samedi 10 janvier 2009

Asnières: la vérité des faits et l'effet de la vérité



Cette photo d'un restaurant de luxe, type d'endroit où souvent se discutent dans des ambiances feutrées et discrètes les accords ou projets les moins soumis au regard public, n'est pas celle du restaurant où Manuel Aeschlimann a invité secrètement, au moins dans son idée, Sébastien Pietrasanta.

Cependant, ce type de discussion, dans le contexte judiciaire particulier d'Asnières, est bien, cela est souligné ci-dessous, un vrai problème pour les intérêts publics de la Ville et des citoyens.

Il est aussi cependant exact qu'en cette période de crise, discuter dans un cadre luxueux de choses très discutables alors qu'un des convives est prévenu dans une affaire dans laquelle son interlocuteur est partie civile contre lui, n'est pas une initiative heureuse.

Mais, on le verra ci-dessous, il y a encore pire et plus grave!

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Marie-Dominique Aeschlimann a-t-elle choisi le cheval perdant pour les élections régionales?



Hier est sorti un sondage qui éclaire d'une lumière nouvelle les choix « impopulaires » de Marie-Dominique Aeschlimann en politique, que ce soit parmi les électeurs de l'Ile de France ou, pire pour elle, parmi....les électeurs proches de son parti, l'UMP.

Dans les deux cas de figure, selon cette enquête, la candidature de Valérie Pécresse aux élections régionales écraserait largement celle de Roger Karoutchi, l'homme d'appareil, le vieux routier de la vie politique, le spécialiste de la langue de bois la plus affinée que suivait jusqu'à maintenant Marie-Dominique Aeschlimann!!!

Visiblement, Marie-Dominique Aeschlimann- pourtant aidée, selon ses dires, par son mari, le très fameux (pas fumeux, bien sûr !) spécialiste en stratégie électorale battu en mars 2008 Manuel Aeschlimann- ne comprend pas son électorat, notamment féminin, ni ses évolutions, ni ses grandes tendances dans toute leur profondeur et leur amplitude.

C'est ennuyeux parce que d'aucuns et d'aucunes, au sein de l'UMP, son parti, ne se privent pas de manifester leur soutien actif à Valérie Pécresse, qu'ils voient comme la candidate qui sera in fine retenue par les instances du parti présidentiel, et peut-être, au moins, dans les urnes, par les électeurs proches de l'UMP.

En attestent bien évidemment deux faits, indépendants de toute coïncidence troublante:

1)l'annonce officielle de la candidature de Valérie Pécresse (visiblement soutenue en haut lieu avec sympathie)

2)la publication de ce sondage qui l'accompagne favorablement par le plus pur des hasards

Certes, Marie-Dominique Aeschlimann est « conseillée » par un « stratège électoral » réputé. Mais, à la lumière des faits, la question peut se poser de savoir si les capacités de ce dernier ne sont pas fortement surévaluées ou, autrement dit, si son « expert » de mari n'a pas perdu totalement le sens des réalités électorales.

Pendant que Marie-Dominique Aeschlimann commente le peu de citoyens-participants aux cérémonies des voeux du maire actuel d'Asnières (chose prévisible, ne fut-ce que du fait des rigueurs climatiques hivernales), elle est en voie de de se retrouver « hors jeu » pour le Conseil Régional.

Comme dit le dicton populaire paysan: « à force de regarder la paille chez le voisin , on ne voit pas (ou plus) la poutre que l'on a dans son oeil ».

Une poutre qui pourrait cacher une « porte de sortie en douceur » pour Marie-Dominique Aeschlimann, épouse de l'ancien maire, dont le procès comme prévenu dans l'affaire de favoritisme dans le dossier du Festival International est toujours prévu les 29 et 30 janvier 2009.

