vendredi 28 novembre 2008

Asnières: un semblant d'audit, une apparence de Conseil Municipal!



Après ce Conseil Municipal du 27 novembre 2008 et l'audit qui y a été rendu public lors de sa tenue, audit qui ne règle rien, tait la racine des difficultés et ne trace aucune sillon d'avenir, Asnières Nouvelles Citoyennes propose de prendre de la hauteur citoyenne, d'aller, comme l'écrivait Victor Hugo, « à la hauteur des aigles ».

Nous proposons à la réflexion des élus de la commune, et aux citoyens qui voient arriver maintenant de loin des hausses d'impôts, de taxes et de tarifs que l'inaction de la majorité actuelle ne pourra jamais et en rien justifier, deux citations.

L'une est de Danton, l'autre de Robspierre. Nous les livrons pour l'instruction de toutes et tous, car ces citations nous semblent adaptées aux circonstances présentes dans leur fond de principe:

Danton: « Il n'y a qu'une urgence, la République en danger. Je ne connais qu'une chose, délivrer la France de l'ennemi. Pour cela, tous les moyens sont bons. Tous! Tous! Tous! Quand j'ai affaire à tous les périls, j'ai recours à toutes les ressources, et quand je crains tout, je brave tout. Ma pensée est une lionne. Pas de demi-mesures. (.....) Vous ne voulez pas m'écouter! Eh bien, je vous le dis, vous êtes perdus. Votre politique aboutit à des impossibilités d'aller plus loin; vous n'avez plus d'issue; et vous faites des choses qui ferment devant vous toutes les portes, excepté celle du tombeau ».

Robespierre: « La République ne peut se fonder que sur le courage, l'énergie et le sens du devoir de ses représentants. (.....). Pardonner une faute, la laisser impunie, c'est laisser la gangrène de la corruption gagner tout le corps de la société, c'est aider à la dissolution de la société, c'est frapper à mort la République. (....) On ne transige pas avec l'intérêt public: on le sert ou on le trahit. »«

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"La tempête souffle sur la ville et ses responsables discutent dans le vide »

Cette phrase est tirée d'un film américain de catastrophe, mais elle résume l'impression de vide et d'éloignement des réalités quotidiennes vécues par les citoyens qui sort du Conseil Municipal du 27 novembre 2008.

L'audit-rapport présenté était, par sa nature globale abstraite et sa froide analyse comptable, un facteur qui prédisposait à un tel dialogue vain.

L'audit-rapport, disons-le clairement car c'est la vérité, est un audit « impuissant».

Il ne parle ni des dérives connues de tous, y compris la Justice, ni ne décrit, dénombre et explicite les délits financiers que la Chambre Régionale des Comptes avait établis et avérés.

Il ne dénonce aucune des pratiques de détournement d'argent public. Il ne calcule pas le montant exact des sommes ainsi détournées.

Cet audit est sourd et muet sur l'essentiel: c'est un AUDIT-TARTUFFE.

Pire encore, il ne fixe aucun objectif clair, ni n'énonce la moindre solution précise, pas même une ou des pistes de solutions pour sauver les finances publiques asnièroises.

Pour ce qui concerne le futur: c'est un AUDIT AVEUGLE.

En un mot, il ne servait qu'à un objectif politique passager de pure forme, mais sans aucune efficacité pratique, ni effet positif pour les 90.000 citoyens d'Asnières.

La majorité, on l'a bien compris, entendait faire peser sur les époux Aeschlimann et la crise mondiale la responsabilité d'éventuelles décisions difficiles....à accepter par les contribuables asnièrois.

Elle n'a réussi qu'à se fourvoyer dans une voie sans issue.

Les époux Aeschlimann et leurs colistiers répétaient, de leur côté, sans même y croire, leurs mensonges habituels, n'ayant pas l'imagination créatrice suffisante pour changer de refrain usé.

Pour eux, qu'importe que la Ville soit au bord du gouffre, ils existent encore un peu. Peu leur chaut les intérêts des 90.000 habitants de la commune: seul compte pour eux leur (triste) spectacle et leur "communication" vide de sens.

