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Poser les bonnes questions sur un projet en forme de « poupées russes »
Il est beau; il est sympathique; il est grand; il est très coûteux (mais, cela, les documents publicitaires diffusés par la mairie n'en parlent pas); il est annoncé avec des mots savants de gentil technocrate!
De quoi parlons nous ici? De ce qui est maintenant et clairement appelé, suite à des glissements successifs de nominations, le projet de parking souterrain sous la place Aristide Briand ET de réaménagement du secteur situé autour de l'Hôtel de Ville.
Certes, les habitants d'Asnières sont stupéfaits par la débauche de moyens techniques, humains et financiers que la mairie jette dans ces DEUX PROJETS DISTINCTS qu'elle a UNIS pour des raisons très utilitaires.
Comme cela était prévisible, une opération massive « d'enfumage » des citoyens et des élus est en cours à travers les documents mis à disposition du public ainsi qu'avec les mesures de pseudo-concertation (quand l'essentiel est déjà voté et acté).
Le premier « enfumage » découle du résultat d'une simple: soustraction: combien de places de stationnement en surface dans le quartier et sur les côtés de la mairie seront supprimées au total? Donc, le parking public va-t-il VRAIMENT améliorer la situation en termes de surcharge de stationnement pour les résidents du quartier centre ville ou aboutir à une aggravation de la situation constatée?
Etudions donc les informations objectives que la mairie donne aux citoyens d'Asnières, y compris dans un jargon technocratique parfois obscur, afin de tenter un « désenfumage »- décryptage précis et argumenté.
Le parking Place Aristide Briand: pourquoi un tel acharnement sur ce seul site des deux maires depuis 2002?
Première question: pourquoi, malgré des coûts accrus, des difficultés techniques plus grandes, Sébastien Pietrasanta et son cabinet s'entêtent-ils dans ce projet de PARKING PUBLIC PAYANT à cet endroit précis et pas à un autre, plus adapté, moins cher et plus sûr?
Réponse: si l'objectif UNIQUE avait été de construire SEULEMENT un PARKING PUBLIC PAYANT à un coût bien moindre et avec des difficultés techniques réduites, il y avait en effet dans les cartons de la mairie un projet satisfaisant à ces critères logiques: celui envisagé sous la Place des Victoires, qui, ainsi, ne touchait pas au secteur de l'Hôtel de Ville!
Donc, tant Manuel Aeschlimann que Sébastien Pietrasanta, en tant que maires, avaient en mains un projet rapide, moins onéreux, facile et satisfaisant. Mais, curieusement, tous deux se sont acharnés à vouloir creuser ce PARKING PUBLIC PAYANT près de l'Hôtel de Ville.
Pourquoi cet acharnement des deux maires sur ce site depuis 2002?
Parce que tous deux le concevaient, avec des différences secondaires, comme un projet urbanistique plus ou moins global de réaménagement de l'ensemble du centre ville d'Asnières, ceci au prix de lourdes dépenses publiques pour la Ville.
Mais pourquoi cet engouement têtu des deux maires pour cette rénovation- modification du quartier centre ville?
Cette question génère la réponse qui donne la clé de l'explication de leur commune attitude, autrement incompréhensible et sans logique politique intelligible.
Sous Manuel Aeschlimann, selon les divers projets présentés par son équipe et lui, l'objectif était d'utiliser le projet de parking pour créer un espace « grands évènements », espace qui aurait permis de réaliser à Asnières des spectacles et/ou des manifestations culturelles ou commerciales.
Sous Sébastien Pietrasanta, les buts sont exactement les mêmes, avec le même objectif essentiel qui n'est pas le PARKING PUBLIC PAYANT. Cet objectif central est dorénavant mieux mis en lumière justement par un projet qui est modifié, sans toucher beaucoup au parking lui-même. Car le centre REEL de l'opération n'est pas le parking en soi, mais la création d'un vaste espace en surface.
En un mot, l'objectif ESSENTIEL est de modifier le centre ville d'Asnières de manière à obtenir un espace libre suffisamment grand pour des grands évènements culturels.
Là est l'essence même de la position acharnée du maire et de son cabinet sur le lieu retenu pour le projet de PARKING PUBLIC PAYANT. Comme cela fut la cause première des changements de cap, inexplicables par une autre logique, de Manuel Aeschlimann de 2002 à 2008.
Les preuves, les voici, déduites des faits eux-mêmes:
le dossier préparatoire au projet Place des Victoires ne pouvait, de par la densité des bâtiments autour de ce site, permettre le dégagement d'un espace suffisant pour des grands évènements culturels. Il ne dépassa pas, pour ce motif unique, le stade des cartons dans les bureaux municipaux. S'il s'était agi d'économiser l'argent public et d'un parking seulement, le site Place des Victoires était gagnant sans contestation possible!
