Cette affiche rouge sur un "sale destin" convient en cette fin de printemps 2012 pour résumer les sentiments qui sont ceux de Manuel Aeschlimann. L'ancien député aura été trahi en quelques jours, sous diverses formes plus ou moins ouvertes, par son ancien adjoint Laurent Martin Saint Léon et son ex-candidat anti-PS de 2004, Mohamed Bentebra, sans parler de ceux qui ne le soutiennent en rien (Thierry le Gac et Cyrille Dechenoix, le tout au sein de l'UMP locale. Que reste -il de son aura passée? Rien qu'un bilan totalement et globalement négatif, de l'avis général.
Quelle aura été la trace la plus marquante du passage fugace de Manuel Aeschlimann à Asnières? Selon beaucoup, ses trahisons et ses mensonges, y compris sur son dernier échec électoral qu'il ne parvient pas à reconnaître comme étant dû exclusivement à lui, comme pour Nadine Morano, Frédéric Lefèvre, Claude Guéant ou Christian Vanneste.
Cette iconographie est à rattacher au courrier de lecteur en pcc ( lettre dont nous ne garantissons pas qu'elle ne soit pas hautement satirique et amusante.)
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La
rédaction d'Asnières Nouvelles Citoyennes a reçu d'un lecteur se
présentant comme un militant UMP asnièrois voulant s'exprimer, sous
couvert d'anonymat, à travers cette lettre dédiée à Manuel
Aeschlimann, lettre que nous avons souhaité publier tant elle est à la fois
profonde, sincère et émouvante, loin de toute ironie facile et de
tout esprit satirique à quelques degré que ce soit.
L'esprit
satirique, nos lecteurs le savent, n'est pas une habitude d'Asnières
Nouvelles Citoyennes, surtout après le scrutin du 17 juin 2012. Nous
n'oserions pas.....
Sachant
que Manuel Aeschlimann et ses ultimes proches, mais aussi celles et
ceux qui se préparent au combat afin de s'emparer de la direction de
la section UMP d'Asnières lisent tous notre blog, la publication de
cette lettre pleine de digne retenue et de compassion attristée nous
a semblé convenir à la situation démoralisante, désastreuse et
sombre de celui à qui cette supplique s'adresse.
Nos
lecteurs auront compris le sens profond et essentiel de ce témoignage
de grande compassion.
Place
au courrier de notre lecteur anonyme asnièrois
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« Manu,
on t’aime. Ne change rien. Nous, on ne changera pas ».
La
terrible nouvelle est tombée au soir du 17 juin 2012 : Manuel
Aeschlimann, le député d’Asnières-Colombes Sud, a perdu son
siège…
Après 10
années de bons et loyaux services, le peuple, ingrat, a dépouillé
Manuel Aeschlimann de son salaire, de ses indemnités diverses et des
émoluments de son attachée parlementaire qui n’était autre que
son épouse, la douce ultra-marine.
A peine
l’annonce parvenue dans le charmant quartier du Bac, les ménagères
de moins de 50 ans confectionnaient brassards noirs et faire-parts de
même couleur.
Certaines
même commençaient à remplir des cartons d’aliments de première
nécessité afin de venir en aide au couple en difficulté…
A la
paroisse, le bedeau passait commande d’un complément de cierges
pour les offices du week-end prochain… Demande a même été faite
par une employée municipale qui souhaite garder l’anonymat d’y
inscrire en lettres d’or: « à Manu :
reconnaissance et fraternité »
Devant la
permanence UMP d’Asnières, des gerbes de fleurs blanches, des
bougies et des dessins d’enfants jusqu'aux multiples témoignages
d’affection jonchent le trottoir.
C’est
une foule impressionnante de militants éplorés qui se prosternent
devant l’icône du député, exposée en vitrine.
Chacun a l’espoir
fou de croiser une dernière fois son idole. De goûter encore et
encore à cette chaude poignée de mains chaleureuses qui électrisait
les électeurs et déclenchait quasi instantanément ce sourire
étincelant, si franc et complice, sur le visage du digne
représentant de la République.
