mardi 29 mai 2012

Asnières : les citoyens, la peau de l'ours et le rejet de Manuel Aeschlimann





















MANUEL AESCHLIMANN


























Ci-dessus une iconographie en rapport avec le processus de rejet massif qui se prépare, de la part des électeurs, contre Manuel Aeschlimann, député à la réputation sulfureuse et avocat de riches clients africains très particuliers, mais aussi avec les attitudes quelque peu trop rapides du candidat PS à Asnières-Colombes-Sud, Sébastien Pietrasanta.

Pour ce dernier qui, depuis 2008, bénéficie de toutes les dérives, fautes et erreurs de l'ancien maire et député-sortant, nous avons pensé au symbole de la peau de l'ours qu'on peut vendre honnêtement qu'après que l'animal soit mort et dépecé.

A Manuel Aeschlimann, nous offrons un panneau signalant "la rue du rejet" et une affiche de contrôle de la qualité (ici du travail du député) qui indique: rejeté.

Nos lecteurs comprendront aisément les liens entre cette iconographie et les informations de notre article du jour.

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Le fameux débat entre Rama Yade et Sébastien Pietrasanta a bien eu lieu sur la chaîne LCP et le candidat-caméléon asnièrois (Laurent Martin Saint Léon) qui avait menacé la rédaction de ce médium de ses foudres terrifiantes n'a pas insisté sur le sujet.

D'autant que le débat publié sur Internet ne laissera pas un souvenir impérissable par le niveau des échanges entre les deux candidats, et leur commune distance avec les réalités vécues par la majorité de la population, telles que ce sondage en fait part, avec les préoccupations essentielles des électeurs :


Plus intéressant à notre avis est le processus en cours, constitué par des mouvements brusques de l'électorat et les erreurs arrogantes du PS vis à vis de quelques-uns de ses propres candidats, qui risque bien de faire manquer à ce parti la majorité absolue voulue par lui à l'Assemblée Nationale au soir du 17 juin 2012 :


Divers paramètres semblent jouer sur le nombre final de députés PS qui seront élus : l'un est indicatif d'un mouvement électoral à l'échelle européenne, à savoir la montée en force des votes radicaux, à gauche comme à droite. A cela s'ajoute une forte indécision dans l'électorat.

Cependant, les fautes politiques du PS qui « parachutent » ici et là des candidats issus ou non de ses rangs, sans tenir compte des élus locaux implantés, pourraient valoir à ce parti des échecs retentissants, voire l'élection de députés « humiliés » ou « exclus », qui ne seraient alors pas enclins à suivre de façon moutonnière les choix du gouvernement et du nouvel hôte de l'Elysée!

Par ailleurs, selon diverses études locales, le Front National, via son rassemblement législatif, pourrait obtenir entre 1 et 3 sièges, du fait de situations locales très particulières. 

Nul ne doute que des députés de ce parti pimenteraient, avec en sens opposé des parlementaires du Front de Gauche bien regonflé, les ternes et consensuels débats habituels du Palais Bourbon.

Si le PS n'obtient pas de majorité absolue fidèle aux orientations de François Hollande, le risque d'une crise politique et de choix gouvernementaux définis par des arrangements parlementaires type 4ème République, se préciserait alors, augurant d'un quinquennat en déséquilibre menaçant permanent.

Bref, le PS, avec son mépris dénoncé comme arrogant, des électeurs- selon des élus locaux exclus ou menacés de perdre aussi leurs sièges- vend la peau de l'ours législatif en croyant rééditer juin 1981 en juin 2012, mais sans voir que le contexte de méfiance populaire envers l'appareil du PS est très prégnant dans l'électorat!

Le cas de la 2ème circonscription des Hauts de Seine est très particulier. 

Objectivement, la situation dans son ensemble favorise le candidat du PS, sans égard à ses qualités ou défauts, mais du seul fait du rejet massif des époux Aeschlimann et de la division électorale entre Rama Yade et Manuel Aeschlimann.

Dit autrement, le vainqueur potentiel du 17 juin 2012 devrait être Sébastien Pietrasanta, mais en quelque sorte par défaut, sans adhésion à son programme, ni à la personnalité du candidat, comme ce fut le cas du vote populaire de rejet CONTRE Nicolas Sarkozy le 6 mai 2012 ou CONTRE Manuel Aeschlimann le 16 mars 2008.

Cette victoire par défaut du candidat PS, probable, mais pas certaine, devrait avoir une autre conséquence : la chute définitive de Manuel Aeschlimann ouvrirait alors une période de rénovation AU SEIN et A L'EXTERIEUR de l'UMP, dans les droites pour l'heure divisées, plaçant Rama Yade en situation de s'implanter localement, ceci à une seule condition, tant politique que conforme au Code électoral pour les élections municipales : habiter vraiment et en permanence Asnières !

Pour Rama Yade, en effet, rafler le mandat de député serait emporter de facto avec elle l'UMP locale dans son escarcelle. 

Mais, même sans ce succès, une défaite irrémédiable de Manuel Aeschlimann, trahi déjà tout en subtilité tant par Cyrille Dechenoix que par Thierry le Gac, qui ont des comptes à régler avec le sortant du palais Bourbon; est en soi une VICTOIRE pour la candidate radicale: elle pourra en effet espérer alors prendre la place d'opposante principale à Sébastien Pietrasanta, sur les ruines fumantes du système Aeschlimann!

Ces remarques fournissent, en plus du fossé de détestation entre les deux candidats du camp de l'ex-majorité présidentielle, des raisons objectives pour que Rama Yade et ses partisans souhaitent, avec beaucoup d'autres, la défaite de Manuel Aeschlimann et donc agissent en conséquence de ce constat.

Pour l'heure, tout en étudiant toutes les conséquences possibles de l'action des citoyens libres sur l'échiquier municipal asnièrois, notre premier objectif pratique est de poursuivre, avec le formidable et actif réseau de citoyens indépendants qui veulent la démocratie à Asnières, le combat pour défaire et chasser le candidat Manuel Aeschlimann.

Les citoyens libres d'Asnières ne vendent aucune peau d'ours électorale garantie.

Ils agissent, structurent, informent, créant patiemment les conditions les plus favorables à la défaite cinglante de Manuel Aeschlimann.

Ensuite, si cet objectif est atteint, il sera toujours temps d'aviser !



Marylise Dipusu


Chapitre 512 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008