui a été réalisé à Asnières le 16 mars 2008 sera, soit un exemple positif et fécond par son succès -ce qui suppose que le PS donne localement et au niveau national toute sa place légitime à cet électorat et à ses représentants-, soit un échec qui pourrait alors redonner de l'oxygène à l'UMP sarkozyste, ce qui serait le cas si Sébastien Pietrasanta et ses proches continuaient leurs dérives contre la vie démocratique et CONTRE LE PLURALISME, cette remarque valant d'ailleurs autant sur la droite que sur la gauche.

Tels sont les enseignements liminaires à tirer de ce qui vient de se passer dans le pays, dans le département et à Asnières.

Il est essentiel que les dirigeants du PS comprennent bien les choses et s'en imprègnent leur conscience au quotidien.

Le respect des autres sensibilités politiques par le PS est LE GRAND ATOUT MAITRE pour abattre le système sarkozyste à travers un mouvement rassembleur et fédérateur, comme celui qui mit à bas le système Aeschlimann en mars 2008.

Les prochaines semaines vont de ce point de vue être décisives: ou le PS asnièrois comprend ses lourdes responsabilités nationales en menant sur la commune une politique PLURALISTE exemplaire et attentive, ou il est incapable de surmonter ses illusions sur ce qui a VRAIMENT créé son assise de pouvoir actuel.

Dans le premier cas, le PS d'Asnières peut donner une immense impulsion de confiance réciproque entre courants politiques différents qui peut chasser Nicolas Sarkozy le moment venu..

Dans le second, le PS local irait alors au désastre sur le plan local en menant son parti au niveau national au même triste destin.




Marylise Dipusu


Chapitre 437 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008



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