Oui, je
peux personnellement témoigner de l’immense chagrin qui submerge
mes concitoyens devant l’incroyable brutalité de l’envolée de
celui qui incarnait encore hier à Asnières, le sens de l’Etat,
l’excellence, la probité.
C’est au travers de ses multiples
actions de terrain que chacun aura pu juger de la qualité de l’homme
et bien au-delà, de la qualité du serviteur de l’Etat.
C’est
avec une immense émotion que ceux qui l’ont côtoyé au travers de
son irrésistible ascension se souviennent de l’énergie, de
l’intelligence stratégique, de l’indéfectible engagement au
service de la population, déployés lors de ses toujours si
difficiles campagnes électorales et qui ,jusqu’à ses deux
derniers échecs, ont invariablement vu triompher celui que même ses
adversaires les plus farouches qualifiaient jalousement, à l’instar
de notre Johnny national, de « bête de scène électorale ».
Bien sûr,
ici ou là, de petites gens aigris ont émis quelques critiques quant
à la manière dont Manuel Aeschlimann aurait géré certains
dossiers.
Bien sûr,
ici ou là, quelques roitelets de terrains vagues ont critiqué en
son temps ses milices citoyennes et autre approche d’un
communautarisme humaniste.
Bien sûr,
ici ou là, quelques opportunistes ont trouvé à redire quant à la
manière dont Manuel Aeschlimann aurait soi-disant trahi tel ou tel
de ses compagnons de route, de droite, de gauche, du centre et
d’ailleurs.
Bien sûr,
ici ou là, quelques Asniérois, par des tracts peu glorieux, ont cru
bon de témoigner de multiples dérapages et prétendus mensonges
perpétrés par Manuel Aeschlimann.
Bien sûr,
le Tribunal Correctionnel de Nanterre, puis la Cour d’Appel de
Versailles ont condamné Manuel Aeschlimann pour favoritisme.
Mais quel
homme politique ne l’a pas été dans l’exercice si difficile de
ses fonctions, ballotté de-ci de-là, dans le labyrinthe infernal de
la législation trop pointilleuse des marchés publics ?
Bien sûr,
ici ou là, des Asniérois tatillons, sur la base d’un rapport de
la Chambre Régionale des Comptes de 2007, ont attiré l’attention
sur quelques excès de notre édile et de son entourage proche.
Mais qui
peut connaître dans le détail, sans risque de commettre une erreur,
le tréfonds des arcanes de la gestion scrupuleuse des avantages en
nature dans les collectivités locales ?
Bien sûr,
ici ou là, de trop nombreux Asniérois rendent Manuel Aeschlimann
responsable de l’effondrement de la droite locale.
Et bien à
ceux-là, je veux rappeler l’immense dévouement dont a fait preuve
Manuel Aeschlimann depuis qu’il a choisi de rentrer en politique
comme d’autres rentrent dans les ordres, avec, chevillé au corps,
cette extraordinaire foi en l’humain qui donne au regard de celui
qui la sert cette indéfinissable aura de bonté immanente.
Que ce
soit au Conseil Général, à la mairie d’Asnières ou à
l’Assemblée Nationale, Manuel Aeschlimann a laissé derrière lui
l’empreinte de celui qu’on regrette et dont le bilan est
régulièrement donné en exemple aux apprentis de la chose publique.
Et à
tous ceux qui le pleurent, je veux redonner espoir.
Manuel
Aeschlimann n’est pas homme à lâcher prise. Il n’est pas homme
à se laisser submerger par le doute après la défaite. Comme il l’a
toujours fait, il saura rebondir et ne laisser à personne d’autre
le soin de mettre en place les outils de la reconquête.
La
permanence de l’UMP restera le carrefour hétéroclite de ce que
son parti sait drainer d’adhérents fidèles, dévoués, au service
de l’idéal humaniste d’un Frédéric Lefèvre, d’une Nadine
Morano ou encore du regretté Christian Vanneste qui savait si bien
exprimer tout haut ce que notre socle français de souche pense tout
bas et qui a été si brutalement sacrifié sur l’autel de la
bien-pensance.
