vendredi 26 décembre 2008

Sébastien Pietrasanta et ses drôles de "drames"



Comme dans un mauvais film écrit par un dialoguiste sans imagination, le maire d'Asnières a livré aux habitants de la commune ses intentions budgétaires et ses souhaits fiscaux pour 2009.

Asnières Nouvelles Citoyennes décortique le verbiage du maire sur son blog et en tire la substantifique moelle concernant la hausse des impôts et taxes locaux que Sébastien Pietrasanta présente comme "incontournable" et "unique solution".

Visiblement, cette "unique solution" contre les citoyens et leur niveau de vie manque singulièrement d'imagination, à moins que ce ne soit la solution qui est seule en adéquation avec la solidarité INTERNE de la caste particulière des politiques.....

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Un maire qui aime les victimes de la crise en augmentant « de façon maîtrisée » leurs impôts
: un amour original ou une leçon de cynisme des politiques?

Nous avions connu le film célèbre « Charlie et ses drôles de dames », nous avions lu le livre « 1984 » qui vantait les mérites de la « novlangue » où le sens réel des mots est à l'opposé de la signification culturelle habituelle de ceux-ci, voilà maintenant qu'Asnières a un maire qui va de « drôles de mots » en "drôles de drames".

Sur son blog où l'édile d'Asnières entend soigner son image en multipliant les « je » du plus mauvais effet au détriment du « nous » plus en rapport avec un véritable esprit d'équipe municipale unie, Sébastien Pietrasanta a présenté ses projets pour 2009 à ses administrés avec une « novlangue » qui mérite un arrêt sur image quant aux mots qu'il a mis en ligne et les drames qu'il entend préparer pour les habitants de notre cité.

lien: http://pietrasanta.over-blog.com/article-25966838.html

Ainsi, il indique qu'il y a bien une crise en cours et que les citoyens d'Asnières en sont aussi, comme l'immense majorité des citoyens de la planète, les.... "victimes »! Ce qui est parfaitement exact.

Il précise que la crise immobilière aura aussi comme conséquence une baisse des achats de logements et locaux d'activité économique sur la commune, donc que cela va diminuer des ressources fiscales appelées en langage administratif « droits de mutation »! Ce qui est aussi très juste.

Il a dû noter, lui qui a le sens aigu donc de l'observation sociale, lorsqu'il se promène le long des quais de la Seine, que quasiment tous les locaux d'activités sont à louer ou....à vendre, et ce sans que se présente des acquéreurs ou des locataires!!!

Comme il a dû observer que les logements et bureaux neufs mis en vente, construits dans la ZAC Bords de Seine et dont EIFFAGE annonce que le public se rue sur eux, ne trouvent pas d'acheteurs!!! Mais, EIFFAGE assure toujours que la ZAC en question sera un succès....

Certes, dans la communication officielle municipale, ces vérités sont délayées dans un vocabulaire d'optimisme ressemblant à la méthode Coué, mais quelque peu en décalage croissant avec la réalité constatée dans les faits.

Il énonce que la gestion de l'équipe précédente a été « calamiteuse », autre terme pour ne pas dire carrément qu'elle se résume en un désastre immense aux conséquences encore mal cernées et connues pour tous les contribuables asnièrois! Il a encore ici totalement raison.

Ayant cité derechef le Rapport de la Chambre Régionale des Comptes, puis l'audit-tartuffe limité qui a confirmé cette gestion catastrophique de la Ville, il semble alors s'interroger sur ce qu'il convient de faire alors.....ou feint de s'interroger sur les possibilités qui s'offrent à Asnières en l'état actuel des choses, ses choix étant faits d'avance.

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Solidarité de caste des politiques contre intérêts matériels des citoyens


Car, lui, ne voit- en politique fidèle qui ne veut pas ennuyer un autre politique par solidarité de caste que dénonçait voici peu notre ami Nicolas Marié sur ce blog, même un politique ayant très mal géré la Ville et dont un Rapport officiel, public souligne que cette gestion a connu de nombreux délits avérés et irrégularités manifestes- qu'UNE SEULE solution à la terrible situation qu'il dépeint.

Et quelle est cette unique solution que ce « drôle de maire » voit, seul contre l'avis de tous, en bon politique solidaire de ses amis politiques?

L'augmentation des impôts et taxes que les citoyens asnièrois victimes appauvries de la crise devraient payer en plus de ladite crise et de son cortège de perte de niveau de vie!

Mais, attention, par n'importe quelle augmentation d'impôts et taxes sur le dos des citoyens, non.

Le maire d'Asnières a sa propre « novlangue »: il s'agit, avec lui, tel un bon génie qui est obligé d'annoncer une bien triste nouvelle, d'une « augmentation maîtrisée » des impôts et taxes!

Que recouvre ce terme abscons, sans signification concrète, précise, compréhensible par tout un chacun?

Seul son auteur-inventeur doit le savoir.

Comme nul contribuable ne l'ignore, il existe deux types d'augmentations d'un prix, d'un tarif, d'un salaire, d'un revenu, d'un chiffre d'affaires, d'impôts et taxes: l'augmentation chiffrée (en pourcentage ou en valeur monétaire), annoncée car prévisible, ou l'augmentation imprévisible et alors non annonçable par avance.

Enfin, cela était ainsi jusqu'à la découverte récente et inopinée de Sébastien Pietrasanta.

