lundi 2 mars 2009

Asnières: le passé et le présent ou les dangers conjugués









Deux hommes que tout a opposé, mais que le destin a fait passer par Asnières.

En haut, le résistant Jean MOULIN, inlassable et courageux fondateur du Comité National de la Résistance, l'unificateur des réseaux de résistance au nazisme et au régime de Vichy qui était son auxiliaire zélé.

En dessous, Fernand de Brinon, que les résistants comme Jean MOULIN appelèrent " le traître intégral'. C'est tout dire sur l'homme en deux mots. Même si son esprit corrompu était réputé jusque dans les cercles nazis...

Tous deux sont venus plusieurs fois à Asnières. Le premier pour favoriser, contribuer, construire dans un futur qu'il n'a pu voir la liberté du pays et de la cité.

Le second pour essayer de défendre et promouvoir les idées hitlériennes et y soutenir les collaborateurs locaux de la barbarie nazie, ceux qui spoliaient sans vergogne les biens et avoirs des résistants arrêtés et des habitants juifs d'Asnières.

Le passé d'Asnières, récent ou plus ancien, doit être bien connu et compris par tous les citoyens et élus si l'on veut vraiment en tirer toutes les utiles enseignements pour aujourd'hui et demain.

"Qui ne veut pas apprendre des fautes du passé se condamne à les reproduire".

Asnières n'échappe pas à cette règle générale, pas plus qu'elle ne peut se sauver de la crise mondiale par des mots et des postures....
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Un record de lectures et le réveil des vérités cachées du passé


C'est un véritable raz de marée de lecteurs que le dernier chapitre des Chroniques asnièroises (le n° 112) a suscité, en provenance de plus de 8 pays différents.


Sans oublier des messages et des témoignages d'un immense intérêt que nous saluons avec émotion pour leur qualité, leur dignité et leur intérêt informatif.


La rédaction d'Asnières Nouvelles Citoyennes a pu constater, quelque peu surprise, que les révélations d'Asnières Nouvelles Citoyennes ont attiré sur notre blog collectif un lectorat nouveau et beaucoup plus large qu'à l'accoutumée.


Ainsi, des récits familiaux parfois douloureux (familles séparées, enfants confiés à de généreux et courageux concitoyens alors que les parents se savaient condamnés à terme), des histoires personnelles souvent émouvantes- telle cette dame très âgée qui a sauvé un couple de voisins menacé par la Gestapo en nous disant que jamais, elle n'aurait pu accepter que la police nazie arrête ces personnes qu'elle connaissait depuis longtemps- nous ont été relatés.


De même, des suspicions sur des dénonciations-délations qui auraient eu comme motif principal un désir exclusif d'enrichissement personnel illicite dans les années 1940-1944 nous ont été communiquées. Tout cela a commencé à dessiner les traits réels, les meilleurs comme les pires, de notre ville pendant la période sombre de l'Occupation.


Plusieurs personnes ont ainsi signalé à notre rédaction que certains de leurs ascendants victimes du nazisme et/ou du régime vichyste avaient vu leurs biens, notamment leurs maisons ou appartements, « occupés », pris, envahi par des personnes dont elles pouvaient s'interroger sur la légalité de leur droit de propriété, y compris pour les descendants actuels!


Il semblerait qu'après la seconde guerre mondiale, la restauration de la République n'ait pas toujours rimé ou coïncidé avec retour au droit et à la justice pour beaucoup de survivants des camps de la mort ou leurs enfants. Peu de descendants de parents spoliés ont pu recouvrer ce qui leur appartenait ou revenait légalement, même à Asnières.


Notre vigilance particulière a été surtout attirée sur le cas d'une famille assez connue de notre ville dont plusieurs témoignages- à vérifier bien sûr avec les archives publiques correspondantes- tend et à indiquer qu'elle aurait ainsi « acquis » de 1941 à 1944 plusieurs biens juifs dont les propriétaires avaient été exterminés en Allemagne et en Pologne...suite à des dénonciations aux autorités nazies!


Une membre de notre rédaction s'est attelée à la tâche de vérifier les allégations apportées et de les confronter aux pièces justificatives administratives et juridiques, aux fins de mise sur la place publique des faits avérés, pour la vérité et la justice, pour le respect des vraies valeurs de la République.


Le devoir de mémoire, le vrai, ne se limite pas à des beaux discours, mais doit avant tout se traduire aussi par des actes publics concrets.


Il serait ainsi juste et bon, et surtout très positif pour l'image publique nationale et internationale de notre ville, que la Municipalité décide, pour donner un EXEMPLE VIVANT DE TRANSPARENCE SUR LE PASSE, d'ouvrir les archives, tant cadastrales que notariales, de propriété immobilière, privée, commerciale, artisanale et industrielle sur Asnières, afin de permettre un travail exhaustif historique sur les spoliés de notre commune de 1940 à 1944.


