jeudi 24 juin 2010

Asnières sur Seine: la concertation déconcertée





Ci-dessus, Mme Delphine Méric, Conseillère municipale déléguée au commerce et à l'artisanat dont, depuis hier, les commerçants du quartier Voltaire estiment que son caractère emporté et agressif ne peut contribuer à la solution de problèmes de stationnement et de circulation déjà anciens, mais que les travaux de rénovation du quartier Voltaire ont brusquement aggravés. Madame Méric rejoint donc notre panthéon actuel des élus municipaux décrits par les citoyens comme colériques et agressifs, la palme actuelle étant détenue par Madame Marie-Christine Baillet!


En dessous de son portrait officiel, une image de ce que tend à devenir la circulation dans Asnières, mais en pire. La photo vient de la cité de Marseille, mais à Asnières, on arrive à avoir un trafic automobile, dans certains secteurs, qui frise le blocage total.


Pendant ce temps, la mairie réfléchit, mandate des cabinets d'études, et ce depuis 27 mois.


Asnières Nouvelles Citoyennes suggère une idée simple et gratuite: et si on demandait les solutions à ceux qui vivent et voient donc les problèmes en question au quotidien? Et si on remplaçait les études coûteuses de froids technocrates qui n'habitent pas à Asnières par les simples souhaits exprimés des habitants de la commune?


Les caisses de la Ville y gagneraient, la vie quotidienne aussi et la démocratie encore plus!

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Réunion de concertation après coup du 23 juin 2010 sur le quartier Voltaire: l'accès réservé aux seuls titulaires d'une invitation municipale!



La mairie d'Asnières n'est plus tout le temps la maison commune et la concertation y connaît quelques ratés qui font de gros dégâts pour l'image publique de la municipalité.


Ainsi donc, hier, le service « Commerce et Artisanat » organisait en mairie une réunion dite de « concertation » avec les SEULS COMMERCANTS du quartier Voltaire, sans les habitants et les automobilistes asnièrois qui sont aussi très touchés et concernés par la rénovation en cours de cette partie d'Asnières sur Seine ainsi que par les conséquences des activités commerciales.


Pire encore, seuls les commerçants du quartier qui montraient à l'entrée une invitation écrite du service municipal invitant étaient autorisés à pénétrer dans la salle! Ceux qui n'avaient pas le précieux sésame étaient priés de passer leur chemin. La transparence publique est en marche en mairie d'Asnières avec de telles pratiques, initiées par une décision de Madame Brigitte Louis, amie de longue date du sinistre et sulfureux Francis Raminé Pourbagher !!!


La réunion était donc de facto quasi-privée: elle a été « filtrée » et des citoyens asnièrois ont été empêchés d'y accéder et d'y participer, ne fut-ce que pour écouter et apprendre!!!


Heureusement, malgré ces mesures de discrétion et de sélection, Asnières Nouvelles Citoyennes a eu accès à la réunion et est donc en état de divulguer ce qui s'y est dit.


Selon nos correspondants, le projet de rénovation du quartier Voltaire- commencée le 1er juin 2010- fut présenté- le 23 juin 2010- comme visant à « répondre à l'urgence de sécurité demandée par le Conseil Général des Hauts de Seine » ( Patrick Devedjian appréciera).


Pour satisfaire ce désir allégué du Conseil Général du département, il a ainsi été déclaré par les responsables de la réunion que « la suppression des doubles files est une nécessité pour que la police puisse voir tout ce qui se passe au niveau des activités illicites et puisse faire son travail »!


Aux commerçants- une quinzaine- ayant réussi à accéder à la salle, il fut expliqué: « vos clients auront un beau boulevard »!


Du côté de la mairie, il y avait visiblement mobilisation: en sus de Madame Brigitte Louis, directrice du service commerce et artisanat très silencieuse, on notait la présence de Mesdames Delphine Méric- -Conseillère déléguée au commerce et à l'artisanat- et Martine Caradec (maire-adjointe au stationnement et à la circulation, plus la sécurité publique depuis peu), ainsi que de Messieurs Vincent Bruno (directeur des services techniques) et Assane Fall (cabinet du maire).