Les coûts financiers des deux projets possibles pour la Ville n'ont jamais été PUBLIES et COMPARES pour l'information objective des élus et des citoyens. De ce fait, la population asnièroise n'a jamais été informée que le site Place des Victoires représentait une possibilité plus intéressante pour les finances communales..... si aucun autre but parallèle n'était poursuivie! Il fallait à tout prix que le projet de PARKING PUBLIC PAYANT soit RELIE et INTEGRE à un projet de réaménagement urbain du QUARTIER CENTRE VILLE.
Asnières n'offre, nulle part ailleurs sur son territoire communal, un endroit adapté en surface pouvant être rendue disponible pour de grandes manifestations publiques Si des responsables voulaient que de tels évènements puissent avoir lieu à Asnières, il était indispensable qu'un espace suffisant pour cela soit DEGAGE lors d'un projet urbanistique global: le projet de parking Place Aristide Briand répond parfaitement à ces souhaits.
A contrario, le projet présenté à la pseudo-concertation est intéressant quant à la poursuite tenace de cet objectif central. La mairie aurait pu proposer dans ces projets portant sur le réaménagement du centre ville d'agrandir fortement le square Leclerc sur les espaces nouveaux libérés. Cela aurait rendu Asnières plus verdoyante et aurait fait plaisir aux deux élus « Verts » de la majorité. Or, le document relatif à ce réaménagement s'ouvre par une photo futuriste …....d'un grand espace libre dégagé!
Voilà pourquoi les finances communales, déjà bien exsangues, ont payé et devraient payer tous les frais qui permettront de créer ici un PARKING PUBLIC PAYANT ( dont le coût final sera exorbitant!) et surtout une belle surface dégagée apte....... à la réalisation de grands évènements publics.
Ceci n'ayant bien entendu rien à voir avec cela, remarquons en guise de conclusion que Manuel Aeschlimann avait un ami, célèbre maintenant, Dominique Carbonnier, qui était un fournisseur de grands évènements publics (cf:affaire du Festival Folklorique International qui sera jugée en Appel le 9 juin 2010 à Versailles).
Nul n'ignore aussi les amitiés- respectables autant que légitimes- de Sébastien Pietrasanta et de membres éminents de son cabinet avec la radio Skyrock et son groupe- Groupe Orbus- lequel, par un heureux hasard, réalise aussi de grands évènements publics! Si Asnières lui propose un site intéressant, le groupe Orbus pourrait animer les soirées printanières et estivales, à proximité du si coûteux parking......en plein centre de la ville!!!!
A Asnières Nouvelles Citoyennes, nous faisons le pari que si des habitants du quartier exigent que les espaces dégagés soient transformés en square arboré et fleuri, comme un agrandissement du square Leclerc, ils se heurteront à une opposition farouche en mairie.
Nous parions aussi que les élus « Verts » de la majorité municipale ne défendront pas cette option, ou alors, sans trop de détermination.
Mais, ce n'est là qu'un pari théorique.......Les faits trancheront!
NOTA BENE
Très prochainement, nous publierons un article sur la campagne très active en défense de l'Hôpital Beaujon et sur les divers appels diviseurs dont celui que la mairie d'Asnières relaie au profit de la mairie de Clichy alors qu'un meeting unitaire a eu lieu le 24 avril 2010 sur la question.
Il est fort étrange et inquiétant qu'alors qu'un texte commun a été adopté, des pétitions multiples naissent, lesquelles affaiblissant fortement l'efficacité de l'action collective citoyenne qui devrait être totalement unitaire si elle ne vise que la défense sincère de l'accès public aux soins pour tous les habitants.
Il urge qu'un seul texte clair, précis et unique soit proposé à la signature des citoyens et des élus, que les mairies pourront relayer sans manipulation aucune et le tout à partir d'un site internet indépendant consacré exclusivement à la défense et au développement de l'Hôpital Beaujon et à la préservation de tous ses servces, moyens, activités et personnels.
Il serait aussi souhaitable que blogs, partis politiques et élus prennent clairement position sur ce sujet primordial pour la santé publique des habitants d'Asnières. Cela vaut pour le Conseil Municipal d'Asnières qui doit s'engager totalement en défense de l'hôpital Beaujon, en application des décisions issues du rassemblement du 24 avril 2010 sur ce dossier.
Marylise Dipusu
Chapitre 299 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008
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