lundi 2 novembre 2009

Asnières: un nouveau scandale pour Bernard Loth?



Ci-dessus, une photo de la Cité des Grésillons à Asnières, une cité composée de logements sociaux.

Alors que les besoins sont gigantesques, criants, que des centaines de milliers de citoyens attendent des logements corrects à des prix abordables, notamment les jeunes couples, les scandales se multiplient au sein des organismes en charge de collecter le 1% patronal au profit justement du logement social.

Salaires indécents pour un tel secteur social, opacité des revenus de nombreux dirigeants, primes de départ en retraite démesurées, gestion sans aucune transparence, refus de publication des comptes et des rémunérations, le secteur des collecteurs du 1% logement est le vivier de tous les scandales, au détriment de ces centaines de milliers de personnes en attente d'un appartement habitable et digne.

Bernard LOTH, sous sa casquette syndicale, avait à contrôler la gestion des sommes collectées par l'UESL, organisme du secteur. Jamais, il n'a dénoncé les dérives qu'il ne pouvait pourtant pas ignorer s'il faisait correctement son travail d'administrateur, avec honnêteté et efficacité.

La question est posée de savoir si, en plus de ses autres ennuis judiciaires, Bernard LOTH va aussi être emporté par la tourmente des scandales qui agitent le secteur du logement social.

Ce qui est d'ores et déjà certain, c'est qu'il n'a pas fait ce qu'il fallait pour que l'argent collecté aille vraiment aux familles qui ont besoin de logements sociaux. De cela, Bernard LOTH est déjà coupable! Et sans appel possible!!!

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L'UESL et Bernard Loth: y aurait il un scandale nouveau pour Bernard Loth?



Les 3 et 4 décembre 2009, Bernard LOTH, ex-Directeur Général des Services de la mairie sous le système Aeschlimann comparaîtra devant ses juges DU TGI de Nanterre dans deux affaires pénales où il est accusé de « corruption passive ».


Et voilà que les révélations sur les pratiques douteuses du MEDEF et de certains organismes paritaires du secteur du logement social mettent en évidence des pratiques qui relèveraient aussi au minimum de la notion de « corruption passive ».


Voici en lien ci-dessous l'interview- accordé au quotidien « Le Parisien »- du Président actuel de l'UESL ( Union d'Economie Sociale pour le Logement), Jérôme Bédier ( à ne pas confondre avec Pierre Bédier, ancien Président du Conseil Général des Yvelines et député UMP invalidé)


http://www.uesl.fr/espace_pro/pdf/communique/LeParisien-301009.pdf


Il est intéressant que ce dirigeant patronal d'un organisme en charge de la collecte du 1% patronal pour le logement s'exprime clairement, indiquant bien qu'il y a eu des dérives et que parfois, le MEDEF et les représentants syndicaux ont laissé faire.... Il précise aussi qu'il s'est investi dans l'identification des dérives anciennes et dans la lutte contre ces dernières.


S'agissant des représentants syndicaux qui auraient pu avoir fermé les yeux et laisser faire, certains ne sont pas inconnus des habitants d'Asnières.


Ainsi, en suivant ce lien officiel de l'UESL:

http://www.uesl.fr/espace_pro/organisa02.htm


le lecteur tombe, dans la liste des représentants syndicaux au titre de la CGT-FO, sur....Bernard LOTH!


Or, un article de Rue89, évoquant les bonnes pages du livre collectif qui paraît ce jour sous le titre: « l'Histoire secrète du patronat, le vrai visage du capitalisme français », parle des dérives constatées, entre autres, à l'UESL en ces termes:


« Depuis 1953, le 1% logement est régulièrement mis à mal par ceux qui veillent à son destin. Patronat et syndicats ont longtemps fermé les yeux sur ces dérives ».


Lien vers l'article:

http://eco.rue89.com/2009/11/02/immobilier-le-1-logement-betonniere-a-scandales-124376


Devrait-on comprendre que l'ancien cumulard de postes bien rémunérés, Bernard LOTH, aujourd'hui cumulard de dossiers judiciaires, cet homme qui était à la fois DGS en mairie d'Asnières et membre du Conseil d'Administration de l'UESL aurait « longtemps fermé les yeux sur ces dérives »?


La réponse n'est pas encore arrivée, mais la question mérite d'être posée.


Ce qui est clair par les temps qui courent, c'est que les scandales se succèdent et se multiplient, ici dans les organismes paritaires MEDEF-Syndicats de salariés, mais aussi tant dans les milieux politiques que sportifs.


Ces faits dévoilés au public attisent la colère et le dégoût de l'opinion publique.


Ainsi, les citoyens, étonnés, ébahis, entendent les déclarations de Charles Pasqua, ancien Président du Conseil Général des Hauts de Seine, qui dénoncent maintenant, après des années de silence, des pratiques indignes auxquelles il aurait lui-même participé.


Ceci tandis que l'ancien chef de l'Etat, Jacques Chirac, est renvoyé aussi devant un Tribunal Correctionnel pour des emplois fictifs à la mairie de Paris du temps de son mandat....


Ces gens, ces politiques, agissaient ainsi avec l'argent public, l'utilisant, non pour l'intérêt public, mais pour des ambitions personnelles et des objectifs politiques partisans, au détriment évident des besoins urgents des citoyens-contribuables.


Il est donc naturel et légitime que la colère populaire monte contre ces politiques qui, quels que soient leur couleur, ne s'occupent que de leurs carrières politiques et non des intérêts des citoyens.


Ces affaires qui explosent en tous sens sont aussi une alerte qui retentit pour le maire actuel d'Asnières qui refuse, toujours et encore, d'exiger- via les services du fisc- des époux Aeschlimann le remboursement des sommes d'argent publics détournés de leur but public à des fins privées.


A Paris, la Justice a fini par rattraper les faits délictueux. Il en sera de même à Asnières.



Marylise Dipusu



Chapitre 211 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008