mardi 21 septembre 2010

Asnières Nouvelles Citoyennes: laïcité, culture de député et satire





Ci-dessus, par ordre du haut vers le bas: le célèbre rocher de Loreleï, sur le Rhin, en Allemagne, un lieu aimé par des personnes si différentes que Heinrich Heine, Richard Wagner et Manuel Aeschlimann, le portrait de Heinrich Heine dont le député en sursis cite des phrases qu'il impute au grand prosateur et enfin la salle des pendaisons par crocs de boucher de la prison de Plötzensee, à Berlin (devenue un Musée de mémoire contre la barbarie nazie).


Les lecteurs comprendront vite les raisons du choix de ces photographies en début de cet article que nous terminons sur une note d'humour.

___________________________________________________________________

Lieux de culte et politique: la confusion des genres s'installe à Asnières



La République française est, selon sa Constitution, une République laïque.


A Asnières sur Seine, certains élus, depuis 1999, ont oublié que la Constitution spécifie que la République ne reconnaît, ni ne subventionne aucun culte, cela pour respecter la totale liberté de conscience des citoyens et ne pas verser dans un Etat de nature théocratique communautariste.


Celui qui a ouvert le bal de cette lamentable confusion fut Manuel Aeschlimann qui tint une réunion politique du défunt RPR dans la synagogue d'Asnières en février 2000, le jour de la fête juive dédiée aux arbres.


Depuis, des élus de toutes couleurs s'immiscent dans les affaires des religions au plan local et, bien entendu, l'inverse est aussi vrai comme on l'a vu en 2008 avec la candidature au titre de l'UMP de dignitaires religieux musulmans de la commune. En un mot, en trahissant les principes de la République laïque, donc neutre, les élus d'Asnières sur Seine attisent le communautarisme, favorisent le clientélisme politico-religieux et abandonnent ainsi leurs fonctions républicaines pour un jeu dangereux de calculs manipulateurs qui génèrent une situation de plus en plus incontrôlable


Pour l'heure, si les religions juive et musulmane sont très courtisées, les églises chrétiennes restent des lieux stricts de culte, sans réunion politique partisane, ni intervention des élus municipaux.


Mais, il arrive qu'à force de se tenir en équilibre instable sur la ligne jaune qui sépare la défense de l'intérêt public des jeux politiciens nuisibles, on finisse par se brûler et/ou se ridiculiser.


C'est ce qui est arrivé cette année lors de la fête du Grand Pardon juif (Yom Kippour) en la synagogue d'Asnières au député en sursis Manuel Aeschlimann.



Le député Manuel Aeschlimann dérape gravement devant les fidèles de la synagogue



Les habitants d'Asnières connaissent bien la passion de Manuel Aeschlimann pour l'Allemagne, son histoire, l'équipe de football du Bayern de Munich, les légendes de la Germanie antique.


D'ailleurs, afin de souligner cette attraction envers tout ce qui est allemand, voire plus généralement germanique, il n'a pas hésité à appeler ses enfants de prénoms liés aux légendes nées dans les sombres forêts de Rhénanie: Harald et Löhengrin.


C'est donc naturellement, que n'écoutant que la voix de sa passion germanophile, Manuel Aeschlimann s'est permis, dans la synagogue d'Asnières sur Seine, le jour du Grand Pardon, jour sacré pour la religion juive, d'évoquer ce thème, en invoquant une phrase qu'il attribua à l'écrivain Heinrich Heine, né d'une famille juive allemande en 1797, passé par l'athéisme, puis converti au christianisme sur la fin de sa vie, écrivain qui publia des œuvres essentielles du romantisme national allemand, mouvement littéraire qui précéda l'unification allemande sous la houlette prussienne.


Nous livrons cette phrase à tous les élus, citoyens et médias qui peuvent encore s'intéresser au sort de Manuel Aeschlimann car elle semble trahir une pensée personnelle qui était l'antithèse de ce que représentait pour son auditoire le jour de Yom Kippour.