Cyrille Dechenoix appelait, dans ce contexte morne et convenu, au « front commun » afin de sauver Asnières, mais sans non plus aborder les problèmes réels de fond, ni élaborer un programme intelligible qui serait celui de ce « front commun ». A sa décharge, l'audit ne traçait pas même une ligne en filigrane pour l'avenir, hors bien sûr de fortes augmentations d'impôts et taxes.

Un tel « front commun » ne pouvait alors qu'apparaître sans espoir car... sans "programme fondateur commun".

Tous refusant d'aller à la racine des difficultés, d'en débattre clairement, de dire les faits vrais, de prendre les décisions de récupération financière que la situation dramatique de la Ville impose, le Conseil Municipal devint vite un théâtre d'ombres sans intérêt pour les citoyens.

A cela s'ajoutait un maire trop craintif, qui faisait même taire les applaudissements à ses propres élus!!!

Le peuple, du moins les citoyens présents, n'avaient plus que le droit- 9 mois après le 16 mars 2008-, fait symbolique au plus haut degré, ...de se taire et d'écouter des dialogues creux ne menant qu'au désastre pour la commune et eux-mêmes.

En un mot, comme le commentait en aparté un citoyen asnièrois, « le spectacle fut affligeant »! Et c'est là un sentiment général parmi les internautes qui ont visionné le Conseil Municipal....

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« Et pourtant, la seule solution de bon sens est devant leur nez » (paroles d'un Asnièrois en colère)

Parlant de quadrature du cercle, Sébastien Pietrasanta ne peut plus ignorer que son orientation d'apaisement à tout prix- sans que cela génère des ressources nouvelles pour la commune- ne peut le mener, lui et sa majorité, qu'à l'impasse politique et au désastre gestionnaire assuré.

Car, tous le comprennent maintenant, chacun avec ses mots propres: Asnières court droit aux pires difficultés.

La Ville est prise en tenailles entre les effets destructeurs de la crise mondiale dont la diminution de l'activité économique est un des aspects visibles, les conséquences de la désastreuse gestion des époux Aeschlimann, la dette énorme et le risque de hausse des impôts, taxes et tarifs publics.

Personne ne saurait se cacher ou nier la réalité terrifiante, incertaine, dangereuse, que signifie pour la population asnièroise la plus grande crise économique de l'histoire contemporaine.

Les époux Aeschlimann, contents que les délits financiers et autres commis sous leur mandat n'aient pas été ni chiffrés, ni dénoncés, ni présentés au public, se réjouissent de l'impuissance totale de la majorité, se frottent les mains et, calmement maintenant, attendent le désastre financier de la Ville et/ou la colère légitime des citoyens-contribuables afin de se refaire une virginité politique et de chevaucher le mouvement pour leur compte.

Pour eux, c'est un AUDIT-AUBAINE inespéré!

En résumé, ce ne sont pas les mots échangés en Conseil Municipal qui vont contribuer à résoudre un seul des immenses maux qui sont devant nous.

Bien au contraire, un vide se forme sous les pieds de la majorité municipale, un vide en forme d'abysse vertigineuse.

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« La solution est sous leurs yeux, mais ils détournent les yeux » ( message d'un citoyen internaute)

Dès lors, une question lancinante revient sans cesse: pourquoi cette majorité municipale n'utilise t-elle pas la seule issue possible, concrète, efficace immédiatement qu'elle a sous la main?

Pourquoi la majorité municipale issue du vote du 16 mars 2008 ne veut pas, se refuse à récupérer au plus vite, via la Justice et les mesures administratives de remboursement, les MILLIONS D'EUROS « disparus » du fait des anomalies manifestes connues de toutes et tous sous la gestion des époux Aeschlimann?

Va-t-on glisser vers un "front commun", une "union sacrée" et ce refus acharné de défendre l'intérêt public est-il une étape nécessaire vers cet objectif?


Cette question peut maintenant être posée, surtout après la déclaration de Cyrille Dechenoix, avançant ici en éclaireur, mais en éclaireur élu de l'UMP et Conseiller Général du même parti.

Comment est-il possible- se disent les citoyens abasourdis, atterrés, parfois en colère sourde- d'être aussi aveugle à cette solution d'évidence, la seule qui allie intelligence politique réelle, satisfaction des besoins sociaux des citoyens et sauvegarde de la cohésion de la majorité municipale?

