Notre iconographie du jour sera, comme il est d'usage, en relation étroite avec les sujets abordés.
Tout d'abord, des billets en euros symbolisant les sommes probablement gaspillées sur le dos des citoyens-contribuables d'Asnières sur Seine pour les repas, fêtes et autres cadeaux qui ont marqué le scandale des 3 marchés publics truqués étalés de 2004 à 2007 et pour lesquels Manuel Aeschlimann et Bernard Loth sont pour l'heure seulement poursuivis parmi les décideurs asnièrois de cette époque.
Ensuite, comme les époux Aeschlimann et Bernard Loth aiment les repas de fête entre amis, afin que cela coûte moins cher à la collectivité, nous leur dédicaçons ce petit livre sympathique.
Enfin, comme Manuel Aeschlimann a indiqué à la Justice qu'il ne fête jamais les anniversaires, les siens, ceux de son épouse, des membres de sa famille et même de ses enfants, ce qui relève d'un esprit assez particulier, nous lui offrons cette page de bande dessinée qui lui fera le plus grand plaisir, sans naturellement ridiculiser ses allégations absurdes et asociales.
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Marchés Publics contre cadeaux royaux: timbres, repas, fêtes, …...et le chiffre 3.
Le 15 novembre 2010, la désormais célèbre Juge Isabelle Prevost-Desprez et les juges de la 15ème Chambre Correctionnelle du très connu TGI de Nanterre (92) vont juger les dessous illégaux, voire corrupteurs, de plusieurs marchés publics truqué passés entre 2004 et 2007 sous la mandature des époux Aeschlimann, Manuel Aeschlimann étant maire décisionnaire.
3 entreprises privées ( Avenance enseignement, Derichebourg Polyurbaine et GOM Propreté) sont mêlées à ce dossier où l'intérêt public pourrait avoir été, selon les nombreuses preuves matérielles rassemblées par les enquêteurs, sacrifié en échange de jolis cadeaux royaux dont ont bénéficié au moins 3 personnes.
Ces 3 personnes sont par ordre hiérarchique: le député en sursis judiciaire Manuel Aeschlimann, son épouse Marie-Dominique Aeschlimann, conseillère régionale UMP Ile de France, et l'ancien Directeur Général des Services (DGS) de la mairie d'Asnières, Bernard Loth.
Les 3 marchés publics concernés sont:
2- le marché du nettoyage de la ville
3- le marché du ramassage des ordures ménagères
Selon les résultats de l'enquête judiciaire, les 3 sociétés privées ont offert aux 2 élus et au DGS divers « présents » qui se répartissent en 3 catégories:
1- à Bernard LOTH, 60000 timbres de poste pour une valeur de plus de 30000 euros que ce dernier a stupidement conservés à son domicile, timbres que les policiers de la BRDE ont trouvés lors d'une perquisition juridiquement incontestable et le paiement des frais de son mariage le 15 septembre 2006 par deux des bénéficiaires des marchés publics de la Ville d'Asnières. Il est aussi noté des repas onéreux payés par ces sociétés directement au DGS, dans les restaurants Ciel de Paris (Tour Montparnasse) et à la Maison de l'Amérique Latine.
2- à Marie-Dominique et Manuel Aeschlimann, des repas ont été aussi offerts par Avenance au restaurant « Jules Verne » (2ème étage de la Tour Eiffel, mais si l'une se tait, le second dément formellement. Un repas notamment intrigue la Justice, celui du 22 octobre 2004, jour anniversaire de la naissance de Manuel Aeschlimann. Si la table avait été réservée par la secrétaire du patron d'Avenance pour les époux Aeschlimann, le député indique de son côté qu'il a mangé avec un avocat de la Ville, Me Eric Tubiana, que c'était un repas professionnel (sic!!!) et qu'il ne fête pas ses anniversaires, ni ceux des autres. Pas de chance pour l'explication si peu crédible de Manuel Aeschlimann, Me Eric Tubiana, juriste fin et à l'intelligence vive, dément la version de Manuel Aeschlimann, lequel voulait clairement faire échapper son épouse Marie-Dominique Aeschlimann aux accusations de la Justice.
Selon des informations révélés en Conseil Municipal public par Sébastien Pietrasanta en 2008, ce dernier aurait dû exiger par lettre de la société Avenance qu'elle arrête de lui offrir des présents qu'elle aurait fait porter au domicile de l'actuel maire, poursuivant apparemment une habitude bien ancrée......
Le point le plus instructif du dossier soumis aux Juges de la 15ème Chambre Correctionnelle du TGI de Nanterre est ce repas PAYE 744 euros PAR AVENANCE le 10 novembre 2005 entre les époux Aeschlimann et les époux HORTEFEUX.