Une source interne de l'UMP commente tout cela pour Asnières Nouvelles Citoyennes: « Certains estiment que le nom d'Aeschlimann pourrait être assimilé juste avant les élections régionales en Ile de France à un jugement cinglant dans une affaire de favoritisme sur un marché public du plus mauvaise effet sur un électorat choqué qui subit de plein fouet les effets de la crise actuelle. Cela pourrait être très négatif pour la liste UMP en Ile de France. Une élimination en douceur de Marie-Dominique Aeschlimann de la liste serait une solution tout à fait légitime et souhaitable afin de conserver toutes les chances de succès. »

Une analyse qui a le mérite de la clarté et de la cohésion, même si elle n'est pas signée par l'expert en mairies perdues pour son parti qu'est devenu Manuel Aeschlimann.

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Un déjeuner entre élus aux conséquences imprévues


A l'évidence, notre dernier article sur le déjeuner qui avait eu lieu entre Manuel Aeschlimann et Sébastien Pietrasanta a connu un succès populaire extraordinaire en termes de lectorat -plus de 2400 lectures en moins de 24 heures, un record!!!

Rappelons que ce déjeuner a bien eu lieu à l'INVITATION de Manuel Aeschlimann dans le but, selon toutes nos sources, de discuter des affaires judiciaires qui pèsent sur lui ou risquent de s'abattre sur lui, affaires qui, visiblement, angoissent l'ancien maire et encore député.

Rappelons aussi pour la clarté du propos que son INVITE, maire d'Asnières, Officier de police Judiciaire de facto, était aussi représentant de la Ville, partie civile dans le dossier du Festival International contre Manuel Aeschlimann, prévenu dans ce dossier de favoritisme lors de l'attribution d'un marché public.

Certes, nous avons recueilli avec intérêt des explications, assez contradictoires, données ici et là par les proches des convives ayant participé à ces luxueuses et onéreuses agapes dans le 7ème arrondissement de Paris.

Citons pour l'information honnête et complète des citoyens les explications données dans le désordre, des uns et des autres:

il s'agissait, selon certains, pour l'invitant, de solliciter la « protection juridique de la Ville » dans des dossiers judiciaires qui seraient lourds sur le plan financier pour l'ancien maire, toujours député....

Il aurait été question d'un possible « accord politique » qui aurait visé les affaires judiciaires en cours et à venir de l'ancien maire en échange d'une attitude « constructive » des opposants de la liste de Manuel Aeschlimann, selon d'autres.

D'après encore d'autres sources très bien informées, il aurait aussi été discuté une sorte « d'amnistie judiciaire garantie» des actes commis par les époux Aeschlimann par la mairie actuelle en échange de quoi une situation de « compromis historique » à l'italienne aurait pu se mettre en place, assurant une « droite asnièroise » divisée permettant de futurs et potentiels succès électoraux du maire actuel lors de scrutins futurs (députation notamment), le tout avec une opposition UMP « calme » et « positive ».

Quelle que soit l'explication apportée, et sans juger pour l'heure des véracités partielles ou totales de ces explications, chacun en conclura que ce déjeuner avait bien des buts que ses initiateurs et/ou participants voulaient cacher aux citoyens en général, et à leurs électeurs en particulier.

Chacun en conclura aussi qu'il s'agissait bien de cacher aux citoyens des discussions ou négociations occultes, discrètes, dans le dos des habitants et de leurs légitimes intérêts publics, discussions et/ou négociations qui, visiblement, ne devaient pas être connues des électeurs de tous les camps en présence et de tous les citoyens, à Asnières et dans le pays.

Parmi les nombreux courriels que la rédaction a reçus, surtout de citoyens indignés et furieux contre ces pratiques de repas discrets, citons-en un qui nous paraît être un résumé des autres:

« Ces pratiques dignes d'une petite république bananière ressemblent à un Yalta occulte où deux élus du peuple se partageraient les territoires, les habitants et les diviseraient en zones d'influence bien délimitées, sans l'avis des personnes concernées. C'est ce que la politique peut produire de pire. Ce déjeuner caché est une honte et une ignominie pour les deux parties ».

Il y a donc bien une vérité des faits et l'effet de la vérité.

Pour ce qui concerne les affaires judiciaires visant les époux Aeschlimann, Sébastien Pietrasanta est maintenant sous haute surveillance citoyenne.

