lundi 11 janvier 2010

Asnières sur Seine: les contorsions d'un maire et ses contradictions




PLUS JAMAIS CELA EN FRANCE!


Ces photos montrent où mènent les remises en cause des principes républicains universels que sont la Liberté, l'Egalité, la Fraternité et la Laïcité.


Haines entre citoyens, persécutions raciales, religieuses, ethniques, politiques, massacres, sang et larmes, reculs de civilisation, barbarie commencent exactement au moment où est portée atteinte aux fondements de la démocratie, de la vie collective en société et de concorde civile entre habitants d'un même pays.


La nation française s'est constituée autour et sur les valeurs universelles et humanistes de la République. C'est la République qui a rassemblé des populations divisées, morcelées sous la monarchie absolue à son unique profit, et en a fait une République de citoyens libres et fraternels, une nation solidaire. La seule identité nationale valable, réelle, commune, c'est la République et ses valeurs qui rassemblent.


Ceux qui cherchent à rétablir les notions barbares du droit du sang contre le droit humain universel, ceux qui visent à diviser, segmenter, "communautariser " aujourd'hui les citoyens pour mieux les opprimer tous demain, ceux qui veulent dresser les citoyens les uns contre les autres à leur seul profit politique, ceux-là doivent être rejetés par la population de manière unie et déterminée, avec à leur tête les élus(es) vraiment, sincèrement, totalement démocrates.


la République, c'est la nation, la nation, c'est la République! Aucun débat n'est nécessaire sur ce point fondamental pour la concorde civile dans Asnières et dans le pays.


Quiconque entend diviser la République une et indivisible afin de la disloquer, l'émietter, frappe la nation entière et la menace dans son unité républicaine qui , seule, garantit la paix civile.


Sébastien Pietrasanta a la responsabilité, dans cette situation, non pas de critiquer en paroles les initiatives détestables de Manuel Aeschlimann, porteuses de dérives dangereuses, mais de les COMBATTRE résolument par les actes et d'appeler avec détermination la population et ses élus à la résistance citoyenne collective contre ses actions destructrices de la République!



L'Histoire l'a montré à diverses reprises: nul ne demeure indemme dans sa vie personnelle quand la République est en danger, ou pire, saccagée, défigurée, opprimée.


Asnières, ville du Conseil National de la Résistance, de l'unité du pays contre l'occupation nazie en 1943, ville symbole à ce titre de la résistance à l'oppression et à la barbarie, doit être à l'avant-garde de ce combat pour la République. Tel est le mandat moral des élus municipaux de toutes couleurs politiques que Sébastien Pietrasanta doit assumer pleinement avec eux face aux initiatives de désagrégation de la République, donc d'Asnières, prises par Manuel Aeschlimann, député UMP condamné en première instance (Appel en juin 2010) pour délit de favoritisme.

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Sébastien Pietrasanta, Voltaire, Mark Twain et les réalités exactes



Décidément, la réunion PUBLIQUE ( nous corrigeons ici une erreur de transcription qui laissait penser que c'était une initiative de l'UMP asnièroise) à laquelle invite le député Manuel Aeschlimann le 12 janvier 2010 en salle des mariages trouble bien le maire de la commune.


Celui-ci appelle même Voltaire à la rescousse par une citation de plus erronée (la célèbre phrase citée n'étant d'ailleurs pas de lui, mais d'une écrivaine anglaise évoquant en 1906 la vie du philosophe, voir le point 8 de ce lien en bas de page)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Voltaire


Même Mark Twain -qui pourtant n'aimait pas les politiques, voir lien un peu plus bas- et les principes de la démocratie sont invoqués en sa défense dans cette affaire.


Diable, quelle mouche a piqué Sébastien Pietrasanta? Et pourquoi cette débauche d'écrits sur son esprit démocratique face à Manuel Aeschlimann?