« Il faut savoir pardonner à ses ennemis, mais après les avoir pendus »!!!


On ne sait ici si Manuel Aeschlimann a perdu l'esprit, s'il a exprimé une opinion privée ou s'il a voulu marquer sa totale opposition- quelque peu méprisante- aux principes que ce jour de Yom Kippour marque pour les fidèles juifs à qui il s'adressait. Quoi qu'il en soit, le député en sursis a manifesté un rare mépris pour cette festivité juive et son contenu moral profond par cette phrase.


Elle rappelle par ailleurs les dérapages verbaux de son ex-mentor, Nicolas Sarkozy, qui affirmait, lors d'un dîner, qu'il « pendrait ceux qui ont face cela (l'affaire Clearstream) à des crocs de boucher ».


Pour notre part, nous nous contenterons de souligner que les élus municipaux n'ont pas à faire de discours comme tels dans des lieux de culte et que par principe, ils devraient respecter les lois laïques, ce qui éviterait de tels dérapages, oraux, moraux et électoraux.


Asnières a souffert des dérives passées où certains utilisaient des fichiers d'électeurs triés selon leurs origines, ou d'autres adhéraient à l'UMP en affirmant à la presse que leur but était de « tenir Manuel Aeschlimann » en lui ramenant les votes des fidèles musulmans, sans oublier les partisans de la ghettoïsation durable des habitants des « banlieues » ou des « quartiers », voire les amis de la République islamique d'Iran présentée comme un « paradis de liberté culturelle » (sic!!!).


Il serait urgent, 30 mois après la défaite d'un système corrompu qui gangrénait la République et Asnières, que les élus de la commune reviennent enfin aux fondamentaux républicains: Liberté, Egalité, Fraternité et Laïcité.


Sans arrières-pensées nuisibles à terme à la paix civile et à la concorde citoyenne!



Une satire humoristique rédigée par une de nos lectrices sur Marie-Dominique Aeschlimann



Laure, une lectrice assidue d'Asnières Nouvelles Citoyennes, amoureuse de l'humour, bonne connaisseuse de Marie-Dominique Aeschlimann, nous a adressé un petit texte amusant en forme de satire humoristique, dans lequel elle imagine parler au nom de l'épouse de Manuel Aeschlimann.


En cette rentrée où les citoyens ont peu de motifs de rire et où le pouvoir sarkozyste fait la chasse à l'humour car il n'en a aucun, cette contribution de lectrice nous paraît toute indiquée pour un moment de détente littéraire.


Place donc à l'amie Laure et à sa verve pleine de drôlerie.


« Il y a quelques nuits, j'ai rêvé, allez savoir pourquoi, que j'étais devenue Marie-Dominique Aeschlimann, une femme que j'ai bien connue antan. Plus encore, j'écrivais, dans mon sommeil, à sa place sur son blog et confiais à Internet tout ce qu'elle pouvait avoir sur le cœur. Je vous livre l'article que j'ai rédigé tel quel, à vous de juger si je n'ai pas eu, vraiment, un étrange dédoublement nocturne de personnalité....



Asnièroises tant adorées, Asnièrois tant aimés,


Je prends la plume, enfin la direction de mon clavier de PC, afin de vous entretenir de mes humeurs et de mes pensées les plus sincères et intimes. Je sais que vous estimerez que je vous fais là un cadeau rare, donc précieux, mais il faut savoir libérer, parfois, sa conscience et dire tout haut ce qui se cache au fond secret de notre cœur attristé.


Cela fait bientôt deux ans et demi que je me morfonds en évoquant ce sujet grave, mais pour moi sans aucun intérêt, de l'insécurité à Asnières.


Depuis la défaite de mon cher époux en mars 2008 (maudit soit ce mois dédié au dieu romain de la guerre), je sens que je perds tout ce pour quoi je l'avais épousé en grande pompe: comme disent les sociologues, je dégringole l'échelle sociale, et aussi celle de la politique. Un peu, mais en pire, comme Rachida Dati.


