dimanche 26 octobre 2008

Asnières, la MIVILUDES, l'ancien maire, les RG et la DST


Yves Bertrand, ancien chef des Renseignements Généraux, vient de passer du statut de policier le plus craint du pays au rôle de fusible officiel pour les pratiques policières et politiques douteuses des dernières décennies. La chute est brutale et montre quels sont les moeurs qui prévalent dans les milieux politiques haut placés en France et auxquels Asnières et ses citoyens n'ont pas échappé sous le système Aeschlimann. Ce serviteur des grands politiciens est maintenant la cible des pratiques douteuses qu'il a bien connues à son ancien poste. Une leçon de choses pour les citoyens, une leçon qui donne aussi la nausée citoyenne et républicaine sur une véritable police politique de facto, une police politique au service d'ambitions personnelles, mais une police qui n'a jamais pu s'accepter et se revendiquer comme telle, le tout avec des moyens financiers publics très puissants.


Quand l'actualité nationale éclaire le passé asnièrois


A l'évidence, le développement de l'affaire Yves Bertrand, suite à la plainte pour « diffamation, faux et usage de faux » de Nicolas Sarkozy, commence à jeter des lumières crues sur certaines glauques affaires passées qui ont marqué l'histoire d'Asnières.


Il n'est pas anodin qu'un responsable mandaté de la MIVILUDES ait pris contact récemment, alors que la plainte était déposée par l'avocat de Nicolas Sarkozy, avec la rédaction d'Asnières Nouvelles Citoyennes, ceci afin de tenter de démêler les fils des attaques de l'ancienne équipe municipale contre la Fondation parisienne Ostad Elahi et l'association des riverains de la ZAC Métro.


Il est aussi indéniable que les moeurs politiques qui ont eu cours depuis des décennies en France, au sein des RG (Renseignements Généraux) par exemple- moeurs que la publication des carnets « personnels » d'Yves Bertrand souligne avec force pour l'opinion publique- sont dangereuses pour les valeurs démocratiques, nuisibles aux principes de la République et donc, de ce double point de vue, profondément condamnables.


Il importe de rappeler qu'à Asnières, un rapport, censé être issu de la MIVILUDES, a bien été diffusé par Manuel Aeschlimann et son entourage (selon des témoignages précis et concordants), rapport dont il s'avère aujourd'hui qu'il ne pouvait être divulgué au public car réservé au Président de la République et au Premier Ministre.


Le doute est d'ailleurs plus que légitime quant à la véracité, totale ou partielle, du rapport diffusé par l'ancien maire. Nous y reviendrons quand la MIVILUDES aura terminé son enquête sur la divulgation de ce rapport mis à son crédit par Manuel Aeschlimann et ses amis politiques.


Mais, au delà du débat sur la véracité du rapport transmis à des journalistes par l'ancien maire d'Asnières, le plus grave et le plus essentiel est l'usage partisan, malsain, anti-républicain par essence, de rapports qui auraient pu eux-mêmes être entachés de manoeuvres nauséabondes et rédigés dans des buts obscurs, le tout avec des sources fort suspectes de manque d'objectivité manifeste sur les faits.


Ce que l'affaire Yves Bertrand révèle des bas fonds de certaines branches de la police- branches dont l'activité était (et est probablement encore)à l'évidence celle d'une police politique au service personnel de dirigeants politiques donnés, avec toutes les fonctions odieuses d'une telle police- est édifiant sur le cas d'Asnières.


On imagine bien que si ce marécage politicien nauséabond qui est décrit dans les carnets d'Yves Bertrand, à savoir un marigot adepte des manipulations crapuleuses, des coups tordus et des basses attaques sordides, a produit des affaires nationales scandaleuses et répugnantes, Asnières et sa vie politique n'ont pas échappé à cette règle générale.


Certes, nous sommes, à la rédaction d'Asnières Nouvelles Citoyennes, intéressés à la plainte déposée en Justice administrative contre l'Etat par la Fondation Ostad Elahi, car une telle procédure est de nature à soulever les plis cachés des voiles des sombres actions qui l'ont visée à Asnières. La lumière que cette action judiciaire pourrait projeter éclairerait à coup sûr certains dessous peu reluisants du système Aeschlimann, lui-même produit d'un système national tout aussi repoussant.


Au-delà, un autre problème se pose et ne peut être longtemps éludé: la municipalité nouvelle, issue du vote du 16 mars 2008, n'a jamais encore, et depuis 7 mois, pris une position publique sur les attaques, écrits diffamatoires et écrits calomniateurs avec usage de fonds publics, qui, depuis 2003, ont visé la Fondation Ostad Elahi, l'association des riverains de la ZAC Métro, des citoyennes et des citoyens, élus compris.


Jamais, à ce jour, la municipalité élue le 16 mars 2008 n'a assumé son devoir de reconnaissance publique des faits commis et essayé de réparer les injustices constatées par toutes et tous.


Jamais, elle n'a manifesté son souci public de restaurer l'image publique des diffamés, des dénigrés et des calomniés pendant près de 5 ans par le système Aeschlimann.