Sébastien Pietrasanta devrait reprendre ses esprits et commencer par être clair et cohérent. Faisons cela à sa place en partant des faits réels:


1- Nul blog asnièrois, nul élu, personne n'a demandé que la mairie refuse une salle municipale pour cette réunion NON-OFFICIELLE sur l'identité nationale, mais autorisée par une Circulaire ministérielle. Il lui a été juste reproché d'accorder pour ce « débat » que Voltaire aurait qualifié, sans phrase apocryphe, « d'infâme » la salle des mariages, symbole fort de concorde républicaine.

Une autre salle aurait pu faire l'affaire, ceci en tout respect de la démocratie.


2- Beaucoup ont été étonnés que l'information sur cette initiative déplorable du député Manuel Aeschlimann n'ait pas été diffusée par le maire immédiatement après qu'il en ait pris connaissance, ceci assorti d'une condamnation PUBLIQUE SPONTANEE, civique, morale et politique en termes clairs et précis lui donnant l'avantage de poser le premier, au nom de la République, le cadre anti-républicain de cette initiative du député.



Mark Twain, fin psychologue dans les choses publiques- qui prit souvent la défense, notamment de la minorité juive américaine, détestée par nombre de ses compatriotes de l'époque, contre les préjugés racistes de nombreux politiciens de son temps, eût pris les devants face à un débat aussi vil que dangereux:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Twain


Or, que constate-t-on maintenant?


Les citoyens apprennent- sidérés- que le député Manuel Aeschlimann a invité par courrier, dans un raffinement de cynisme qui en dit long sur ses objectifs, Sébastien Pietrasanta à participer- alors que ce dernier a signé une pétition nationale dénonçant ce débat sur l'identité nationale- à ladite réunion en mairie ce 12 janvier 2010! Ce qui s'appelle- moralement- gifler au visage Sébastien Pietrasanta qui en a laissé l'initiative au député.


Celui-ci, n'ayant donc pas de lui-même condamné d'entrée de jeu, à son initiative, ce débat qui, rappelons-le, n'est nullement inscrit dans les débats officiels prévus par Eric Besson- se fait donc, comme on dit au théâtre, souffleter par son adversaire et doit répondre à ce dernier, avec le retard que ses erreurs ont induit.


Sa lettre résonne en elle-même, non comme un appel à la mobilisation citoyenne afin de déjouer le piège nocif « du débat sur l'identité nationale » en portant massivement la contradiction aux fossoyeurs de la République, non comme une dénonciation sans concession des dérives nauséabondes du député Manuel Aeschlimann visant à stigmatiser des habitants de notre commune, mais comme un aveu d'impuissance qui s'achève piteusement en une prière morale au député de contenir un « débat à visée de division des citoyens »....hors des limites des objectifs discriminants que ce débat appelle de par sa nature!


Pour que tous les citoyens puissent juger en toute conscience et connaissance sur la base des écrits, Asnières Nouvelles Citoyennes publie l'intégralité de la position de Sébastien Pietrasanta et de sa lettre à Manuel Aeschlimann.




Marylise Dipusu



Chapitre 241 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008



Ecrits tirés du blog de Sébastien Pietrasanta


Lien:

http://www.pietrasanta-asnieres.com/article-identite-nationale-a-asnieres-42669377.html



« Identité nationale à Asnières.


Le débat sur l'identité nationale continue à stigmatiser une partie de la population. J'ai été un des signataires de l'appel qui a été lancé pour demander au Président de la République de mettre fin à ce débat.


Il faut le rappeler: le racisme n'est pas la liberté d'expression, mais un délit puni par la loi. Dans mes vœux à la population, je rappelle justement que je défends notre identité communale, celle qui rassemble et qui mélange, celle qui défend les valeurs de la République: la liberté, l'égalité et la fraternité. Le député de notre circonscription, porte-parole des idées du gouvernement, même les pires, a souhaité organiser ce débat à l'Hôtel de Ville. C'est son droit. La circulaire ministérielle autorise les Préfets et les parlementaires à organiser les débats sur l'identité nationale.


Ce débat a sans aucun doute une visée électoraliste pour flatter un électorat d'extrême-droite. Le député qui a plongé au fin fond d'un trou n'arrive pas à remonter à la surface et cherche donc à s'agiter.


