jeudi 2 octobre 2008

Antennes de téléphonie mobile: la victoire de la raison


Les antennes de téléphonie mobile sont l'objet d'un immense débat scientifique et public. Ce lien résume assez bien les données et l'ampleur du débat. Il met notamment en avant que seuls, pour l'heure, sont présentés au public les possibles effets des éléments thermiques de la téléphonie mobile alors que les scientifiques indépendants des groupes privés du secteur concerné mettent en avant les risques potentiels d'une catastrophe sanitaire future comparable à l'amiante ou le tabagisme, à partir des éléménts non-thermiques justement. A Asnières, le temps semble bien venu de s'attaquer au problème et que la mairie résolve ce dossier en faisant d'Asnières une ville exemplaire en matière de respect du principe de précaution sanitaire face aux antennes de téléphonie mobile. http://domsweb.org/ecolo/antennesmobiles.php

Un Jugement qui prend date pour l'avenir de la santé publique

A l'évidence, à voir l'absence totale de réaction de la municipalité à notre article

sur la nécessité de mettre en place au niveau d'Asnières le principe de précaution sanitaire prévue par la loi, le suivi du dossier des antennes mobiles ne souligne pas une grande capacité d'anticipation des faits et des décisions de Justice, donc d'écoute attentive des souhaits des associations écologiques, vertes et citoyennes sur ce dossier.

Il est étonnant que les élus verts en particulier, mais tout le Conseil Municipal en général, n'aient pas encore pris la vraie mesure réaliste des problèmes potentiels que posent en milieu urbain densément peuplé, et surtout à proximité des établissements scolaires, les antennes de téléphonie mobile.

Le Jugement rendu hier par le TGI de Nanterre contre une antenne mobile de Bouygues Telecom dans le département du Rhône était pourtant fortement prévisible car il s'inscrit dans un double processus prévisible par les élus et attendu par de nombreux citoyens: celui initié à la fois par le vote du principe de précaution comme ayant valeur constitutionnelle et l'inquiétude croissante quant aux éventuels risques sanitaires encourus par les populations à proximité immédiate des antennes de téléphonie mobile.

Le Jugement rendu hier à Nanterre est instructif: il ne prend pas position sur le fond scientifique quant aux risques sanitaires potentiels, mais juge que, dès lors que le débat scientifique n'a pas tranché sur l'inocuité pour la santé publique de cette technologie, il est impératif qu'opérateurs et autorités publiques appliquent le principe de précaution sanitaire au profit des citoyens.

************************************************************************************

Et à Asnières, que va faire la mairie maintenant?

Asnières Nouvelles Citoyennes traduit donc pour tous les élus et citoyens de notre cité la portée du jugement rendu, qui a toutes les chances d'être confirmé en Appel: la mairie doit maintenant exiger des opérateurs de téléphonie mobile le respect scrupuleux de ce principe de précaution, en général pour tous les citoyens, mais plus particulièrement pour la sécurité sanitaire des enfants des établissements scolaires.

Nous pensons plus spécialement à l'antenne de téléphonie mobile de forte intensité électro-magnétique sise à peu de distance de l'école Chanzy, nommée Jean d'Ormesson.

Mais, puisque nous avons des élus verts et en général des élus municipaux tous attachés à la sécurité sanitaire des citoyens d'Asnières, il conviendrait que la mairie communique enfin les faits sur ce dossier des antennes de téléphonie mobile sur la ville, leur emplacement, leur puissance et établisse une carte publiquement accessible de ces antennes afin de préparer les mesures éventuelles à prendre en application stricte du principe de précaution sanitaire.

Une telle carte « renseignée » diffusée au public dans la commune permettrait d'évaluer les risques scientifiques en débat et aux élus de se concerter avec les citoyens sur ce grave et important sujet.

Pour Asnières, cela serait une « rupture » avec le comportement de l'ancienne équipe des époux Aeschlimann qui n'avait rien fait, ni dit, en tout cas de public, sur ce sujet et les risques potentiels pouvant être encourus par les citoyens du fait des antennes de téléphonie mobile.

Voilà un dossier sur lequel la mairie pourrait réellement faire avancer de manière pragmatique l'intérêt de tous les citoyens, la santé publique étant un sujet qui transcende les positionnements politiques.

Nous attendons avec intérêt les réactions de la municipalité au jugement rendu et à la mise en application du principe de précaution sanitaire.

Marylise Dipusu

Chapitre 42 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008

Aucun commentaire: