jeudi 15 avril 2010

Asnières sur Seine; commerce, circulation, stationnement et paupérisation de la population




Ci-dessus, la photo de Madame Martine Caradec, maire adjoint en charge des difficultés quotidiennes que sont, à Asnières, la circulation et le stationnement, toutes choses qui contribuent, en plus de la crise mondiale, à aggraver le déclin économique et commercial d'Asnières.


Certes, Madame Caradec n'est pas LA RESPONSABLE de cette situation de chaos général que tous constatent tous les jours et à laquelle nul ne remédie, mais elle est quand même celle qui devrait initier de vraies solutions pratiques en concertation REELLE avec les habitants et les professionnels.


Elle devrait aussi répondre, avec le maire, aux questions de plus en plus pressantes sur les dessous assez peu clairs du dossier du parking fantôme de l'Hôtel de Ville, qui a déjà coûté 1,3 million d'euros.


La deuxième image montre de manière nette les conditions de circulation dans Asnières, lesquelles sont plus dans la réalité des conditions de non-circulation et de bouchons quasi-permanents pour certains axes et carrefours routiers.

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Le petit commerce asnièrois périclite en lien étroit avec la crise mondiale


Pendant que les politiques locaux discutent de leurs problèmes propres et parfois se renient pour mieux affirmer leur soumission au maire et à son cabinet, le sort de la population asnièroise continue de se dégrader jour après jour. Les chiffres publics parlent d'eux-mêmes.


Ainsi, la commission « Commerce-Emploi » d'Asnières Nouvelles Citoyennes s'est penchée sur la déclin rapide, grave et profond du commerce à Asnières, à travers les données issues d'Infogreffe, la base d'informations sur les entreprises du Tribunal de Commerce de Nanterre, qu'elle a épluchée concernant les commerçants asnièrois, bien que de manière incomplète.


Premier constat: la crise mondiale frappe naturellement le commerce et l'artisanat local, victime de la montée du chômage, de la précarité et de la chute du niveau de vie réelle d'une grande partie des habitants.


Les chiffres indiquent depuis 2008 un effondrement rapide, alors qu'auparavant, on assistait à un processus de dégradation plus lent, mais aussi évident.


Quelques tendances lourdes qu'aucune politique publique, nationale ou municipale, ne vient enrayer:


  • Si les bénéfices avant impôts des commerces asnièrois baissaient depuis des années, depuis la crise de 2008, une majorité de commerces est passé d'un solde positif annuel à un solde négatif. De nombreux commerçants asnièrois travaillent donc à perte, le tout avec un chiffre d'affaires souvent en régression, ou stable dans les meilleurs cas.


  • Les commerces spécialisées de petite taille sont les plus touchés. Les artisans aussi sont frappés par des baisses d'activités, donc de revenus, significatives. Ainsi, sur 90 petits commerces dont nous avons étudié la situation en 2008 en déduisant la tendance pour 2009, plus de 80% sont passés d'un profit faible au déficit, plus ou moins lourd. Nous ne prétendons pas donner ici un résultat scientifique général, mais cela indique à l'évidence des tendances lourdes.


  • Selon des sondages aléatoires faits par nos correspondants par voie de discussions libres avec leurs petits commerçants de proximité, il ressort un large découragement et un pessimisme croissant face à la situation actuelle et à venir.


  • Si certaines branches s'effondrent littéralement (par exemple: les magasins de vêtements et d'articles très spécialisés), les débits de boissons, restaurants et fournisseurs de tabac continuent à présenter des bilans en bénéfice relatif, avec cependant une baisse tendancielle de l'activité. Boulangers et bouchers-charcutiers connaissent, si on les considère sur un plan d'ensemble, un net ralentissement de leur chiffre d'affaires, inégal selon les quartiers. Certains même subissent une baisse inquiétante. D'ailleurs, l'INSEE note depuis 2007 une diminution de la consommation de viande en France.


  • Nos correspondants ont rencontré plusieurs commerçants qui ont un moral au plus bas, qui sont démotivés ou qui cherchent à se reconvertir sur le plan professionnel, voire à quitter Asnières ou leur activité pour diverses raisons, la principale étant leurs soucis ou ennuis financiers.


Curieusement, dans la presse municipale, dans les rapports au Conseil Municipal, dans les discussions lors des réunions de ce dernier, tous ces problèmes graves ne sont ni cités, ni abordés, et leurs solutions possibles encore moins débattues. Nos élus sortent-ils dans les rues, parlent-ils à leurs commerçants, s'intéressent-ils à leur sort?


Des élus qui ne s'occupent que d'eux-mêmes et de leurs querelles mesquines OU des citoyens qui travaillent pour l'intérêt public, il faut choisir.


A Asnières Nouvelles Citoyennes, nous avons fait le choix: informer, discuter, débattre, agir dans la réalité vivante afin de résoudre les vrais problèmes quotidiens et urgents des citoyens!

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Causes matérielles identifiées du déclin économique et commercial sur Asnières



De notre enquête citoyenne aléatoire, mais fondée sur des données publiques avérées, il ressort que les habitants d'Asnières ont vu leurs revenus disponibles baisser, surtout depuis 2007, en masse et en moyenne.


Ils dépensent moins, cherchent les produits moins chers et essaient de rationaliser au maximum leurs achats. Beaucoup d'achats en petit commerce ont été reportés et/ou annulés, du fait du manque de ressources, mais aussi d'un volonté d'épargne préventive face à un avenir de plus en plus incertain, voire sombre, selon les interrogés.


Les jeunes couples qui emménagent sur la ville sont peu enclins- selon notre enquête- à se tourner vers le petit commerce, préférant les grandes surfaces commerciales pour leur prix plus bas, la facilité d'accès, la gratuité du stationnement et le côté global des achats à faire.


Si donc, la population d'Asnières s'accroît en nombre, eu égard au chômage et aux baisses de revenus qui frappent aussi dorénavant ce qu'on appelle par convention « les classes moyennes », le petit commerce asnièrois n'en profite nullement alors que sa clientèle traditionnelle est paupérisée, donc ne peut plus acheter comme auparavant. Cela est particulièrement valable pour les retraités!


Les problèmes du stationnement et de la circulation sur Asnières aggravent ce recul du commerce asnièrois. Pour la majorité, environ 75% des citoyens que nous avons interrogés sur le rapport entre cela et leurs achats, la gratuité et la facilité tant du transport que du stationnement jouent un rôle déterminant dans les choix des lieux d'achats pour les habitants motorisés, la majorité des citoyens dans notre commune..


Par ailleurs, les moyennes surfaces de quartier présentent des résultats variables selon les endroits, la faveur populaire allant vers les enseignes à bas prix.


Ainsi, on constate que Carrefour Gennevilliers attire beaucoup d'habitants d'Asnières qui y trouvent, selon leur avis, à la fois tous les produits souhaités, un parking gratuit aisé, un accès routier rapide, et...une station de fourniture de carburants bon marché pour les voitures, dont beaucoup disent regretter l'ABSENCE sur Asnières avec les grandes et moyennes surfaces!


A noter que le chaos de la circulation et dus stationnement à Asnières est aussi critiqué massivement. 93% des interrogés par nos correspondants estiment que la mairie est responsable d'une plan de circulation qui ne répond pas aux besoins, ni aux attentes, générant selon eux des embouteillages et des pertes de temps considérables pour parvenir à certains endroits dans la commune.


Quant aux transports collectifs sur la commune, ils sont jugés à 62% insuffisants. Les Conseillers Régionaux asnièrois savent donc ce qu'ils devraient faire en priorité sur ce plan.


L'action (ou l'inaction), en tout cas, l'inefficacité de la mairie sur ce sujet, mairie représentée pour la circulation et le stationnement par Madame Martine CARADEC, est très largement critiquée.


Incompétences techniques, absence d'écoute des habitants et gabegie financière sont les critiques les plus entendues lors de nos discussions.


Ainsi, un artisan résume les choses de son point de vue, assez partagé par nos sondés, tant particuliers que professionnels:


« je travaille surtout dans les quartiers résidentiels sur Asnières. Y circuler est un cauchemar entre les sens interdits incohérents, les travaux de voirie permanents, les dos d'âne tous les 100 mètres, les chaussées défoncées; la saturation des places de stationnement de surface, la multiplication des feux tricolores et des intersections dangereuses ou complexes. Quant à s'y garer, c'est mission impossible, sauf tôt le matin, et encore, dès que la place est trouvée, il faut la garder, alors que je dois bouger d'un client à un autre. En plus, quand on travaille en intervention, on doit souvent payer le stationnement, ce qui est une aberration totale. Résultat; je perds du temps de travail et de l'argent à cause de ces problèmes. Tous les professionnels devraient bénéficier de la gratuité du stationnement: médecins, artisans intervenants, infirmiers,.... Le plan de circulation devrait être revu entièrement, simplifié afin de rendre la circulation fluide et moins perdre de temps».


On distingue aussi un questionnement large sur les parkings publics qui, pour 75% des sondés par nos soins, devraient être gratuits puisqu'ils sont payés avec les impôts publics.


Tels sont les éléments que nous soumettons au débat public citoyen et aussi à la réflexion des élus municipaux, dès qu'ils auront fini leurs chamailleries infantiles, jouées au détriment de l'intérêt public et des solutions urgentes à apporter aux vrais problèmes quotidiens des citoyens..



Marylise Dipusu



Chapitre 282 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008





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