Avec Sébastien Pietrasanta, nous sommes dans une catégorie inconnue de tous les économistes: l'annonce publique d'une augmentation « maîtrisée » d'impôts et taxes sur des citoyens appauvris que l'on feint de plaindre d'abord, mais sans leur donner même la valeur, en pourcentage ici, de cette hausse si « maîtrisée » qu'elle reste non-dite, ce qui empêche de juger des dires du maire en toute objectivité!!!

Certes, cela ne nous dit toujours pas le montant précis, exact, justifié, « maîtrisé » de cette hausse si nécessaire aux yeux du maire. Demande à laquelle il échappe en se référant aux savants calculs que lui présentera, le moment venu, avant le 31 mars 2009, Madame Cam, promue organisatrice spécialiste de ladite « augmentation maîtrisée » des impôts et taxes, rôle secondaire plutôt impopulaire et peu gratifiant pour l'élue concernée.

Cependant, notre « drôle de maire »- tout à sa solidarité avec le système Aeschlimann, donc tout acquis à la prise en charge par les citoyens contribuables du bilan « calamiteux » qu'il dénonce de manière verbeuse sans en tirer la moindre conséquences pratique autre que vouloir frapper les citoyens qui l'ont élu au portefeuille qu'ils ont bien vide en ces temps de crise- a « oublié » une autre alternative possible, mais néanmoins plus réaliste, plus agréable pour ses électeurs, plus porteuse d'avenir pour lui-même:
la récupération par la voie judiciaire et/ou administrative directe des millions d'euros d'argent public qui ont disparu sans raison sérieuse connue, dans des délits reconnus ou des irrégularités non niées, de 2001 à 2008!!!

Asnières Nouvelles Citoyennes rappelle donc à notre « drôle de maire » qu'il existe bien DEUX alternatives possibles à la situation qu'il a JUSTEMENT analysée et décrite:

l'une le conduit, lui, son équipe, la Ville au désastre financier à court terme, assorti d'une animosité générale des citoyens à son égard et à celui de son équipe, le tout de plus sans résoudre aucun des problèmes de fond de la commune et de ses habitants;

l'autre lui permettrait de se donner une image positive de justice sociale, économique et politique, de sauver son équipe municipale et de protéger durablement les intérêts de la Ville, tout en assurant son avenir public.

Par ailleurs, si comme le savent les sources bien informées à Asnières, dans le contexte actuel de crise, le Parquet de Nanterre poursuit les délits et irrégularités dénoncées à juste titre par la Chambre Régionale des Comptes qui lui ont été dûment dénoncés au titre de l'article 40 du Code de Procédure Pénale par des citoyens asnièrois, Sébastien Pietrasanta, s'il persiste dans son intention suicidaire de faire payer la gestion « calamiteuse » de son prédécesseur par les citoyens, risque fort de se retrouver dans la situation ubuesque pour son destin public où la Justice ferait revenir l'argent disparu dans les caisses municipales alors qu'il l'aurait auparavant demandé aux contribuables asnièrois!

Pour le coup, le maire serait perdant sur tous les tableaux: rejeté par les habitants taxés plus fortement alors qu'appauvris, ridiculisé par des jugements utiles et positifs pour la Ville dans lesquels il serait totalement pour RIEN.

Un scénario qui, lentement, se met en place et devrait éveiller son attention de « jeune loup » politique désireux de ne pas descendre plus vite qu'il n'est monté dans l'arène politique....

Décidément, autant le scénario du film « Charlie et ses drôles de dames » était cocasse, originale, amusant, inventif et distrayant, autant le scénario sans principe, sans avenir, sans espoir et sans génie de « Sébastien et ses drôles de drames » risque de passer à la postérité pour ce qu'il est: un échec dangereux, nuisible et catastrophique pour la Ville, la municipalité et ses citoyens.

Prochainement, nous reviendrons sur un autre aspect négligé aussi dans ses calculs par le maire et ses proches: la crise des « credits exchange swaps » (laquelle concerne directement la dette de notre commune et son montant final à payer ou non) et la crise des « prêts commerciaux », qui arrive en même temps que la première, tel un formidable tsunami conjoint d'assèchement du crédit dans le monde.

Bref, on aura compris que « l'augmentation maîtrisée » des impôts et taxes contre les citoyens d'Asnières n'est ni une solution à court terme, ni une solution tout simplement pour la Ville dans le contexte présent.

Peut-être Sébastien Pietrasanta devrait-il, avec son entourage, commencer à vraiment étudier et comprendre les évènements en cours et qui arrivent sur le monde, donc sur Asnières, s'il veut gérer au mieux la Ville en période de crise internationale gigantesque qui bouleverse tout en profondeur et donc modifie tous les paramètres antérieurs, toutes les grilles de lecture passées, toutes les façons de pensée dépassées.

Et surtout, il devrait penser à rompre au plus vite, en même temps, avec cette « solidarité de caste des politiques » qui font toujours payer les fautes, erreurs, délits, anomalies et irrégularités de gestion des fonds publics de leurs collègues politiques responsables et coupables par.... les citoyens innocents et appauvris!

Il n'est pas trop tard pour cela.

En tout cas, avant le 31 mars 2009!!!

Mais, les choses urgent et l'heure est aux décisions nouvelles, hardies et fécondes pour les habitants, en mettant en accord les mots et les actes, afin de vraiment protéger et soutenir les citoyens victimes de la crise qui va encore s'amplifier et s'approfondir.

Marylise Dipusu

Chapitre 72 des chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008