jeudi 22 mars 2012

L'arroseur qui arrose son propre parti et perd ses élus....





























Notre iconographie du jour traitera des couples vivant sur des illusions sociales et/ou politiques, comme Marie-Antoinette et Louis XVI avant 1789, suivant en cela Louis XV et ses innombrables maîtresses de la Cour -voir livre présenté ci-dessus

En-dessous, le dessin représentant les pauvres parents du Petit Poucet frappés par une misère horrible et un destin cruel.

Nos lecteurs comprendront par leur seule intelligence les rapports éventuels entre ces images et les faits décrits dans notre livraison du jour.

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Quand Manuel Aeschlimann vise Rama Yade.... et touche ses amis politiques


Asnières est une ville que certains présentent comme « atypique », quoiqu'elle s'inscrive à sa façon bien particulière dans des phénomènes nationaux reconnus.

Les tracts qui sortent d'un camp politique déterminé ne visent pas toujours, dans notre commune, le camp politique opposé, mais souvent des gens du même camp. Depuis la trahison par Manuel Aeschlimann de l'équipe Bokanowski-Cornic, c'est même devenu une sorte de tradition locale à laquelle le scrutin législatif de juin 2012 ne semble pas devoir échapper.

Ainsi, depuis plusieurs mois, le petit groupe en déclin numérique réuni autour des époux Aeschlimann concentre le feu, comme disaient les maoïstes durant la Révolution Culturelle, non sur le PS, mais sur Rama Yade!!!

La principale accusation, apparemment fondée selon la Justice, était que la candidate du Parti Radical ne résidait pas à Colombes, dans la commune où elle a été élue sur une liste présentée par l'UMP.

Donc, selon la Justice, Rama Yade n'habitait effectivement pas à Colombes depuis 2008, mais à Paris 18ème. Dont acte.

Ce que Rama Yade a fait à Colombes n'est pas très civique, il faut en convenir, ni politiquement acceptable. Mais, rappelons, par souci de justice et d'équité, que si Rama Yade a ainsi fauté et si elle devait être poursuivie pour ce motif, il est d'autres élus(es) de Colombes et d'Asnières qui pourraient aussi se retrouver ennuyés, tant à l'UMP qu'au PS  car ils n'habitent pas REELLEMENT à l'adresse indiquée sur les documents électifs!!!......

Cela n'excuse nullement Mme Yade qui aurait pu en effet se lier, avant mars 2008, à la commune dont elle était élue municipale par un logement permanent. Cela lui aurait aussi évité cette affaire quelque peu ennuyeuse pour sa cause et les principes qu'elle dit défendre.

Donc, nous posons la question à celle qui l'a accueillie en mars 2008 sur la liste UMP de la commune de Colombes, Madame Nicole Gouetta, aujourd'hui grande amie de Manuel Aeschlimann :

«  Madame, 

si, comme la Justice l'a constaté, Mme Rama Yade n'habitait pas Colombes en mars 2008 et depuis.nous devons vous poser des questions simples d'éthique politique : 
 
- qui a accepté la responsabilité de placer Mme Yade sur la liste UMP que vous dirigiez sur Colombes, et sur la foi de quels documents probants relatifs à une adresse inexistante dans cette commune ? 
 
- Comment expliquez-vous, que, alors que vous étiez maire de Colombes avant mars 2008, vous n'ayez pas pu vérifier, dans le cadre des procédures juridiques et administratives permettant de constituer votre liste aux élections municipales, que Mme Yade ne résidait effectivement pas dans la commune ? 
 
- Reconnaissez-vous alors un manquement, évident, pour le moins, aux obligations légales de vérification de la réalité de résidence colombienne de Mme Rama Yade, membre de votre liste  en mars 2008? »

Qu'on nous comprenne bien : Mme Rama Yade n'a pas été placée sur la liste municipale de l'UMP de Colombes par une force surnaturelle, mais bien par des élus de cette ville, lesquels ne pouvaient à l'époque ignorer que Mme Yade n'était pas habitante de la commune.

Donc, si, sur ce point, un délit était avéré, et éventuellement sanctionné, suite aux plaintes déposées auprès du Parquet de Nanterre, il ne pourrait échapper à la Justice que ce délit aurait été commis,  pour le moins, avec des complicités, administratives et politiques, d'élus et de gens placés sur sa liste, et éventuellement, au-dessus, de personnes membres des instances de l'UMP 92, qui a validé cette liste en mars 2008.

Conclusion : en attaquant Rama Yade sur son non-résidence à Colombes depuis avant mars 2008, Manuel Aeschlimann oblige le Parquet de Nanterre, dont tous savent la totale indépendance à l'égard du parti au pouvoir (l'UMP), à poursuivre, au moins pour complicité passive tacite de délit présumé, Mme Gouetta, tête de liste UMP, ses colistiers et les dirigeants de la Fédération UMP 92 de l'époque !!!

Bref, en pensant viser Rama Yade, Manuel Aeschlimann est en passe, si la plainte est suivie par le Parquet, de faire mettre en cause judiciairement ses amis politiques et son parti dans l'ancien fief du Président.

Mais, dans sa grande sagesse, le Parquet peut éviter à Manuel Aeschlimann les conséquences imprévues, mais fâcheuses pour son parti, de ses initiatives en classant sans suite la plainte contre Rama Yade, ce qui affaiblira au passage la campagne du député sortant contre sa meilleure ennemie.

C'était notre rubrique sur l'arroseur qui arrose son propre parti et jette sur ce dernier l'ombre de malsaines suspicions, ici fort logiques et légitimes.

La parole est maintenant au Parquet qui va dire si, oui ou non, il y a lieu de poursuivre Mme Rama Yade, dans les conditions rappelées plus haut.

Gageons sereinement que le Parquet va faire preuve, dans ce dossier, d'une clémence douce et d'une mansuétude salutaire.


Le député sortant est-il un Petit Poucet ?


Les citoyens et élus d'Asnières connaissent bien le conte du « Petit Poucet », qui, abandonné par ses parents pour cause de famine, jette des cailloux sur le chemin entre sa maison et la profonde forêt où son père le conduit, avec sa fratrie, pour l'y abandonner.

Ce conte, issu des légendes sur les famines médiévales, pourrait bien s'appliquer, sous une forme renouvelée, à Asnières avec le député sortant et ancien maire.

Cependant, dans son cas, ce sont les élus de son ancienne liste de 2008 qui l'abandonnent et tombent comme des cailloux, par leur propre volonté, de ses poches trouées d'élu dans la misère politique.

On apprend en effet par la voix de Thierry Le Gac que Catherine Esclattier et Caroline Delamarre ont quitté le « radeau de la Méduse » qu'est pour certains aujourd'hui le groupe municipal créé en 2008 par Manuel Aeschlimann et dirigé en 2012 par son épouse Marie-Dominique Aeschlimann.

Nous l'avons écrit ici récemment ; la trahison passée appelle la trahison toujours.

Dans le cas des deux élues citées, on parlera plus d'un abandon du bateau aeschlimannien qui coule, trouée de toutes parts, avant qu'il ne glisse dans l'abîme.

En tout cas, pour un couple qui ne cesse de répéter en boucle qu'ils sont l'avenir lumineux d'Asnières, voilà encore une preuve très concrète que leur temps politique, plutôt obscur, est terminé, y compris pour leurs anciens amis et partisans.

« Plus longue est la chute des illusions factices, plus dur est le choc brutal avec le sol des réalités ».



Marylise Dipusu

Chapitre 492 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008