J'avais marié un vrai maire, un futur député, un ministre probable, une bête, que dis-je, un tueur réputé et redouté du monde politique.


Je suis maintenant avec un vrai serial looser: il a perdu notre mairie après un seul mandat, il est député en instance d'être inéligible à cause d'une histoire où il donne trop de faveurs à je ne sais qui ( y compris à la Van Aal!!!), il est tricard à l'UMP, interdit de séjour, même clandestin, à l'Elysée, et tout le monde politique ricane de lui. Quelle mélasse!


Mes copines me disent toutes avec un regard de pitié: mais que fais-tu encore avec ce raté? J'avoue que cette question, je me la pose parfois quand je regarde la chute de notre train de vie et l'éloignement des amis de naguère.


Tiens, regardez, la malchance me poursuit, à croire que les sorciers vaudous m'ont planté une épingle dans ma vieille poupée à mon image qui vient de la Guadeloupe: quand je parle sur mon blog de l'insécurité à Asnières, en mettant tout sur le dos des socialos, voilà que mon mari vote à l'Assemblée la baisse des effectifs de policiers et de gendarmes. Il me fait passer pour une gourde qui ne suit pas l'actualité et n'y comprend rien. Bonjour, la crédibilité!


Même les Hortefeux ne veulent plus manger avec nous, depuis une histoire où Manuel ne fêtait pas son 40ème anniversaire avec son avocat, ou avec moi, je ne sais plus.


Nous sommes un couple en voie de déclassement social, le RMI ou le RSA nous attendent. Même Devedjian ne nous adresse plus la parole, il préfère causer avec Fischer ou Pietrasanta. Quant à Karoutchi, il ne nous souhaite même plus la bonne année!


Asnièroises, Asnièrois, je vous prends à témoins de mes malheurs avec un tel mari qui rate tout ce qu'il entreprend. Lui qui me disait naguère être un fan de l'Allemagne, qui a nommé nos enfants de prénoms wagnériens, le voici qui défend comme avocat en robe noire des dictateurs africains. Si ce n'est pas du déclassement social, alors qu'est ce que c'est?


Au Conseil Régional, on se moque de moi. Je suis la risée de tout le monde, car mes collègues ont lu sur un site antillais que je ne savais pas discourir et que Nicolas (Sarkozy-NDLR) s'en était aperçu. Est-ce ma faute si je ne suis pas une Cicérone moderne, une Da Vinci de l'art oratoire cher à l'ami Schnerb, si je suis, sur ce sujet, moins douée que mon époux?


Je crois que je deviens féministe et dois, à l'instar de la pétillante Eva Joly, de la belle Cécile Duflot, de la charmante Carla Bruni, accéder à l'autonomie, à l'indépendance.


Croyez-vous que je pourrais être moi-même et développer de nouvelles aptitudes à voler de mes propres ailes si je ne subis plus les conséquences fâcheuses des ennuis de mon mari?


C'est là une question que je vous pose, comme à moi-même, chers concitoyens que je vénérais, surtout quand je roulais dans ma C5 municipale que mon mari m'autorisait à utiliser. Heureusement pour moi, Philippe Courroye ne s'est pas intéressé à cela. Ouf....!!!


Pcc pour Marie-Dominique Aeschlimann, parlant en pastiche dans les rêves de Laure



Pour pastiche conforme à l'art du pur pastiche satirique. Toute coïncidence accidentelle avec un fait vrai ne saurait être que pur hasard pasticheur.




Marylise Dipusu




Chapitre 337 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Marylise,

la satire de Laure est à pouffer de rire.

voici le lien sur le discours de MDA qui déçut Nicolas Sarkozy,

http://www.fxgpariscaraibe.com/article-26266938.html

on assiste au crépuscule des Aeschlimann.

Continuez, ce blog est mon préféré.

Anonyme a dit…

Madame,
On dit que monsieur Pourbagher sentant la chute du couple Aeschlimann balance des dossiers de corruption aux juges et aux journalistes comme il l'a fait avec Bernard Loth
Pensez-vous que c'est possible?
Simon