Pour les époux Aeschlimann, le déjeuner est d'ores et déjà un échec.

Dévoilé dans ses buts et dans ses motifs, ce déjeuner va se retourner avec une force décuplée contre eux: ils n'échapperont pas à la nécessité de rendre des comptes publics aux 90.000 habitants d'Asnières sur leurs actes durant la mandature 2001-2008!

C'est là une nécessité démocratique. C'est aussi dorénavant une question placée au centre de la vie publique municipale. Ils devront rendre des comptes, s'expliquer, rembourser le cas échéant.

Asnières Nouvelles Citoyennes sera à la pointe de l'action citoyenne en ce sens.

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Avis de Julien, jeune étudiant en droit, sur le déjeuner Aeschlimann-Pietrasanta ou la notion juridique de « tentative de pacte de corruption ».


Nous avons reçu un courriel de Julien, lecteur et étudiant en droit, qui s'est déjà exprimé sur ce blog. Nous avons extrait de son message un point de droit pénal dont il nous fait part, point que nous soumettons à la sagacité de Sébastien Pietrasanta et de l'ensemble des élus municipaux, tout en en informant l'ensemble des citoyens aux fins de clarté transparente totale.

« (…..) En droit pénal, l'invitation par un prévenu, de plus élu du peuple, à ses frais, d'un représentant de partie civile, lui aussi élu du peuple, ceci afin de débattre des affaires judiciaires qui les concernent tous deux pourrait aisément être analysé comme une tentative de « PACTE DE CORRUPTION », à savoir ici une TENTATIVE CONCERTEE entre deux parties prenantes antagoniques d'un même dossier judiciaire de passer des accords illégaux en dehors et contre la Justice, ce type de discussion pouvant avoir pour but de tromper la Justice ou, en tout cas, de ne pas rechercher la seule vérité des faits soumis aux Juges pénaux.

Précisons plus les choses: Sébastien Pietrasanta, représentant de la Ville d'Asnières, donc chargé de représenter les Asnièrois dans le dossier du Festival International, a été invité à un déjeuner de discussion sur ce dossier (ou d'autres concernant Asnières) par Manuel Aeschlimann, prévenu dans le dossier. De ce seul fait, la suspicion de tentative de « PACTE DE CORRUPTION», indépendamment du résultat de ce déjeuner, peut être invoquée.

La question que je me pose est: Sébastien Pietrasanta savait-il ce que ce déjeuner pouvait signifier pour lui et la Ville dans ce dossier? Autrement dit, avait-il conscience du possible piège judiciaire qui le visait et visait la place de la Ville dans le dossier du Festival International? Maintenant, il doit faire face à la situation nouvelle que ce déjeuner a générée ».


Asnières Nouvelles Citoyennes se fait le transmetteur de ces questions qui touchent aux intérêts de tous les habitants d'Asnières à Sébastien Pietrasanta et à l'ensemble du Conseil Municipal, mais aussi à la population de notre ville.

Il urge maintenant que Sébastien Pietrasanta comprenne l'urgence absolue d'explications claires, complètes, sincères sur ce déjeuner entre lui représentant de la Ville partie civile et le prévenu Manuel Aeschlimann, car cela pourrait peser les 29 et 30 janvier 2009 contre les intérêts des 90.000 citoyens d'Asnières.

Si gouverner, c'est prévoir, alors, Sébastien Pietrasanta doit, toutes affaires cessantes, pour ses plus essentiels intérêts personnels et politiques, pour notre commune, faire toute la lumière sur le contenu, les raisons et la forme de ce déjeuner qui prend, à l'évidence, un aspect bien plus grave que tous le pensaient au début....

Et le temps court vite pour cela! Et pour Asnières!!!

Nous espérons sincèrement que Sébastien Pietrasanta et tous les élus d'Asnières, de toutes tendances, vont prendre conscience de la gravité des faits évoqués ici, donc de la gravité multiple de ce déjeuner incroyable.


Marylise Dipusu

Chapitre 77 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008