Car, plus on tarde à agir dans ce sens pragmatique, réaliste, plus la situation va s'aggraver jusqu'à devenir ingérable, incontrôlable, menaçante.

Les habitants d'Asnières ont urgemment besoin de trois choses essentielles tout de suite:

1- d'un vaste plan de construction de logements sociaux aux loyers abordables,

2- d'une politique dynamique de construction de crèches publiques collectives,

3- d'une véritable stratégie sur le plan transport-stationnement.

La satisfaction rapide et efficiente des aspirations et besoins des citoyens d'Asnières ne peut, pour le moment, passer ni par la hausse de la dette (l'audit est clair sur le sujet), ni sur l'accroissement des impôts et taxes (ce qui serait politiquement un suicide pour la majorité de rassemblement).

De quelque manière que la majorité municipale tourne et retourne le problème, la seule et unique issue est de s'attaquer à la RECUPERATION IMMEDIATE de l'ARGENT PUBLIC disparu (plusieurs millions d'euros) entre 2001 et 2008.

A situation exceptionnelle, grave et urgente doivent répondre des mesures exceptionnelles, efficaces et concrètes, salvatrices pour l'intérêt public.

La VERITABLE CAGNOTTE financière qui peut sauver Asnières existe bien: elle réside dans l'action résolue de récupération au profit des caisses de la Ville des millions d'euros disparus depuis 2001.

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Là seulement est l'issue pour la majorité municipale et les citoyens d'Asnières!


Ce Conseil Municipal concentre et porte à leur point culminant tous les dangers pour Asnières et ses citoyens si les mesures nécessaires, indispensables, urgentes ne sont pas rapidement prises!

C'est pour ces raisons que ce Conseil Municipal du 27 novembre 2008 et l'audit apporté ne résolvent rien et n'ouvrent aucune perspective à la crise de la commune, mais exacerbent toutes les tensions et aiguisent les problèmes posés.

Une formidable occasion de concourir à la sauvegarde de l'intérêt public a été perdue ce jeudi noir que restera le 27 novembre 2008 dans l'histoire d'Asnières.

Il n'est pas sûr maintenant qu'une autre se représentera, en tout cas pas avant la présentation vers le 18 décembre 2008 du budget 2009 de la commune, qui sera placé, qu'on le veuille ou pas, sous le signe de l'incertitude, des dangers et de la crise qui monte en puissance.

Laissons en conclusion la parole à un de nos correspondants et lecteurs qui a tenu, avec d'autres, à dire tout haut sa colère légitime: « les élus ne comprennent pas la gravité de la situation: ils discourent pendant que la crise menace de couler la Ville ».

Et de conclure: « heureusement, il y a l'ADECA qui peut agir pour essayer de sauver les meubles à leur place ».

Si les élus faillissent à leur mandat, les citoyens, eux, se dresseront pour préserver l'intérêt public.

La crise des finances communales ne sera pas endiguée avec des mots creux et des débats vides, elle le sera par l'action publique concrète et déterminée.

Asnières Nouvelles Citoyennes y contribuera avec ses moyens, avec tous les citoyens et avec les élus qui prennent conscience des nécessités urgentes du moment.

A Asnières, il faut, comme aurait dit Danton, « de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ».

Pour l'heure, après avoir vu ce Conseil Municipal d'où toute audace était absente, remplacée par une forme de connivence (surnommée "refus de toute polémique") et des "appels du pied" surprenants au premier abord, chacun doit comprendre que le choix est maintenant très clair:

- soit la majorité continue à se boucher les yeux et se bâillonner la bouche et les impôts et taxes vont exploser alors que les citoyens seront appauvris par la crise mondiale et ses effets terrifiants sans que la Ville puisse résoudre ses problèmes;

- soit la Ville récupère l'argent disparu en faisant toute la lumière sur ces disparitions financières qui permettront, seules, si l'argent est repris à ses bénéficiaires indus, de ne pas sombrer dans les hausses d'impôts, taxes et tarifs municipaux qui sont autrement INEVITABLES.

Comme le disait Robespierre, dit l'Incorruptible: " on ne transige pas avec l'intérêt public: on le sert ou on le trahit".

Cette maxime de vérité est toujours d'actualité à Asnières.



Marylise Dipusu

Chapitre 64 des chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008

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