Ci-dessus notre iconographie du jour qui aura rapport avec les prémisses asnièroises de la chute sans fin de Nicolas Sarkozy, symbole d'une politique qui déstructure le pays et place des millions de citoyens dans uen situation sociale, matérielle et morale de plus en plus insupportable.
D'abord, une affiche tirée d'un blog satirique qui évoque cette destinée qui attend l'homme qui accéda au pouvoir en 2007 sur des mensonges et fut pendant 5 années le pire Président de la République de la France selon de nombreux sondages d'opinions.
Ensuite, un dessin satirique sur Nicolas Sarkozy qui restera le Président qui a le plus fait pour alimenter les frictions et passions religieuses contre les libertés civiques et la République..
Nous n'avons pas voulu placer en plus une image des époux Aeschlimann qui sombrent dans les abimes de l'histoire. La population d'Asnières a déjà assez vu les têtes de ce couple qui pensait que la ville était leur propriété privée et considérait ses habitants comme leurs jouets d'adultes.
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En ces temps de congés printaniers pour beaucoup de citoyens, mais pas pour l'immense majorité qui ne peut profiter de cette période pour faire une rupture avec leur vie quotidienne de plus en plus dure, nous avons souhaité laisser la parole à un analyste de la vie publique française, bon connaisseur de l'histoire de la ville d'Asnières sur Seine.
Nous lui laissons la parole car ce qu'il entend démontrer peut, à notre avis, intéresser nombre d'habitants de la commune et au-delà.
« Le 16 mars 2008, voici un peu plus de 3 ans, a eu lieu un événement qui, à l'époque, n'a pas été apprécié à sa juste valeur, ni intégré dans une perspective objective du fait d'un contexte politique national trop prégnant: la chute de Manuel Aeschlimann, maire UMP d'Asnières sur Seine, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, un des « accoucheurs-stratèges » de ce que nous appelons aujourd'hui, par simplification globalisante, le sarkozysme.
Plusieurs faits concourent à revenir sur cet événement indicatif de ce qui allait survenir ensuite, à la lueur des faits qui se sont déroulés depuis: d'abord, les causes diverses de cette véritable gifle des électeurs asnièrois au sarkozysme dans ce qu'il paraît avoir de plus exécrable; ensuite, la nature, à l'époque « historique » de l'alliance électorale pluraliste qui a généré ce désastre annonciateur d'autres défaites futures pour le sarkozysme, dans les Hauts de Seine d'abord, mais plus généralement, dans le pays.
Que notent en effet en ce printemps 2011 tous les observateurs de la vie publique française? Que Nicolas Sarkozy est de plus en plus, de manière déterminée, profonde, massive, rejeté par le peuple. Que, par ailleurs, le parti UMP qu'il a caporalisé pour s'emparer de l'Elysée en 2007, est en voie d'explosions à répétition -en témoignent les marques de distanciation à coups de petites phrases tant de Fillon que de Juppé pendant que les anciens alliés comme Borloo et d'autres s'écartent ou prennent une attitude plus indépendante du maître fatigué, usé, impopulaire de l'Elysée.
Les députés UMP ont peur de l'avenir, surtout pour leur réélection en 2012. I
ls entendent bien et avec netteté ce « Tout sauf Sarkozy » qui monte des villes et des campagnes, de tous les milieux sociaux. Ils savent que ce mouvement inexorable signifie la perte de leurs sièges et qu'une défaite au scrutin présidentiel sera pour l'UMP un coup mortel. Ils ont conscience qu'un parti centré sur un homme, surtout rejeté par le peuple, est un parti condamné par l'histoire. Surtout dans le cadre de la Vème République où le bonapartisme des institutions est construit pour un Bonaparte soutenu par les électeurs, mais non pas vomi par ces derniers.....
Regardons ce qui s'est passé à Asnières sur Seine avant le 6 mars 2008: la ville avait été transformé en véritable laboratoire des « principes sarkozystes »: communautarisme à visée exclusivement électoraliste et clientéliste politique, effets d'annonces permanentes sans suivi concret, ni cohérence, des actions, gestion désordonnée et sans stratégie globale de la commune, communication vide de substance tous azimuts. Ce que le peuple a connu en pire et plus destructeur depuis mai 2007 au niveau du pays tout entier!
Résultat: à vouloir diviser, communautariser, exclure, rejeter, discourir dans le vide pendant que les réalités de la vie des habitants devenaient plus intenables, le système Aeschlimann a fédéré, rassemblé, mobilisé tout le monde contre lui.
Le 16 mars 2008, le « Tous sauf LES Aeschlimann » a été une donnée essentielle du vote des habitants, par delà les sensibilités partisanes.