Certains s'offusquent de l'organisation d'un tel débat à l'hôtel de ville. J'ai été de ceux qui pendant de nombreuses années ont combattu le système Aeschlimann. Refuser d'accorder des salles reviendrait à reproduire les mêmes travers attentatoires à la démocratie.


C'est assez surprenant d'entendre ce genre de reproches de la part de celles et ceux qui ont fait du respect de la démocratie et de la lutte contre la corruption le fondement de leur engagement politique. La démocratie et le respect de l'autre ne peuvent pas être à géométrie variable:

« Ceux qui sont pour la liberté sans agitation sont des gens qui veulent la pluie sans orage ». Mark Twain


"Je ne suis d'accord avec vous ni sur l'essentiel, ni sur l'accessoire. Par contre, je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour que votre voix soit entendue. " Voltaire


Je ne suis d'accord avec le Député ni sur l'essentiel ni sur l'accessoire mais je me suis toujours efforcé d'accorder ce qu'il m'a toujours refusé: une tribune égale à celle de la majorité dans le journal municipal, la liberté de parole en conseil municipal sans coupure de micro et sans huissier pour surveiller les déclarations de l'opposition, des cartes de vœux pour l'opposition, c'est cela, être démocrate.


Les grands discours sur la démocratie ne peuvent pas varier en fonction de ses adversaires politiques. On n'est plus vraiment crédible sinon et il serait sage de s'en souvenir.


Voici le message que j'ai transmis au député:


"Monsieur le Député,


J’ai bien reçu votre courrier dans lequel vous me conviez à participer au débat sur l’Identité nationale que vous organisez dans l’Hôtel de Ville, mardi 12 janvier prochain.


Je ne répondrai favorablement à votre invitation dans la mesure où, comme vous le savez, avec beaucoup d’élus, de chercheurs, d’artistes, de responsables associatifs et de citoyens, j’ai signé un appel demandant l’arrêt de ce « grand débat ».


Ce n’est pas que je trouve qu’il ne doit pas y avoir de débat sur quelque sujet que ce soit. Au contraire, pendant trop longtemps, notre commune a souffert d’un déficit démocratique que je n’ai cessé de dénoncer et c’est pour cela que, contrairement à ce qui se faisait lorsque vous étiez en charge des affaires communales, j’ai accepté de vous mettre à disposition la salle des Mariages.


Non, si j’ai signé cet appel, c’est parce que, trop souvent, les réunions qui se tiennent dans le cadre de ce « grand débat » virent, avec certains propos tenus, à l’espace de libération d’une parole raciste que je ne peux tolérer, tant lors des réunions publiques que sur le site internet dédié à cette opération électoraliste. Je note d’ailleurs que deux anciens premiers ministres de M. Jacques CHIRAC ont également appelé à l’arrêt de ce « débat », preuve s’il en était besoin que ma prise de position n’est pas binaire mais profondément républicaine.


Si je condamne le débat tel qu’il est organisé, c’est en raison du lien insupportable qui est fait entre mise en danger de l’ identité nationale et immigration, la recherche de boucs émissaires à tous les maux que connait notre pays pour masquer l’incapacité du Gouvernement à traiter des vrais problèmes de nos concitoyens, et notamment la question du pouvoir d’achat, qui, malgré toutes les promesses électorales, reste aujourd’hui la préoccupation majeure des Français.


Dans le courrier que je vous ai adressé pour répondre favorablement à votre demande de disposer de la salle des Mariages de l’Hôtel de Ville, je vous ai déjà mis en garde sur le fait que votre responsabilité serait engagée si des propos contraires aux valeurs républicaines devaient être tenus au sein même de la Maison commune des Asniérois. Je réitère donc solennellement de nouveau mon appel à la vigilance.

Je vous prie de croire, Monsieur le Député, en l’expression de mes salutations les plus sincères.


Sébastien PIETRASANTA


Maire d'Asnières-sur-Seine »