De la relation des faits par nos correspondants, il se dégage deux points essentiels:


  • la déléguée au commerce et à l'artisanat, célèbre pour ses accès de colère, ne supportait pas les demandes des commerçants présents et elle a donné d'elle-même une image très négative, image qui rejaillit sur la municipalité toute entière. Ainsi, aux souhaits des invités de trouver des solutions concertées afin de pouvoir permettre à leurs clients et fournisseurs à proximité des boutiques, Madame Méric se refusa à tout dialogue et rétorqua que le parking (réduit et mal situé près du pont de Clichy- NDLR) du Cimetière des Chiens pouvait être utilisé!!! Madame Méric pense certainement faire ainsi recruter des porteurs de fournitures( des nouveaux coolies) par les commerçants afin de transporter à pied, sur des trottoirs déjà encombrés, les produits livrés du parking précité aux commerces.....



  • De l'avis exprimé par les commerçants, la déléguée au commerce fut agressive et ne fit pas preuve de capacité d'écoute. Par contre, les autres responsables présents essayèrent de dialoguer calmement, avec une mention spéciale à Assane Fall qui se fit remarquer favorablement par sa capacité à discuter sans aucune agressivité et avec une intelligence qui fut remarquée par ses interlocuteurs. Aucun des envoyés de la mairie ne remit en cause, même un peu, l'ensemble du projet de rénovation..... ainsi que ses finalités.....!!!



Dans le fond du débat, il fut surtout expliqué aux gens de la mairie présents qu'il serait souhaitable que le projet de rénovation engagée le 1er juin 2010 puisse être accompagné d'une réflexion concrète sur le stationnement, qui, certes fort gênant dans l'état actuel du boulevard Voltaire, est cependant vital à l'activité économique locale.


La mairie argua donc qu'il fallait utiliser mieux le parking du Cimetière des chiens. Il n'est pas acquis que cette réponse soit à la fois intelligente et pratiquement réalisable, sans créer des difficultés contradictoires dans la zone, tant pour les activités économiques que pour la fluidité de la circulation.


Comme personne en mairie n'a anticipé ce problème, pourtant abordé aussi par la population du quartier qui souhaite que justement la vie des commerces du quartier ne nuise ni à la circulation piétonne, ni au trafic automobile, la réponse de la mairie hier ne résout rien, mais risque bien de provoquer des animosités entre commerçants, riverains, clients et fournisseurs.


Assane Fall a évoqué aussi l'action du FISAC (un fonds municipale en faveur du commerce et de l'artisanat) en incitant les commerçants présents à constituer des dossiers pour des rénovations, améliorations, transformations de leurs commerces.


Ses interlocuteurs ont cependant nettement senti dans ce discours en apparence très sympathique le souhait, derrière les mots, de changer de cette manière à la fois le type de commerces du quartier et d'attirer une clientèle plus aisée qu'actuellement


Ce que les propos d'Assane Fall induisaient ont stupéfié les commerçants présents qui ont alors évoqué la crise économique mondial qu'ils subissent, comme leurs clients, de plein fouet: ils ont indiqué que les effets conjugués de la crise mondiale et des travaux de rénovation amenaient à une baisse de 60% de leur chiffre d'affaires!


Assane Fall a aussi indiqué qu'une réunion similaire aurait lieu en octobre 2010 pour faire le point sur les sujets abordés.....!!! Exit donc les problèmes réels soulevés et laissés sans solution.


Les sentiments des commerçants à la sortie, lorsqu'ils ont ensuite discuté entre eux, étaient très clairs: ils estiment que la mairie ne les avait pas du tout entendus, ni respectés. Ils parlaient même d'arrogance, notamment de la part de Madame Méric.


Ils estiment que l'objectif central final du projet de rénovation urbaine, comme sur Paris, est de chasser les habitants pauvres afin de les remplacer par des résidents plus aisés, ce qui implique en parallèle de détruire le commerce actuel qui est la particularité depuis des décennies du boulevard Voltaire et de la place du même nom.


En résumé, la colère n'est pas éteinte, loin de là, chez les commerçants du quartier, mais à cela, se rajoute l'inquiétude des résidents du secteur quant aux montants futurs des loyers des logements, notamment la crainte de hausses brutales mettant à la porte du quartier la population actuelle.


Par ailleurs, comme le notait une correspondante urbaniste, la situation ancienne, aggravée par les travaux, va engendrer des tensions fortes sur le stationnement et la circulation dans le quartier: Mesdames Caradec et Méric se préparent, par leur absence de réflexion prospective, des retours de mécontentement très inquiétants.





Marylise Dipusu



Chapitre 312 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008