Et pourtant, il n'est un secret pour personne que, naturellement, ces citoyennes et citoyens ont aidé à bâtir la défaite politique des époux Aeschlimann, par leur courage, leur ténacité et leurs qualités propres.


Devrait-on penser que la nouvelle municipalité refait à ces citoyens le «coup » de la « relation de proximité » que Manuel Aeschlimann a joué avec les dirigeants du Collectif contre le stationnement payant en zones résidentielles entre fin 1997 et 2000?


Devrait-on admettre que, les élections passées et la municipalité en apparence consolidée par sa victoire contre le recours de Manuel Aeschlimann sur le scrutin, les citoyens qui ont le plus donné et souffert dans la lutte contre le système Aeschlimann ne seraient plus publiquement « fréquentables »?


Aujourd'hui, quand la pleine lumière se fait sur ces pratiques, ignobles et indignes, de police politique, pratiques qui ne seraient pas reniées par la sinistre Stasi de la RDA ou la très corrompue Securitate des époux Ceausescu, les citoyens d'Asnières ont le droit de tout savoir sur les faces cachées du système Aeschlimann, sur ses turpitudes honteuses et ses pratiques odieuses.


Ce combat est aussi celui d'Asnières Nouvelles Citoyennes.


C'est le combat pour la vérité publique des faits, pour la dignité d'Asnières, pour la liberté et la démocratie. C'est un combat citoyen.




Questions citoyennes: qui a payé et qui paye aujourd'hui la défense de Manuel Aeschlimann depuis 2005 dans l'affaire du Festival International?


Comme la municipalité actuelle semble souffrir d'une certaine ignorance juridique répétée, comme en attestent son accord transactionnel avec Francis Pourbagher alors qu'il avait un poste non-statutaire par nature précaire et possédait un second emploi aux mêmes horaires de travail à l'Assemblée Nationale, sa protection statutaire juridique accordée à Zouhaïr Ech Chetouani contre Sébastien Pietrasanta ou encore son incapacité manifeste à se constituer partie civile dans le dossier du Festival International de 1998, il est nécessaire de poser publiquement une question au maire et à son cabinet.


Dans le procès et la procédure antérieure à celui-ci, qui s'ouvrira le 29 janvier 2009 devant la 15ème chambre correctionnelle du TGI de Nanterre, QUI A PAYE depuis 2005 et QUI PAIE depuis le 16 mars 2008 les frais d'avocat du prévenu Manuel Aeschlimann?


Selon nos sources concordantes, il semble que ces frais étaient depuis 2005 assumés par le Trésor Public Municipal (l'avocat étant Me Olivier SCHNERB), bien que Manuel Aeschlimann ait été clairement poursuivi comme ancien premier-adjoint, et non comme maire d'Asnières au moment des faits reprochés (1998)!


Mais, une zone d'ombre subsiste et certaines mauvaises langues insinuent ici et là que la Ville continuerait à payer pour la défense de l'ancien maire au titre, cette fois, de la protection due à l'ancien édile de par ses fonctions.....


Nous espérons sincèrement que tel n'est pas le cas. Et que tel n'a pas été la cas avant le 16 mars 2008!!!


A toutes fins utiles, Asnières Nouvelles Citoyennes tient à rappeler les faits: Manuel Aeschlimann a bien été poursuivi pour son action en qualité de premier-adjoint en juin 1998, et non comme maire de la commune.


Il résulte de ce fait qu'il lui appartient de payer lui-même sa défense, donc son avocat, (à ce jour, Me Herzog), un juriste de plus réputé très onéreux.


Si par ailleurs, sa défense avant le 16 mars 2008 avait été payée, comme il est dit par toutes nos sources, par le Trésor Public, il appartient alors à la majorité municipale qui se prépare à fortement augmenter impôts, taxes et tarifs, d'exiger séance tenante le remboursement intégral des sommes déboursées par la Ville à ce titre, Manuel Aeschlimann ne pouvant en aucun cas être protégé dans cette affaire en tant que maire ou ancien maire.


Nous attendons donc avec intérêt la position de la Ville, donc du maire et de son cabinet, sur ces deux points. Ainsi que les informations avérées sur ces deux points de bonne gestion municipale et de l'argent des citoyens contribuables, avant le 16 mars 2008 et après cette date...


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Dernière minute: affaire du Festival International


Un élu de la majorité municipale vient de nous informer par courrier électronique signé de sa main que la Ville d'Asnières se serait constituée partie civile dans l'affaire du Festival International voici plusieurs semaines. La rédaction d'Asnières Nouvelles Citoyennes attend confirmation publique par la mairie de cette information que nous mettons, dans l'attente de documents probants officiels communiqués, sous réserve.


Si cela était le cas, bien évidemment, la rédaction d'Asnières Nouvelles Citoyennes s'en réjouirait, mais, à ce jour, la mairie ne nous en a pas informé, ni apporté la preuve.


Marylise Dipusu


Chapitre 52 des Chroniques asnièroises d'après le 16 mars 2008.

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