lundi 5 mars 2012

Crises en série et réflexions citoyennes pertinentes

















































Notre iconographie du jour sera liée d'un côté aux réductions, pas toujours de têtes, mais aussi de carrières ou d'ambitions politiques, que peuvent susciter des amitiés pas toujours bienvenues en période électorale. Sauf à confondre notoriété médiatique, sympathie générale et, ce qui est très différent, soutien à des choix lors de scrutins réels avec de vrais électeurs.

De même, ces vents contraires aux ambitions des uns, ou à la sauvegarde des postes des autres, sont très dangereux. Ils peuvent provoquer des naufrages retentissants et imprévus, surtout pour celles et ceux qui croient que le soutien d'un homme connu, mais rejeté, peut aboutir à obtenir la faveur des électeurs dans les urnes.

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Nos lecteurs émettent des remarques fort pertinentes


Le grand avantage d'un blog citoyen libre et d'expression collective indépendante des politiques de toutes couleurs est d'offrir aux citoyens-lecteurs de ce dernier un espace propice à des réflexions empreintes de bon sens populaire, au sens élevé du mot.

Ainsi en est-il de ce lecteur ( voir commentaire en fin de l'article précédent), qui, entre autres choses, explique qu'il n'est pas sûr que la candidate Rama Yade profite d'un soutien, implicite ou explicite, de l'Elysée et de l'UMP.

En effet, notre lecteur attentif soulève un point important et que nous résumerons ainsi : la popularité médiatique de Rama Yade, voire ses ambitions parlementaires sur Asnières et Colombes-Sud, seraient-elles aidées ou au contraire diminuées par un appui de l'UMP et de Nicolas Sarkozy ?

C'est là une question très pertinente, surtout pour l'intéressée. Car il ne lui échappera pas qu'être aujourd'hui soutenue par l'UMP ET PAR NICOLAS SARKOZY s'apparente à la recherche du désastre assuré, en tout cas sur la 2ème circonscription des Hauts de Seine.

Pour développer l'idée de notre lecteur que nous remercions de sa contribution très constructive au débat public, n'exprime-t-il pas de manière fort claire la contradiction qui peut être fatale à la candidate Rama Yade en cette période de crise et de forts mouvements de l'opinion publique contre les pouvoirs en place ?

Dit autrement, Rama Yade est coincée entre deux postures contradictoires :

l'une consiste à se présenter avec le seul soutien de son parti, contre le candidat de l'UMP, même lâché en silence par ce parti, en jouant son va-tout sur sa notoriété et un affichage de positions médiatisées.

L'autre implique de recevoir un appui marqué, direct ou indirect, de l'UMP et du Président-candidat dont tous les sondages indiquent que cela est plutôt mauvais pour un (e) candidat (e), surtout dans le 92.

Quel que soit au final le choix tactique, et donc stratégique, de Rama Yade sur la ville, une chose est sûre : sa candidature assure la chute finale des époux Aeschlimann, sans certes garantir, comme le croit béatement un ami du maire actuel, le succès de Sébastien Pietrasanta, dont son soutien fidèle annonce qu'il « compte les points du duel Manuel Aeschlimann- Rama Yade ».

Le candidat PS n'aurait-il comme seul programme politique pour le peuple que de « compter les points entre ses adversaires potentiels » ? Si tel état le cas, voici qui serait bien léger pour un homme voulant devenir député.

Nous prendrons donc un point de vue résolument objectif en posant comme hypothèse que le scrutin législatif à Asnières risque très officiellement de voir se dégager 4 groupes importants de votants dont l'ordre d'arrivée arithmétique au soir du premier tour va être décisif pour le second tour :
le groupe Rama Yade, le groupe Manuel Aeschlimann, le groupe Sébastien Pietrasanta, le groupe Front National.

Comme nous le confiait un homme de sondages :

«  sur la 2ème circonscription où l'électorat UMP est en délitement et divisé, la probabilité d'un duel de second tour PS-FN, ou Rama Yade- FN  est très élevée. En un tel cas qui n'est pas à exclure tant le vote de mécontentement va être puissant, il risque d'y avoir des déceptions cinglantes. Tout va se jouer au premier tour sur cette circonscription ».


Pendant ce temps, les difficultés quotidiennes des citoyens s'aggravent


En quelques semaines, la BCE (Banque Centrale Européenne), en fait la banque qui émet les seuls euros pour la zone éponyme, a versé à 800 banques de ladite zone euro 1000 milliards d'euros, un record absolu qui souligne l'ampleur de la crise systémique en cours.

Et voilà que ces banques, loin de se servir de cet argent frais obtenu à bas prix afin de relancer des économies malades et financièrement exsangues, mettent cet argent en dépôt à....la BCE !!! 

Avec un taux de 3% en leur faveur alors que la BCE leur a prêté ces sommes au taux de 1%. 


Du côté de la Grèce, les non-dits (ou plutôt les choses non-écrites) permettent de savoir qu'un 3ème plan d'aide va être nécessaire, selon les dirigeants de l'Union européenne :


Mais, visiblement, austérité, licenciements massifs, précarité généralisée, pauvreté en expansion, tout cela n'inquiète pas Manuel Barroso. Ce qui lui fait peur est la possible sortie de la Grèce de la zone euro, que de plus en plus de personnes (économistes, politiques) envisagent comme solution, au moins temporaire, à ce qu'ils appellent « la crise grecque » :


Le peuple grec, qui voit la pauvreté la plus horrible exploser dans le pays, avec tous ses maux afférents, tout cela au nom de la sauvegarde de l'euro, jugera de la compassion bien particulière que ces propos traduisent.

Durant ce temps, la Chine annonce ouvertement qu'elle vas acheter plus d'entreprises européennes, moins chères du fait de la crise de l'euro :


En Espagne, pays que la récession frappe à coups redoublés, le gouvernement annonce ne pas pouvoir baisser le déficit de l'Etat en 2012 comme exigé par l'UE.

Alors, cette dernière menace le pays de sanctions qui aggraveront la situation, ce qui est carrément incohérent  et surtout contraire aux intérêts les plus concrets du peuple espagnol:


Ainsi va la totale et cynique destruction de toute démocratie en Europe, où la libre volonté exprimée des citoyens et des peuples est remplacée par le fouet et les menaces de fouet de politiques irresponsables et non-élus par personne.

En sens inverse, un petit pays, l'Islande, met en jugement son ancien Premier Ministre, considéré par le peuple islandais comme « responsable », par son incompétence et ses errements, de la crise de 2008 qui a frappé la population de ce pays :


En lieu et place de pères fouettards irresponsables qui aggravent la situation par leur dogmatisme borné qui ne veut reconnaître aucune réalité vivante, voilà un exemple à suivre pour les politiques à tous les niveaux, en France comme en Europe.



Marylise Dipusu


Chapitre 489 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008