Il est des injustices anciennes qui n'ont que trop duré et des attitudes passées qui doivent être fustigées publiquement afin que soit évité le retour de tels errements sanglants dans l'actualité et le futur possible.


Une page pénible de notre ville est ainsi apparue sous ses différentes facettes, celle des héros, combattants résistants ou humbles sauveteurs de vies humaines, celle des simples citoyens confrontés aux plus dures souffrances et celle des profiteurs de la situation du moment, souvent des délateurs sans scrupule, prêts aux pires abjections pour s"approprier illicitement un bien convoité.


Nous reviendrons sur ces témoignages et documents le moment venu, afin d'essayer de montrer les vrais et divers visages d'Asnières en guerre. Sans complaisance, sans hypocrisie, avec seulement le souci citoyen que le passé connu puisse enfin préparer un avenir humain, fraternel et pacifique dans notre cité.


Nous suivrons aussi les actions en cours afin d'apporter des réponses sincères et précises aux questions essentielles et légitimes posées par notre dernier article sur l'origine des fonds qui ont permis à la paroisse d'Asnières d'acheter en 1942 une très importante propriété foncière et immobilière, comportant des monuments historiques de grande valeur, alors que la population d'Asnières subissait la faim, la répression, les privations, les bombardements et une grande détresse sociale.


Il y avait là des priorités qui sont bien étranges en ces temps difficiles, mais visiblement pas pour le bien de toutes et tous!



L'insécurité des époux Aeschlimann, pas des citoyens d'Asnières!


Depuis quelques temps, même quand les époux Aeschlimann sont en vacances loin d'Asnières, même en pleine nature et parlant aux fleurs et aux cailloux, ou skiant sur des pistes enneigées, leur seule pensée est: l'insécurité qui règnerait à Asnières!


Certes, personne de sensé ne comprend comment des gens en vacances loin d'une ville peuvent savoir ce qui se passerait dans cette dernière, qu'ils tendent en permanence à présenter comme une sorte de Chicago nouveau modèle, de leur logement vacancier confortable.


Les promoteurs immobiliers sur Asnières seront contents de voir les deux élus UMP salir la ville où ils ont, parfois à la demande des mêmes époux Aeschlimann, investi beaucoup sur des ZAC et de nombreux logements. Pour le coup, l'insécurité est pour les sociétés immobilières qui ont fait naguère confiance aux époux Aeschlimann!


Après une longue et patiente étude de la prose des époux Aeschlimann aux sports d'hiver évoquant les horreurs vécues selon eux par les habitants d'Asnières, une seule conclusion nous paraît acceptable: les époux Aeschlimann voulaient parler de LEUR INSECURITE personnelle.


En effet, l'hypothèse selon laquelle les Aeschlimann évoquaient un manque de sécurité dans les rues d'Asnières est, selon nous, à écarter pour deux raisons majeures:

  • d'abord parce que s'ils savaient que des citoyens étaient en danger permanent, la loi leur prescrit de venir immédiatement à leur secours et ils auraient donc de suite quitter leurs moelleux logement à la neige afin d'obéir à la législation.

  • Ensuite, même si cette première réaction naturelle n'avait pas été effective, comme élus qui sont attachés selon leurs déclarations à la totale sécurité des citoyens d'Asnières, les époux Aeschlimann auraient immédiatement aussi quitté leur lieu de villégiature afin de soutenir, comme élus, les habitants menacés.


Comme ils ne sont venus ni comme citoyens portant secours aux habitants qu'ils disaient en danger , ni comme élus sincèrement attachés à la sécurité de leurs électeurs il ne reste qu'une hypothèse: les Aeschlimann ont seulement évoqué leur propre insécurité politique et électorale.


Peut-être même essaient-ils de nous dire, bien que de manière assez confuse, qu'ils craignent surtout que le 13 mars 2009, Manuel Aeschlimann soit déclaré inéligible tandis que Marie-Dominique Aeschlimann serait « mouillée » dans des affaires de voiture, d'essence et de chauffeur ennuyeuses pour leur fameuse sécurité élective, juridique et morale.


N'avait-on pas assisté d'ailleurs, en 2006-2007, à une campagne publique répétitive de Manuel Aeschlimann sur...l'insécurité juridique des élus? En fait, la sienne face au développement du dossier du Festival International après sa mise en examen!


Avec sa très probable condamnation prochaine dans cette affaire, Manuel Aeschlimann et son épouse redécouvrent leur insécurité. Mais pas celle qui concernerait les citoyens d'Asnières!!!



Marylise Dipusu


Chapitre 113 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008