La
permanence UMP d’Asnières sur Seine restera le refuge de celui qui
a su en faire son sanctuaire.
A n’en
pas douter, elle sera défendue bec et ongles par ses amis de la
première heure, au service de la grande croisade contre les
opportunistes dévorés par les ambitions personnelles et qui
voudraient lui ravir sa place de Guide.
Depuis
plus de quinze ans, Manuel Aeschlimann, de couloirs obscurs en
sombres antichambres, de tentes de proximité en salles des fêtes,
de vins d’honneurs en coupés de rubans, domine par son talent la
politique locale.
Qui osera
défier sur son terrain celui qui a tant fait pour rendre à la
politique ses lettres de noblesse ? Qui osera agiter le
goupillon de la révolte face au vicaire de l’orthodoxie droitière
locale ? Qui osera faire du sanctuaire de l’UMP asniéroise le
mausolée de Manuel Aeschlimann ?
Honte à
celui ou celle qui osera émettre la moindre critique pour évincer
de son siège celui qui, en son temps, a tant fait pour convaincre
son ami Frantz Taittinger de pousser Michel Maurice-Bokanovski, le
trop vieux Compagnon de la Libération, lieutenant de vaisseau, croix
de guerre, à prendre une retraire bien méritée après six mandats
consécutifs à la tête de la mairie d’Asnières.
Honte à
celui ou celle qui osera défier celui qui a si courageusement
succédé à son ami Frantz Taittinger alors que celui-ci quittait
son poste pour raisons de santé, épuisé par les tiraillements
internes incessants dans son conseil municipal, harcelé par un
collectif d’habitants mécontents de l’installation surprise de
parcmètres en zones résidentielles, et que des rumeurs
malveillantes prétendaient manipulé par le premier adjoint qu’était
justement Manuel Aeschlimann, dans le sinistre dessein d’endosser
l’écharpe tricolore à la place de l’héritier des grands crus
de vins blancs pétillants.
Dormez
tranquilles, Asniéroises, Asniérois. rien ne va changer à
l'UMP d'Asnières.
Il n’est
pas concevable qu’au sein même de la droite locale, une voix
dissidente ose revendiquer une nouvelle direction de la section. Le
ferait-elle, qui, à droite, peut revendiquer de prendre les rênes ?
Qui,
depuis toutes ces années, a fait montre du charisme et du caractère
nécessaires à la reprise en main, à la fédération des courants,
des égos et des ambitions légitimes ?
Qui, lors
des dernières élections, a osé prendre la position courageuse et
indépendante qui mériterait que son cas soit même évoqué
aujourd’hui pour figurer sur la liste des prétendants au siège du
Guide lors des prochaines assises de l’UMP locale ?
Personne.
Seul
Manuel Aeschlimann, le Guide, a le vrai goût de la réussite
flamboyante.
Seul
Manuel Aeschlimann saura faire face à l’adversité avec le
dévouement qu’on lui connaît, comme il le fait tous les jours
dans son métier d’avocat en prenant la défense des indéfendables,
fort de cette citation de Balzac « la gloire d’un bon avocat
consiste à gagner de mauvais procès ».
Seul
Manuel Aeschlimann a l’oreille des instances de l’UMP
départementale et nationale. Il est un proche de celui qui a rétabli
dans la conscience de nos concitoyens « la valeur argent »
et qui n’a pas hésité à flirter avec les valeurs du FN, pas si
éloignées au fond du fond, à quelques exceptions près, de celles
que partagent les adhérents de nos fédérations UMP.
Après
deux malheureuses contre-performances, conséquences d’épiphénomènes
locaux, Manuel Aeschlimann reste le seul atout maître sur
l’échiquier politique asniérois pour la reconquête.
Et face aux
pisse-froids qui agitent l’étendard du renouvellement, la
permanence de l’UMP locale fait front derrière le Guide et son
ultra-marine, en hurlant : « Manu on t’aime. Ne change
rien. Nous, on ne changera pas ».
A
Asnières, le 19 juin 2012
N S
Chapitre 522 des chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008