Ci-dessus, une image de déroute sauvage, en prédiction de ce qui attend en juin 2012 les époux Aeschlimann trahis et abandonnés de tous côtés par leurs anciens amis, et un dessin sur des pieds nickelés dans une situation certes commune, mais peu agréable et pas vraiment engageante pour l'avenir.
Nos lecteurs jugeront de la réalité ironique de cette image en pensant à deux candidats actuels en lice qui pensaient être seuls à concourir, et à un troisième homme qui se voyait déjà député aussi par défaut, et qui, aujourd'hui, reste silencieux car tous ses espoirs vains sont anéantis.
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Un spectre hante le 92 : une crise politique qui touche l'UMP en priorité, mais commence à frapper aussi le PS!
Nul n'a besoin de confidences pour savoir que la circonscription-phare de l'UMP 92, celle de Neuilly-Puteaux devrait, en juin 2012 revenir au maire actuel de Neuilly, qui n'est pas encarté à l'UMP et en est d'ailleurs ravi sur le plan électoral.
A Levallois aussi, le siège de Patrick Balkany n'est plus assuré.
A Asnières, le député sortant Manuel Aeschlimann n'a pas un soutien ferme des instances de son parti, sa défaite étant pour la direction de son parti un fait inscrit dans l'avenir comme inéluctable.
Certes, on aura compris que l'UMP 92, comme nationale, se rapproche, sans crier le fait sur les toits, de la candidature Rama Yade, qui, comme à Neuilly, n'est pas sur la ligne de l'UMP, mais est fortement sollicitée par l'Elysée.
Il est évident que Manuel Aeschlimann va être victime, dans son ultime campagne perdue d'avance, de trahisons de la part de ses amis, lui qui avait assis sa montée en politique sur les trahisons de ses anciens amis. C'est une logique inévitable et inexorable.
Nul ne s'y trompe et le couple Aeschlimann a bien compris que, maintenant, le siège de Monsieur est déjà perdu et que, partant, celui de Madame au Conseil Régional risque bien de ne plus être reconduit avec sa titulaire aux prochaines échéances.
Du côté du PS, l'affaire Kaltenbach continue à faire des vagues, dans un PS qui a aussi ses problèmes internes, de Clichy au sud du département où certains de ses élus ont eu maille à partir avec la Justice.
Bien évidemment, une victoire de François Hollande conquérant l'Elysée rabibocherait tout le monde un certain temps, mais seulement un temps certain.....
A Asnières, la déroute de Manuel Aeschlimann dans sa famille politique a jeté la consternation dans l'entourage de Sébastien Pietrasanta, qui, du coup, est acculé à préparer, si cela est possible pour lui, une campagne sur des thèmes politiques de fond face à Rama Yade, lui qui avait tout planifié pour un duel entre Manuel Aeschlimann en chute libre et lui, sans personnalité nationale connue venant s'immiscer dans ce beau plan!
Pire pour lui, son mépris, assez ouvert depuis fin 2008, de la droite non-UMP sur la ville risque de lui coûter cher en juin 2012 face à Rama Yade, celle-ci fédérant sur son nom anciens alliés du maire en mars 2008 et nouveaux adversaires.
Reste évidemment, et c'est là une inconnue, l'ampleur du vote Front National, qui peut bouleverser la donne actuelle, surtout dans une situation de crise qui s'accentue chaque jour.
Un citoyen de notre commue livrait à notre blog ses commentaires de bon sens :
« Manuel Aeschlimann, comme c'était prévisible, est en voie de finir sa carrière politique comme il l'avait commencé : par la trahison tout autour de lui. De plus, avec la candidature Rama Yade, toute sa construction communautariste antérieure se retourne contre lui avec fracas. Son bilan pour l'UMP est apocalyptique : une section en ruines, des élus explosés, un parti discrédité.
Quant à Sébastien Pietrasanta, qui espérait être élu « par défaut » député, le voilà obligé de monter en ligne, lui qui n'a pas de charisme, ni de talent oratoire, sans parler de ligne politique cohérente. Ainsi, en quelques mois, tant l'ancien maire désavoué que celui élu en mars 2008 sur un programme d'alliance qu'il a cru intelligent de trahir pour son seul profit politique, se retrouvent en situation, désespérée pour le premier, critique pour le second.
L'un a perdu sa carrière par ses propres fautes accumulées, l'autre, qui n'a fait que grimper par ces mêmes défauts et le combat des autres, sans avoir de grandes qualités propres, est confronté à lui-même, à ses carences d'homme public, à ses actes passés qui se retourneront aussi contre lui et, surtout, à son vide de programme politique clair. C'est pour ces raisons que les élections de juin 2012 signeront à coup sûr la fin politique des Aeschlimann, mais surtout le début des vraies difficultés pour le PS et le maire actuel d'Asnières».
Nous reviendrons bientôt sur les conséquences de l'état de quasi-faillite de la Grèce pour l'ensemble de la population, ainsi que sur les développements significatifs de la crise de l'euro, entre inflation qui repart et pluie de 1000 milliards d'euros aux banques européennes via les coffres de la BCE.
Marylise Dipusu
Chapitre 488 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008