L'identité des mangeurs a été REVELEE par Manuel Aeschlimann, qui a ainsi mouillé galamment BRICE HORTEFEUX et son épouse Florence dans un dossier de corruption pour l'attribution de marchés publics pour Asnières, probablement en cherchant ainsi à se protéger.
Or, ni le Ministre de l'Intérieur, ni a fortiori son épouse, ne savaient que le repas où ils étaient invités par le couple Aeschlimann allait être réglé par une société privée.
Ils ne pouvaient pas le savoir, mais Manuel Aeschlimann, lui, et au moins lui, savait fort bien ce fait!
La preuve en est donnée par la logique des évènements: Manuel Aeschlimann, depuis 2004, et jusqu'en 2007, a bénéficié par ces sociétés de plusieurs repas payés, mais jamais par lui.
EST-IL CREDIBLE QU'UN DEPUTE ET MAIRE A CE MOMENT PUISSE « OUBLIER » PLUSIEURS FOIS DE PAYER SES REPAS COMME TOUT UN CHACUN DANS UN RESTAURANT ET VIENNE DIRE ENSUITE AUX POLICIERS, L'AIR SURPRIS, QU'IL DECOUVRE QUE SES ADDITIONS NON PAYEES PAR LUI ETAIENT PAYES PAR AVENANCE?
Poser la question avec logique donne la seule réponse possible: Manuel Aeschlimann a essayé de manière méprisante de prendre les policiers et les magistrats pour des ânes sans cerveau, mais l'absurdité de ses allégations le ridiculise et achève de le rendre coupable aux yeux des enquêteurs.
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Et Marie-Dominique Aeschlimann dans ces affaires?
Au-delà des incohérences évidentes de Manuel Aeschlimann, ce qui frappe est son souci permanent de PROTEGER SON EPOUSE et d'éviter qu'elle soit « mouillée » dans ces affaires sulfureuses.
Mais, le 15 novembre 2010, les Juges auront toute latitude de poser les bonnes questions à Marie-Dominique Aeschlimann, qui, selon nos sources, aurait bien mangé le 22 octobre 2004 avec son mari et donc, de ce seul fait, se serait rendue complice des faits reprochés à son mari et à Bernard LOTH.
Comme Marie-Dominique Aeschlimann a mangé le 10 novembre 2005 avec les époux Hortefeux et ne pouvait pas ignorer que son époux n'avait pas réglé la note!!! A moins de ne jamais tenir ses propres comptes personnels avec son mari, ce qui paraît peu crédible!
Il est en effet étrange d'avoir 3 bénéficiaires évidents des délits constatés et que seuls 2 sur les 3 soient jugés et condamnés!
Il conviendrait donc aussi que Marie-Dominique Aeschlimann explique à la Justice si elle a été bénéficiaire ou non, même indirectement, des largesses de 3 sociétés corruptrices ou si elle ne voit aussi jamais rien, ne vérifie jamais rien et ignore toujours qui la régale quand elle et son époux ne paient pas.
Si vraiment, cette élue ne fait pas pas attention à qui paye les notes des restaurants où elle prend ses repas, quelle crédibilité aurait-elle ensuite pour postuler à la gestion de la commune ou pire, de la Région Ile de France?
Si on comprend bien les motifs politiques qui poussent Manuel Aeschlimann à tenter de préserver l'image publique de son épouse, il n'en reste pas moins que Marie-Dominique Aeschlimann est un témoin capital, au moins, dans le triple dossier qui sera jugé le 15 novembre 2010, 5 ans et 5 jours après le diner avec les époux HORTEFEUX du 10 novembre 2005.
D'ailleurs, rien n'empêche les juges d'inviter aussi Brice et Florence Hortefeux à témoigner afin de déterminer s'ils savaient qui payait LEUR INVITATION par LES EPOUX AESCHLIMANN.....
Concluons sur une petite note d'humour laissée par un de nos lecteurs assidus:
« Chère Madame, après avoir lu vos derniers articles, je me suis dit qu'heureusement, tout ce que vous écriviez ne pouvait pas tendre à nous faire croire que le régime de Téhéran ait agit de même en faveur des époux Aeschlimann. J'ai en effet du mal à penser que le gouvernement iranien, généreux avec ses rares amis, n'ait pas fait un petit geste aussi pour ce couple qui a si bien accueilli ses représentants en janvier 2005. Mais, si cela avait été le cas, et malgré mes doutes, n'hésitez pas à nous en informer ».
Marylise Dipusu
Chapitre 362 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008