Sur cette photo d'une réunion publique, Zouhaïr Ech Chetouani est assis à droite. Il s'inscrivait alors dans de nombreux débats citoyens et politiques. Sa candidature en 2007 aux élections législatives a cependant montré qu'il n'avait pas d'assise électorale populaire (397 voix au total sur la circonscription), malgré son étiquette « Citoyenneté et Démocratie ». Il est possible que cet échec ait signé la fin de ses ambitions politiques affichées que le vote du 16 mars 2008 à Asnières a achevé de détruire. D'où « sa guerre » contre la mairie d'Asnières. « Guerre » qui sert objectivement le système Aeschlimann et ses anomalies de gestion.
Procès et langage: le système Aeschlimann revient-il?
Les articles de presse qui relatent le renvoi du maire d'Asnières, Sébastien Pietrasanta, devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre pour diffamation suite à la plainte déposée par un ancien employé municipal, considéré comme proche de Manuel Aeschlimann, apportent des interrogations sérieuses pour les citoyens, interrogations auxquelles il convient de répondre avec clarté, franchise et objectivité.
Asnières Nouvelles Citoyennes a donc décidé d'y voir plus clair et de comprendre les racines de cette plainte, son contexte, ses caractéristiques et ses objectifs.
Zouhaïr Ech Chetouani, plaignant à titre privé dans cette affaire, est un ancien employé de la Ville sous le mandat de Manuel Aeschlimann.
Il a souvent été vu avec son employeur-maire sous la fameuse tente rouge dite « de proximité » ou dans des initiatives politiques proches de ce dernier. Ce qui est son droit le plus strict, bien que cela présume quand même d'un manque ennuyeux de distance et d'indépendance par rapport à cet ancien employeur.
Certains l'ont perçu comme un « poisson-pilote » du système Aeschlimann dans divers milieux politiques, d'autres l'ont vu comme une sorte d'intime de l'ancien maire, d'autres encore ont noté ses initiatives publiques comme le lancement de l'association « ni macho, no proxo » à l'évidence bâti contre l'association « Ni putes, ni soumises », comme il le reconnaît d'ailleurs lui-même (voir lien ci-dessous).
Ce qui est clair est que l'intéressé a exprimé ses « conceptions » et « opinions », si on peut les qualifier ainsi, que l'on retrouve en condensé en suivant ce lien:
http://www.labanlieuesexprime.org/article.php3?id_article=1276
Les citoyens habitués au vocabulaire du système Aeschlimann remarqueront d'entrée que l'auteur reprend ici un titre qui a souvent été une expression favorite répétitive de Manuel Aeschlimann contre ses opposants: « Politique de caniveau ». C'est son droit légitime, mais cela doit être noté.
Le choix de ce titre, outre qu'il n'élève pas le débat public républicain dont l'auteur se réclame, souligne un manque certain d'originalité créatrice. Le reste du texte est une reprise, assez simpliste, du discours « victimiste », relativement proche des refrains « communautaristes » et cherchant à se positionner en agressé par l'extérieur.
Comme dans tout discours de ce type, afin d'éviter le débat sur le fond, on essaie de créer un effet de solidarité « réflexe de groupe » immédiat au détriment d'une véritable discussion argumentée sur les faits et opinions respectives.
On est ici loin, très loin des vrais principes républicains du débat public démocratique libre.
Le récent débat national lancé par l'affaire Siné-Val cet été a éclairé largement l'essence, les buts et les limites de ce type de discours qui bloque le débat démocratique et lui substitue des « réflexes de groupes identitaires ».
Il est à noter que cet ancien employé municipal s'attaque dans son texte à son interlocuteur, Sébastien Pietrasanta, mais aussi à ses idées et son programme politiques, en des termes qui ne sont pas loin, visiblement, du dénigrement systématique, voire outrancier, proches parfois de l'insulte ou de la diffamation qu'il entend reprocher en Justice à Sébastien Pietrasanta.
Sur le plan moral, civique et politique qui concerne les citoyens, il convient d'être clair: nul n'est dupe- et il suffit pour cela de lire les articles parus sur les sites de l'UMP Asnières et des élus du groupe des époux Aeschlimann- que l'évolution et le traitement de la plainte avec constitution de partie civile de Zouhaïr Ech Chetouani par le Parquet de Nanterre ravit les partisans de l'ancien maire et sert la cause du système Aeschlimann de manière plus qu'évidente.
Sur le plan des principes républicains et de la gestion de l'argent public, un fait surprenant est à relever: selon le Parisien, les frais d'avocat de Zouhaïr Ech Chetouani seraient payés par la Ville!
Sur ce point, il est trois questions citoyennes à poser à partir de cette information afin faire toute la lumière sur la genèse de cette affaire pour les citoyens:
La première est: QUI A PAYE LA CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE DU PLAIGNANT? S'agissant d'un alors employé municipal, deux alternatives légales existent: soit sa plainte était déposéepar la Ville si la diffamation présumée était liée à son activité pour la Ville, soit elle est de son fait à titre personnel comme citoyen privé.
Au vu des faits allégués et la Ville n'étant pas engagée, la plainte apparaît donc déposée par le citoyen Ech Chetouani en son NOM PROPRE, A TITRE PRIVE.
La deuxième question dérive de la réponse apportée à la première: si donc la démarche entreprise est de nature privée, comment serait-il possible que la VILLE PAIE L'AVOCAT DU PLAIGNANT?
Il y a là, si les faits relatés par le Parisien sont exacts, une ANOMALIE MANIFESTE.
La troisième question est donc: pourquoi la Ville aurait-elle payé JUSQU'ICI l'avocat du plaignant dans un litige de nature privée ne concernant pas ses fonctions pour la Ville?
La municipalité serait bien avisée d'informer rapidement la population des réponses précises et circonstanciées à ces questions, réponses qui éclaireront la réflexion et l'opinion collective des habitants.
Evidemment, il n'échappera à personne que cette plainte rappelle les pratiques du système Aeschlimann qui avait ainsi fait augmenter de manière exponentielle les dépenses juridiques de la commune et les recettes concomitantes de quelques cabinet d'avocats..
Au-delà, elle souligne justement la nécessité urgente et impérieuse de clore le chapitre du système Aeschlimann dans l'histoire d'Asnières en remettant au plus vite à la charge du Procureur de la République toutes les anomalies constatées, trouvées, découvertes sur la gestion financière de la Ville depuis 2001.
Ceci peut être réalisé sans dépenses nouvelles, seulement par l'application quasi-gratuite, tranquille, assurée, résolue des dispositions de l'article 40 du Code de Procédure Pénale.
C'est le seul chemin qui garantira Asnières contre le retour du système Aeschlimannn qui, dans ce procès, fait sa rentrée politique par les méthodes et le vocabulaire.
Là est la vraie responsabilité POLITIQUE de Sébastien Pietrasanta qui, faute d'agir avec promptitude et efficacité CONTRE les anomalies nombreuses de gestion constatées sous le système Aeschlimann, nourrit lui-même ses propres ennuis et dessert ses propres intérêts, et, au-delà, ceux de la Ville dont il est maire.
Marylise Dipusu
Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008
(chapitre 27)