Nicolas et Manuel : la malédiction de l'unique mandat!

Ci-dessus, une image indiquant la malédiction qui frappe certaines personnes qui ont cherché, par leurs propres fautes, le destin qui les attend et les frappe.

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Inutile de se voiler la face pour les amis du Président sortant, sa campagne est mal partie et son mandat finissant risque bien d'être son unique à l'Elysée.

En effet, entre affaires, démentis de démentis qui sont donc des mensonges, abandons de ses « anciens ministres d'ouverture » ( qui tournent avec le vent du sens sondagier) et démobilisation de son électorat qui ne le croit plus vraiment, Nicolas Sarkozy est bel et bien en voie de se faire « dégager » par les citoyens-électeurs.

Visiblement, il connaît, en plus gros et plus fort, les mêmes mésaventures que naguère, en mars 2008, Manuel Aeschlimann vécut : trahisons en série, problèmes avec sa gestion de la commune (Rapport de la Chambre Régionale des Comptes), ennuis judiciaires, critiques croissantes contre son bilan, perte de confiance d'une fraction de son ancien électorat, la fraction qui suffit à assurer un échec cuisant et retentissant.

On connaît la suite : face à une liste de rassemblement pour Asnières, Manuel Aeschlimann fut battu et, peu après, ce qui restait de feu son système se mettait à chavirer, avec en tête de liste Cyrille Dechenoix qui l'abandonnait en plein Conseil Municipal, sous les caméras et en direct.

Depuis, les abandons se sont multipliés et, alors que les élections législatives en vue devraient être un « jeu de massacre » de députés UMP tant ce parti est rejeté par l'immense majorité du pays, Manuel Aeschlimann devra en plus affronter sa rivale Rama Yade, qui a plutôt la dent dure contre lui, à charge pour le député sortant d'avoir bien cherché son rejet total par sa rivale radicale.

Tous les citoyens dotés de logique auront compris que la défaite électorale de Nicolas Sarkozy le 6 mai 2012, désormais plus que probable, signerait automatiquement la chute politique définitive et sans appel du député Manuel Aeschlimann.

Et que, dans ce cas, la recomposition de ce qu'on appelle « la droite asnièroise », du moins ce qui en reste, risquerait de se dérouler autour de Rama Yade et ses amis du Parti radical, que celle-ci devienne, ou non, députée en juin prochain.

Nous appellerons ce processus la malédiction de l'unique mandat, qui a frappé Manuel Aeschlimann, et va maintenant s'attaquer à Nicolas Sarkozy.

La chute prévisible de ce dernier ouvrira de même au niveau national des opportunités fortes pour certaines ambitions au sein de son parti ( Copé, Juppé, Fillon, et d'autres) qui savent bien qu'un échec du Président sortant....est un gage d'avenir possible pour eux !

On mesure là combien Asnières est à l'avant-garde des processus politiques nationaux, que ce soit sur le plan des trahisons amicales, sur celui des abandons ouverts ou silencieux, et autres ennuis qui conduisent inéluctablement à une défaite cinglante.

Dans ce contexte, notre rédaction unanime appelle les électeurs asnièrois à voter pour qui leur plaît, à l'exclusion de Nicolas Sarkozy, et dès ce 22 avril 2012.

Si cet appel est entendu, et nous n'en doutons pas un instant, les citoyens d'Asnières auront été encore une fois un exemple d'esprit civique pour tout le pays tout en assurant la chute finale de Manuel Aeschlimann..

Quant à notre rédaction, qui observe avec intérêt cette situation en développement, nous aurons une pensée attristée pour le maire-adjoint à l'intercommunalité, Serge Danlos, qui a déjà vu un de ses amis, Dominique Strauss-Kahn, être foudroyé par des scandales en série, et regarde maintenant son ami d'enfance Nicolas Sarkozy s'enfoncer dans la voie d'une déroute mémorable.

Nous ne savons pas quel sera l'avenir politique de ce maire-adjoint qui est aussi une sorte de caméléon politique allant du RPR au MoDem en passant par la case PS .

De même, nous ignorons son analyse affinée d'une victoire possible de François Hollande (lui qui avait naguère pointé dans un texte mémorable, et dur pour le maire actuel, les erreurs du PS avant de quitter ce parti en échec électoral), mais nous subodorons que, si François Hollande devenait Président de la République, le PS ne lui paraîtrait plus si critiquable et Sébastien Pietrasanta si « sectaire » que dans un passé pas très lointain.

Le sarkozysme a ces « girouettes », comme le dit l'UMP de certains anciens membres du premier gouvernement Sarkozy, pourquoi Asnières n'aurait-elle pas aussi les siennes ?

Marylise Dipusu

Chapitre 497 des chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008