Ci-dessus une iconographie en rapport avec notre article du jour qui traite tout à la fois des "coupeurs de têtes" modernes, en 2012, et des privilèges de certains à abolir afin de restaurer une véritable République du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Asnières
a depuis près de 11 ans montré l'exemple citoyen de la résistance
civique, large et républicaine, aux dérives, selon les cas et les moments, à caractère féodal,
clanique, familial, dans notre commune.
Ainsi,
par exemple, le projet que l'ancien maire et ancien député Manuel
Aeschlimann avait nourri de “passer le relais” à son
épouse a échoué définitivement le 17 juin 2012, par sa défaite
cinglante dans les urnes de la démocratie.
“Le
témoin de relais” qu'évoquait l'ancien élu battu et rebattu
entre 2008 et 2012 semblait être le mandat de député, si nous
avons bien compris l'intéressé. L'ancien maire et député n'avait pas compris, apparemment, que c'est le peuple qui élit les députés et non lui qui donnerait son ancien mandat à sa compagne, comme dans un régime monarchique archaïque.
Toutefois,
l'esprit féodal, monarchique, voire clanique, n'est pas aboli dans
tout le 92 où il a beaucoup sévi depuis des années avec les
familles Sarkozy, Balkany, Ceccaldi et quelques autres.
Deux
faits récents nous amènent à faire (refaire?) ce constat que la
République n'a pas encore repris sa place fondamentale dans la
gestion et le fonctionnement du département connu comme le plus
riche du pays!
Le
premier est le licenciement de Marie-Célie Guillaume, à
qui des élus UMP disqualifiés par le vote populaire ont voulu faire payer matériellement
sa liberté de parole citoyenne et sa conscience civique.
Le
deuxième est la parution attendue d'un jour à l'autre
d'un Rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) sur la
gestion de l'EPADESA (ancien EPAD que convoitait Jean Sarkozy
à 23 ans !!!).
Sur
le premier évènement: nous avons en effet appris que Patrick
Devedjian a cédé face aux “coupeurs de tête” de son
parti, comme certains les ont appelés, à savoir la frange la plus
sarkozyste de l'UMP 92 qui vient pourtant de subir des défaites politiques
successives, nettes et indiscutables.
Il a
licencié sa directrice de cabinet à qui aucune faute
professionnelle n'est reprochée, mais qui est la victime
d'un licenciement inconnu dans le Code de Travail que l'UMP 92
vient d'inventer pour sa mauvaise cause: “le licenciement pour
liberté d'expression comme écrivaine”.
Comme
aurait dit un humoriste naguère: “ Messieurs les censeurs, vous
ne vous êtes pas grandis par cette ignominie”.
Nous
saluons l'ironie -voir le lien ci-dessus- de Mme Guillaume qui
a remercié Patrick Balkany et Jean Sarkozy de leur effort admirable
de promotion de son livre
“Le Monarque, son fief, son fils”.
Et
nous admirons le courage remarquable de cette femme, sa magnifique dignité et sa force morale empreinte de hauteur d'âme face aux
petits partisans mesquins des “écuries d'Augias”
qui ont exigé et obtenu sa tête, alors que salariée d'une institution
de la République, le tout pour de bas motifs éloignés de l'intérêt public.
Quant à Patrick Devedjian, ce faisant, il a préparé lui-même le
bûcher politique sur lequel sa carrière sera bientôt brûlée
publiquement, dès qu'il aura été chassé de son mandat actuel de
Président du Conseil Général par ceux que sa faiblesse dans cette affaire ne
fera que motiver et encourager.
Il rejoue un scénario pathétique et fautif que l'histoire a connu voici 220-221 ans,
avec de vrais morts et de véritables échafauds. La faiblesse des dirigeants face
aux “ demandeurs de tête” n'engendre, toujours et
partout, que plus de têtes qui tombent, ici et maintenant,
heureusement, des têtes de carrières politiques ou professionnelles.
Autre fait significatif, le rapport de l'Inspection Générale des
Finances sur la gestion de l'EPADESA, attendu sous peu, va planter
des banderilles dans quelques carrières publiques et politiques,
dont celle de Patrick Devedjian.
Il est en effet hors de doute que des faits contenus dans ce rapport
que divers médias ont déjà publiés serviront tant à permettre
des changements de personnes au sein de l'EPADESA (voire à y amener
une intervention nécessaire, mais orientée politiquement de l'Etat) qu'à régler des comptes avec Patrick
Devedjian.
Il n'en reste pas moins que la logique virulente des “demandeurs de têtes”
se heurte à un obstacle, et de taille: si ces élus UMP veulent
vraiment “éliminer” politiquement Patrick Devedjian au moyen de critiques dures sur sa gestion ou de faits éventuellement répréhensibles,
cela pourrait déclencher une guerre mortelle au sein de l'UMP
92, une guerre auto-destructrice de grand déballage que tous
les élus UMP du Conseil Général ne veulent pas, sachant que les
dégâts d'un tel jeu de massacre seraient pour eux catastrophiques,
et cela pour les deux factions en lutte.
Ceci étant, notre analyse ne vaut que pour des gens raisonnables et
capables de raisonner sereinement, en fonction de leurs seuls intérêts évidents.
Reste à savoir si “la tribu des coupeurs de tête du 92”,
comme les a surnommés un de nos lecteurs, saura se calmer et ne pas
provoquer l'irréparable pour eux aussi, à savoir une ouverture massive
des “écuries d'Augias” par un Président de Conseil
Général qui, perdu pour perdu, pourrait choisir de ne pas vouloir tomber seul.....
Marylise Dipusu
Chapitre 528 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008