Ce « tous sauf LES Aeschlimann » du 16 mars 2008 est bien le précurseur du mouvement général, trans-politique, qui dit à haute voix « Tout sauf Sarkzy » en ce printemps 2011.
La chute de Manuel Aeschlimann de la mairie a généré la dislocation, par coups successifs, de l'UMP locale, aujourd'hui vidée de ses forces vives, mais surtout sans dirigeant pouvant essayer de sauver ses débris et de les reconstituer comme force agissante unifiée. Cela est une conséquence au niveau municipal du rejet des Aeschlimann le 16 mars 2008.
D'autant que, comme Nicolas Sarkozy l'a fait pendant 4 ans avec ses "poulains potentiels", Manuel Aeschlimann a agi de sorte à se prémunir de toute rival sérieux venu de son propre parti. Ce faisant, il a caporalisé son parti au niveau local et a empêché le renouvellement de ses cadres. Il a étranglé tout avenir à son parti sur Asnières, sans lui. Lui vaincu et délaissé, l'UMP asnièroise est devenue un désert aride, une forme sans contenu, une ombre sans structure.
A cette aune, on peut imaginer la crise terrible de l'UMP nationale que provoquera la défaite, dès le premier tour du scrutin présidentiel, de Nicolas Sarkozy, surtout s'il essaie de se représenter en 2012, vent debout contre une opinion qui le rejette plus que massivement et profondément.
La leçon d'Asnières sur Seine qui se dégage pour le parti présidentiel qui court actuellement vers une déroute totale ( ses pronostics via des sondages indiquent qu'il lui resterait en juin 2012 à peine 120 députés sur 577) est assez limpide: on ne peut se lancer dans une compétition électorale essentielle pour sa survie politique avec un champion garanti perdant dans tous les cas de figure!
A Asnières, la faute fatale de l'UMP fut d'avoir adoubé derechef les Aeschlimann pour qu'ils se succèdent à eux-mêmes. C'était l'erreur de trop car cela signifiait aux électeurs: nous ne voulons pas entendre ce que vous exprimez, nous sommes sourds et aveugles, nous resterons derrière les Aeschlimann, quoi qu'il en coûte.
L'échec, si prévisible, a été total. Comme cela fut le cas en mars 2011 contre Isabelle Balkany.Comme ce fut le cas, plus terrible encore, à Neuilly où le maire, divers droite, évince l'UMP de la vie municipale en la marginalisant.
Il apparaît évident que tout ce qui est « étiqueté » par l'électorat comme proche, peu ou prou, de Nicolas Sarkozy, est immédiatement et immanquablement balayé par les électeurs, même à Neuilly ou Courbevoie, même dans les Hauts de Seine.
La direction nationale de l'UMP sait aujourd'hui qu'elle fonce dans le mur avec Nicolas Sarkozy comme candidat. Il lui faut donc chercher un ou des Brutus qui pourront permettre, le César encombrant éliminé, la venue en sauveur d'un Octave Auguste.
Hors de la réalisation de cette nécessité politique, il n'existe pas de salut pour l'UMP, ses députés et ses sénateurs dans le futur que dans un désastre électoral où tous ont beaucoup à perdre.
On le voit: le cas d'Asnières sur Seine est une leçon et une source féconde de réflexion pour les anciens amis UMP de Manuel Aeschlimann....... contre Nicolas Sarkozy, qui étrangle à son tour l'UMP, mais au niveau national.
D'ailleurs, pour ceux qui doutent de cette analyse fondée sur l'observation des faits les plus évidents, nous proposons pour achever d'ouvrir les yeux sur ce qui est ce lien vers un article du Figaro qui nous montre une Rama Yade briguant ouvertement maintenant la siège de Manuel Aeschlimann qu'elle sait "politiquement fini":
Visiblement, le premier glas politique de Nicolas Sarkozy a sonné à Asnières le 16 mars 2008, fruit de processus divers qui, aujourd'hui, avec une force décuplée par l'échelon national des pratiques utilisées, sont devenus un processus unique: le rejet générak, à tout prix, du président sortant que la majorité trans-politique, écrasante et croissante du pays veut sortir de l'Elysée en 2012!
Ce qui se déroule depuis peu dans les Hauts de Seine, fief historique de Nicolas Sarkozy, où celui-ci n'est plus craint, ni respecté, ni apprécié, donne aussi une indication de la ligne de force des évènements: quand le père politique de l'UMP, dans le propre fief du Président sortant, n'a plus de soutiens que parmi les battus (es) des urnes, le signal envoyé est aussi clair: « Des Sarkozy, contre nous de la tyrannie....l'étendard sanglant (de la révolte) est levé »
Marylise Dipusu
Chapitre 443 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008